Il n’y a pas d’espace safe !

Ces derniers mois il m’est arrivé deux histoires d’agressions sexuelles, et comme je suis une connasse de féministe et que je suis persuadée que le silence est notre pire ennemi, je me motive à écrire pour les raconter, pour qu’on puisse en parler, ou pas, pour savoir, pour ne pas culpabiliser, pour que ça se reproduise plus.

Ce texte a été écrit en deux temps, une première fois deux mois après la deuxième histoire, juste à destination de quelques personnes, et dans un second temps six mois après, à destination plus « publique ».

Anarchiste et violeur ? C’est pas censé être antinommique ?

Ce soir je suis contente, je vais à un concert chouette dans un bar, y’aura des potes, on va bien s’amuser.

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J’ai honte de mon genre

(Témoignage écrit par un homme, avec l’accord de son amie concernée)

Je suis un homme et aujourd’hui, j’ai honte d’en être un. J’ai honte d’en être un et j’ai honte de n’avoir honte que maintenant.
J’ai la chance d’être politisé, et de militer souvent avec des femmes féministes. Je me réclame d’ailleurs souvent, peut être à tort, comme féministe, du moins autant que peut l’être un homme. J’ai souvent perçu certaines féministes comme de simples misandres, castratrices, qui desservaient le féminisme et les femmes par leur attitude.
Mais aujourd’hui je comprends leur comportement, leurs réactions. Ces femmes qui méprisent les hommes ont de bonnes raisons de les mépriser. Et à présent je les méprise avec elles.

Je vais donc raconter un événement très récent qui m’a profondément remué.
C’était à une soirée étudiante de mon ancienne classe. Le genre de soirée où l’alcool est l’élément clef de la « réussite » de cette fête. Et où l’objectif premier, en plus de se bourrer la gueule, est de « choper » un ou une partenaire.
Étant straight-edge je ne bois pas d’alcool, je ne fume pas, je ne prends pas de substances pouvant altérer mes perceptions, et je refuse d’avoir un rapport sexuel avec un ou une (ou des) partenaire qui ne soit pas « conscient.e », c’est à dire qu’il ou elle doit être sobre, non drogué.e, etc. Il doit aussi y avoir un réel respect mutuel entre nous.

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