⚙️ Infokiosque : 🦺 Bureau de Désertion de l’emploi 🖥️🕙

Manuel non-exhaustif de débrouille individuelle et collective contre la société capitaliste

«  L’emploi occupe une place centrale dans notre société, cela ne se résume pas à la question économique avec le salaire comme moyen de subsistance (dans notre société, travailler pour gagner de l’argent est vu comme le seul moyen de subvenir à ses besoins). L’emploi a aussi une fonction sociale (pour certain·es le travail est le seul moment en contact avec d’autres personnes) ou d’utilité sociale (même dans une société individualiste, le besoin de se sentir utile et donner un sens à sa vie reste important) qui apporte une forme de « sécurité » en échange du temps qu’on lui donne.

Sortir de l’emploi, c’est dépasser certaines peurs (la peur de ne plus avoir de logement, de ne pas manger à sa faim, de se retrouver isolé·e, de s’ennuyer …) et la pression sociale.  »

Face à cette contradiction, le désir de ne pas vivre l’exploitation et d’être libre de son temps, et les difficultés financières et sociales que ça engendre… il ne nous reste que la solidarité et la débrouille. Cette brochure aborde les multiples manières de s’en sortir autrement qu’en échangeant notre temps contre de l’argent  ; de la revendication de droits fondamentaux comme «  le gîte et le couvert  » pour tou.te.s, à l’autoréduc ou la recherche d’autonomie alimentaire et autre. Elle permet aussi de relativiser l’importance du travail dans nos vies, en tant qu’élément central des interactions et des échanges matériels de notre époque, alors que ça n’a pas toujours été le cas. Au même titre que la désertion face au service militaire a longtemps été pratiquée par les personnes opposées à la guerre et ses conséquences, on peut refuser de consacrer la majorité de nos journées, et donc notre vie, à la grande cause capitaliste.

Ce que j’espère en faisant tourner ce manuel, c’est que des copain.e.s sans emploi qui font face seul.e.s au manque de thunes et en difficulté sociale y trouveront un réconfort et des solutions pratiques pour faciliter leur quotidien, quand celleux qui bossent et saturent y verront de nouvelles perspectives ou changeront leur point de vue sur celleux qui refusent le travail, pour vivre autre chose.

On trouve également ce texte sur Infokiosques.net où il a d’abord été publié ! A diffuser, imprimer, passer de mains en mains 📖

Chamade

[Sur l’écologie] ???? Battre l’enfer quand il fait chaud ????️

Chronique de l’écocide. Cet été, le « jour du dépassement », symbole d’une économie de prédation qui conduit l’humanité à accélérer le pillage de la Terre, coïncide avec des vagues de chaleur sans précédent à travers le monde. Assiste-t-on enfin à la rencontre du monde sensible et du monde intelligible ? Comment transformer la violence de ces épisodes en énergie politique ?

Jusqu’à peu, la chaleur de l’été instaurait une souveraineté particulière sur les corps et les esprits : y dominaient des affects d’excitation, des désirs de délassement et d’évasion – même pour ceux, nombreux, qui ne partent pas en vacances. Désormais, […]

DÉFAITE DU SCEPTICISME ÉCOLOGIQUE

Bouffée d’air chaud ou bouffée d’angoisse ? Depuis 30 ans, l’ensemble des médias de masse ont beaucoup contribué à biaiser le cadrage de la question climatique. Finalement, dans le sauna métropolitain, ils ont tranché la question : le réchauffement est une affaire sérieuse. Davantage que les petits comptoirs idéologiques fort rentables des Luc Ferry, Gérald Bronner, Pascal Bruckner, Jean de Kervasoudé, Benoît Rittaud, Bruno Tertrais qui ont largement participé à leurrer le public sur les enjeux écologiques. La postérité, s’il y en a une, se souviendra avec quelle assurance et constance tout ce beau monde a matraqué les esprits et semé la plus grande confusion pendant une double décennie sur l’ensemble des sujets écologiques.

