Le 8 octobre dernier à Montpellier, lors d’un Karnaj’val de précaires, chômeur-euse-s, étudiant-e-s, travailleur-euse-s, galérien-ne-s, etc le local de la députée socialiste Anne-Yvonne le Dain a été attaquée.
Le 8 octobre dernier a été l’occasion pour le mouvement social de Montpellier de montrer toute sa vitalité.
Dès l’après midi, la détermination de plus de quatre cents personnes a permis d’empêcher les fascistes et les racistes qui s’étaient donné rendez-vous dans le centre-ville de manifester. Malgré la présence d’une quarantaine de néo-nazis prêts à en découdre, le message de solidarité envers les migrants a été entendu.
Le soir, un cortège festif et offensif a déambulé dans Montpellier, comme une manière de continuer le combat contre l’état, l’urgence, la loi, le travail et en réponse à l’appel des zadistes de Notre-Dame-des-Landes.
Lors de ce « carnaval flamboyant », des distributeurs de billets ont été dégradés et des tags « anti-police, anti-Etat et anti-capitalisme », dixit le procureur de Montpellier, ont fleuri sur les murs. Le local de la députée socialiste Anne-Yvonne Le Dain a été attaqué par des individus qui ont agi « à dessein », toujours selon le procureur. Anne-Yvonne parle de « violences brutales, anonymes [exercées] par des gens qui n’assument pas leurs opinions » quand Manuel Valls qualifie les carnavaliers d’« adversaires de la démocratie ».
Ce carnaval a pourtant été annoncé publiquement par des espaces d’organisations collectives du mouvement social. Ces espaces d’expression et de décisions horizontales et anti-hiérarchiques font face à un Etat de plus en plus autoritaire qui n’hésite pas à recourir au 49-3, à la répression violente, aux mutilations et aux incarcérations massives. Depuis le début du mouvement social contre la loi travail, plusieurs centaines de personnes sont passées par la case prison.
La violence institutionnelle et économique s’abat avec toujours plus de terreur contre les pauvres. Rien n’arrêtera la joie, rien n’arrêtera la lutte. Demain nous appartient !