PHILIPPE VAL, PATRON DE CHARLIE HEBDO

Philippe Val, patron de Charlie Hebdo
Charlie Hebdo n’incarne plus depuis longtemps la liberté d’expression.Arrivisme et islamophobie fondent la ligne éditoriale de Charlie Hebdo imposée par Philippe Val. 

 

« Je suis Charlie », le mot d’ordre béat est censé incarner la défense de la liberté d’expression depuis le massacre du 7 janvier 2015. Pourtant, la ligne éditoriale deCharlie Hebdo demeure fortement critiquable. Le journal qui incarne l’irrévérence est recréé en 1992 sous la direction de Philippe Val. Ce personnage met en scène l’affaire des « caricatures de Mahomet ». Il se présente comme un fervent héritier de Voltaire. « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire » : cette maxime résume la pensée voltairienne revendiquée par le patron du nouveau Charlie Hebdo. Mais Philippe Val ne passe pas pour un amoureux du débat d’idées et de la liberté d’expression. Il utilise au contraire la polémique comme un moyen d’intimidation pour museler ses contradicteurs.

 

Couverture : Reviens, Voltaire, ils sont devenus fous 

LA SUITE SUR ZONES SUBVERSIVES

DES RUINES,Numéro 1 – Janvier 2015

Nous sommes heureux d’annoncer la sortie du premier numéro de la revue anarchiste apériodique Des Ruines au format A4 relié, pour 112 pages. Cette revue se donne l’ambition de remuer les réflexions, recherches et débats autour des perspectives anarchistes et antiautoritaires. Certains débats vifs et toujours d’actualité, certains autres laissés de côté et exhumés pour l’occasion.

Pour commande : desruines(at)riseup.net

– 1 exemplaire : 4 euros
– A partir de 5 exemplaires : 2,50 euros l’unité.

Les frais de port affichés ici précédemment ne sont plus valides au vu de la hausse faramineuse des prix de la poste pour 2015 ! Nous les estimerons et les donnerons par mail.

Quelques lieux où récupérer la revue sur Paris:

– Librairie Le Monte-en-l’air ( 2 rue de la mare, 20ème ar., métro Ménilmontant).

– Librairie Quilombo ( 23 rue Voltaire, 11ème ar., métro Rue des boulets).


  sommaire ruines1sommaire ruines12

(Cliquer pour télécharger le sommaire)

VU SUR DES RUINES REVUE  APERIODIQUE

Les soucoupes volantes nazies

flyingobjects55_21

Par Melmothia

« C’est formidable : je viens de comprendre que ma grand-mère était une espionne vénusienne… En effet, personne n’a jamais prouvé le contraire. » – Patrick Gross, Le énième retour des soucoupes volantes nazies.

Le mythe des soucoupes volantes nazies est une nébuleuse de théories agglutinant ésotérisme, ufologie et complotisme. « Chaque fois réfutées, chaque fois remises sur le tapis comme si de rien n’était » selon la formule de l’ufologue Patrick Gross, ces thèses, qui ressurgissent régulièrement depuis 50 ans, doivent susciter la plus grande méfiance, d’autant que ses émules sont majoritairement des nostalgiques du National-Socialisme.

 Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, des rumeurs ont couru sur une possible survivance du Führer, l’existence d’armes secrètes, l’aide apportée au IIIe Reich par des magiciens ou par des extraterrestres. Si elles viennent majoritairement de partisans du nazisme, ces spéculations sur la présence de ressorts occultes, en marge de l’histoire officielle, ont la capacité de séduire à la fois ses adeptes et ses détracteurs. Les premiers y voient la promesse d’une revanche et l’espoir d’un retour messianique d’Hitler, les seconds y trouvent une explication à l’inexplicable en renvoyant à la charge d’une altérité – magiciens, démons ou visiteurs d’une autre planète – l’horreur et la barbarie nazies.

Nées dans les années 50, ces thèses s’ouvrirent par des spéculations technologiques, avant de s’imprégner de New Age dans les années 70, pour renouer plus récemment avec une interprétation ufologique. Le tout s’est intimement mêlé, au point qu’on peut désormais croiser sur internet des histoires d’illuminés nazis extraterrestres en provenance de galaxies lointaines sans que cela ne choque plus personne – ou presque.