L’étrange défaite est d’abord celle de tous ces scribouillards qui feuilletonnent la misérable vie politique française, de ces conférenciers de philosophie qui invitent à apprendre à vivre en écartant délibérément la question politique et métaphysique centrale de notre époque, de ces micro-cravates imposant leurs diverses obsessions à tout le pays. L’immersion dans les archives de la presse dominante illustrerait le néant informationnel dans lequel ces fabriques de l’information ont plongé leur lectorat, ou pire, la désinformation régulière qu’ils ont propagée durant toutes ces années.

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[Strasbourg] 30 août 2019 : LaDIY*fest #2 ✨ / Festival féministe punk DIY intersectionnel ????

La LaDIY*fest #2 revient à Strasbourg les 30, 31 août et 1er septembre 2019
3 jours que l’on souhaite féministes, queers, intersectionnels, punk, D.I.Y, énergiques et énervés !
Au programme : ateliers, projections, débats, concerts, performances, boom…

Le collectif Deuxième Jet relance l’énergie punk-queer-féministe-DIY cet été à Strasbourg, avec un LaDIY*fest#21 énervé, solidaire et à visée intersectionnelle qui met en avant les talents, les luttes et les savoirs de toutes les meufs, les personnes trans et non-binaires.

Deuxième Jet est un collectif informel féministe, anarchistes et anti-capitaliste qui souhaite faire vivre et diffuser la musique, les pratiques artistiques, les savoir-faire,s les connaissances et les luttes politiques féministes de manière autogérée et autonome.

C’est quoi un LaDIYfest* ?
Ce sont des festivals autogérés et DIY créés par le mouvement punk-féministe Riot Grrrls dans les années 1990 pour mettre en avant la musique des meufs et lutter contre les violences patriarcales, sexistes, racistes, capitalistes et lesbo-homo-queer-trans-phobes. Avec des concerts, des ateliers DIY, des rencontres et des discussions, le LaDIYfest* de Strasbourg reprend cette flamme punk-féministe pour donner à toutes les meufs et les personnes appartenant à une minorité de genre de la force, de la confiance, du soutien et de la rage. Continuer la lecture de « [Strasbourg] 30 août 2019 : LaDIY*fest #2 ✨ / Festival féministe punk DIY intersectionnel ???? »

Pour un antispécisme anarchiste et nihiliste

Réponse à l’article « Libérer les animaux de l’antispécisme» publié sur Paris-Luttes.info le 10 Janvier 2017.

Si je réponds à cet article c’est parce qu’il a été publié sur Paris-Luttes.info et qu’il représente peut-être le point de vue de certain·e·s viandard·e·s “de l’extrême-gauche”. Mais c’est aussi parce que mon envie de rabattre l’outrecuidance de l’auteur·e me sert de prétexte pour défendre une position antispéciste, anarchiste et nihiliste.

Si vous exploitez et/ou tuez des animaux alors que vous pouvez faire autrement – ce à quoi je vous appelle dans ce cas à renoncer – ayez au moins le courage de ne pas vous justifier !

L’auteur·e anonyme de l’article « Libérer les animaux de l’antispécisme » fait preuve d’une outrecuidance qui prête le flanc à la critique. Cette prétention éhontée me gênerait moins si elle n’avait pas pour effet possible de raffermir le spécisme de certain·e·s. Car c’est l’effet que cet article doit avoir sur ceulles qui n’en aperçoivent pas les insuffisances rhétoriques et la mauvaise foi.
Le principal procédé sophistique qu’utilise intentionnellement ou non l’auteur·e de ce texte est la réduction. Ielle n’a pas cherché à reconnaître la possibilité d’un antispécisme anarchiste (donc anticapitaliste et illégaliste) et amoral et prétend démonter tout antispécisme en le réduisant à un antispécisme capitaliste, légaliste et moraliste. Ceci alors même qu’ielle écrit son texte parce que « [l’antispécisme] fait son chemin en milieu anarchiste» … Ielle reconnaît même seulement parler d’« une partie du mouvement antispéciste » et croit intelligent de préciser « mais je n’ai pas trouvé l’autre » ! Ielle n’a pas « trouvé » l’antispécisme anarchiste et nihiliste, donc il n’existe pas. CQFD ? On parle d’une position intellectuelle, pas d’un nouveau continent… pour la « trouver », il suffit de la penser. L’auteur·e manque soit d’imagination, soit de bonne foi. Je dirai de bonne foi.

Lu sur Paris-Luttes.info et lecture du texte en entier en PDF ici.

Appel à une manif de réoccupation [Bure]

manif réoccupation bure 2016Samedi 16 Juillet, on reprend la forêt !

Ils ont donc envoyé les casqués par dizaines. On les a vu poindre à l’horizon peu avant six heures du matin, jeudi 7 juillet. Les casqués, les fourgons, les tracteurs, les bulldozers, les poids-lourds, les hélicoptères. Ô sinistre parade venue nous déloger !
Depuis le 19 juin, collectifs, associations, habitant.e.s en résistance, paysan.e.s vivaient dans et avec la forêt libérée de Mandres-en-Barrois en construisant des cabanes là où l’ANDRA a déboisé.
À l’heure où les nucléocrates tentent de légaliser le cimetière atomique à l’Assemblée Nationale, nous, nous avons occupé joyeusement la plateforme de Cigéo, symbole du début des travaux.
Ce front contre l’empire nucléaire, brèche fragile, a été ouvert et tenu de diverses manières : sabotages, pique-nique, occupation, actions juridiques et le ralliement de plus d’une soixantaine d’associations. Tout ceci a enrayé la machine de l’ANDRA jusqu’à la pousser à employer la force.
Cette expulsion ne signe en rien une défaite. Elle renforce plutôt notre colère, notre rage et notre détermination.

La suite sur Plus Bure sera leur chute…

Chaque année, 500 morts au travail : la justice se décidera-t-elle à punir les responsables ?

Chute d’une nacelle, écrasement entre deux wagons, défaut de sécurité sur une coulée d’acier en fusion… Chaque année en France, 500 personnes succombent d’un accident sur leur lieu de travail. Face aux questions des familles des victimes, les directions évoquent la malchance, voire même l’inattention du salarié lui-même, alors que l’organisation du travail ou l’insuffisance de la formation sont en cause. Devant la Justice, les dirigeants d’entreprises s’en tirent souvent à bon compte, dissimulés derrière une système de sous-traitance qui leur permet d’échapper à leurs responsabilités. Les magistrats peinent aussi à considérer ces faits comme une forme de délinquance. Quand cette quasi impunité prendra-t-elle fin ?

« Ce n’est pas la guerre. On ne va pas au travail pour mourir. » Dans leur pavillon de Loon-Plage (Nord), Franck et Valérie Ryckebusch pleurent leur fils aîné, décédé il y a un an. Le 12 avril 2015, l’usine classée Seveso d’Arcelor-Mittal, située dans la commune voisine de Grande-Synthe, en périphérie de Dunkerque, a emporté leur fils Daniel. Embauché par l’agence d’intérim Temis pour le compte de l’entreprise Lamblin, filiale de Colas Rail et sous-traitante d’Arcelor, cet intérimaire manœuvrait les wagons transportant la castine, une pierre calcaire utile au mélange de minerai. Daniel termine son huitième jour de mission quand, à 18h20, il meurt écrasé par deux wagons. Il allait avoir 21 ans. « Dans la ville, ça a foutu un choc, confie sa mère, animatrice pour enfants. À son enterrement, le curé n’avait jamais vu autant de monde. » Titulaire d’un bac-pro chauffagiste avec mention, celui que son père voyait faire de longues études s’était orienté provisoirement dans l’intérim, faute de travail dans sa filière.

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