Les-soucoupes-volantes-nazies01

L’ufologue et illustrateur américain Jim Nichols s’est spécialisé à partir des années 80 dans les œuvres représentant des ovnis. Plusieurs de ses créations développent le thème des soucoupes volantes nazies. Son site internet.

LA SUITE SUR KAOSPHORUS

ACAB DISSERTATION

Tout comme l’information, les humeurs populaires changent très rapidement. Alors que la mort de Rémi Fraisse en octobre 2014 avait suscité un sentiment diffus de défiance vis-à-vis de la police, les attentats de janvier ont vu des milliers de citoyens applaudir les snipers et CRS qui protégeaient leur manifestation « Je suis Charlie ».

Si la population française n’est certainement pas un tout homogène, il pourrait paraître opportun d’examiner le rôle que les forces de police occupent dans notre imaginaire politique ainsi que dans notre organisation sociale.

C’est afin de nourrir ce débat que nous avons décidé de publier cette dissertation qu’un lecteur de LundiMatin a eu la gentillesse de nous envoyer. Professeur de philosophie dans un lycée général et technique, il avait décidé suite aux manifestations liées à la mort de Rémi Fraisse, d’interroger ses élèves sur le sens du graffiti ACAB (« All Cops Are Bastards », tous les flics sont des batards). Il nous a fait parvenir la copie qui avait à ses yeux suivi au plus près la méthodologie requise : thèse, antithèse, synthèse.

Extraits :

« Peut-on cependant considérer que tous les policiers sont, non pas des enfants illégitimes, mais des individus mauvais et donc méprisables ? Du « CRS =SS » de 1968 à « un bon flic est un flic mort », la détestation de la police semble constante. Mais s’il faut reconnaitre un certain sens de la formule à ce qu’on appelle parfois la rue, il semble peu pertinent d’en rester au niveau de cette rage adolescente et c’est alors le caractère universel d’un tel jugement qu’il faut interroger. Car enfin, que certains policiers soient peu aimables, c’est entendu (comme certains facteurs ou certaines caissières) mais faut-il pour autant le penser de tous les policiers ? Y a-t-il sens à détester la police en son entier ? Et encore, que certains honnissent la police, c’est un fait, mais tous la détestent-il ? Répondre oui dans les deux cas serait méconnaitre la fonction réelle de la police qui est de rendre possible la vie collective en préservant la société des excès de certains d’entre nous, au moyen du droit et de la force si nécessaire. »

 

A LIRE SUR LUNDI MATIN

INTERVIEW CHRONIQUE DE YOUV’

Youv dans sa cellule. Photos prises au téléphone portable et publiées avec son aimable autorisation.

Oumar Cissoko, dit Youv, a passé la moitié de sa vie à braquer. Originaire de la cité duVal Fourré à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, son premier braquage remonte au milieu des années 1990, alors qu’il avait 14 ans. Banques, magasins, fourgons de la Brink’s, il lui arrivait même parfois de dévaliser plusieurs établissements dans la même journée. L’autre moitié de son existence, il l’a donc logiquement passé en réclusion.

Lorsqu’on passe douze années à tourner en rond dans une cellule de neuf mètres carrés, écrire est l’une des rares manières de ne pas devenir dépressif, aliéné ou suicidaire. Incarcéré depuis 2002, Youv s’est rendu célèbre en publiant des tribunes sur Facebook – celui-ci a depuis été supprimé –, dans lesquelles il raconte son histoire, de son enfance en banlieue jusqu’aux plus hauts échelons du grand banditisme français. Repéré par un éditeur, il a publié en 2013 un ouvrage en sept volumes intitulé «Chroniques de Youv derrière les barreaux ».

Tandis qu’il est toujours incarcéré en région parisienne, j’ai échangé avec lui par téléphone et on a discuté ensemble de sa nouvelle vie d’écrivain, de braquages, de prison et de tout ce qu’on fait lorsqu’on est coincé à l’intérieur.

VICE : Salut Youv. T’attendais-tu à ce que tes chroniques deviennent si populaires ?
Youv :
Pas du tout. Mes premières chroniques, je les ai écrites au mitard. J’avais pris deux fois 45 jours, soit trois mois au total. Pour passer le temps, j’étais obligé de trouver une échappatoire. Et moi, je suis un cancre ! J’ai pas fait d’études, je suis jamais allé loin à l’école – j’ai quasiment appris à lire au mitard. À force de tourner en rond là-dedans, je me suis mis à écrire, mais c’était vraiment sans prétention. Personne d’autre n’était censé lire ça.

De quelle manière as-tu fait lire ce que tu écrivais à d’autres personnes ?
Un jour, une amie m’appelle, et je lui demande de m’expliquer comment fonctionne Facebook, parce que je venais de m’inscrire et que je me disais que c’était un bon moyen de passer le temps. Au cours de la discussion, elle me parle d’une chronique sur Facebook. Ça s’appelait, « Sabrina, love d’un Renoi » – et des milliers de meufs étaient dessus ! Je demande à un mon amie si la même chose existe, mais pour les mecs – ça n’existait pas. Je voulais que les mecs comme moi puissent se reconnaître dedans. Du coup elle crée une page, je lui envoie mes textes par SMS… une vraie galère ! Elle voulait corriger mes fautes d’orthographe, je lui ai dit : « non, publie-les tel quel. » Et là, en moins d’un quart d’heure, il y avait déjà 500 « j’aime » ! Ces gens je les connaissais pas, c’était irréel pour moi.

LA SUITE SUR VICE

LA

Cortège « Mon corps, mes choix, nos luttes »

10919048_10152979098673844_2554337511900075862_n

Le Collectif 8 mars pour touTEs participera à la manifestation du 17 janvier prochain qui veut marquer les 40 ans de la loi sur l’IVG.

Le collectif 8 mars pour toutes invite toutes les femmes à venir et à grossir les rangs de cette manifestation qui sera aussi, pour nous, l’occasion de rappeler l’actualité du combat pour le respect du droit inaliénable que nous devrions toutes avoir : celui de disposer de nos corps.

Les combats pour la légalisation générale de la PMA, les papiers pour touTEs, l’égalité des droits, la dépénalisation de l’autodéfense, contre les discriminations racistes légales et illégales en direction des femmes musulmanes qui portent le hijab/jilbeb/niqab, contre la répression, l’invisibilisation ou la stigmatisation de certains de nos travails (le travail sexuel par exemple) ou encore contre la culture du viol, le slut-shaming, l’exotisation des femmes non-blanches et les injonctions diverses à être belle quitte, pour cela, à employer des moyens qui nous tuent… Tous ces combats se conjuguent au présent et, l’IVG est régulièrement menacé : nous sommes debout, fortes et solidaires ! Nous serons là le 17 janvier.

« Le monde tourne parce que nous contribuons à le faire tourner. » C comme Complot et Charlie…

Depuis quelques temps, les journalistes découvrent avec étonnement que ce qu’ils écrivent n’est plus lu sérieusement. C’est ainsi que la presse mainstreams’intéresse aux « théories du complot » qui fleurissent sur le Net depuis quelques années.

franceinfo-complot

Les médias paraissent surpris que des versions hallucinantes des faits qui se sont déroulés puissent avoir un succès ailleurs qu’à travers leurs canaux. Les grands médias ont pourtant bien souvent, eux aussi, des soucis de retranscription du réel. Certains détails manquent, l’exposé est manichéen, et bien souvent les personnes qui regardent les infos ou lisent le journal ont l’impression qu’on les prend pour des imbéciles.

Le fameux : « on ne nous dit pas tout / on nous cache tout » a des raisons d’exister : du nuage de Tchernobyl à la mort de Rémi Fraisse, il existe une multitude d’exemples où la presse dans sa grande majorité n’est ni neutre, ni exacte.

Comme les grands médias retranscrivent le réel de manière partielle et partiale, beaucoup d’entre nous sont tentés d’aller chercher des infos ailleurs. Ce n’est pas nouveau, il y a toujours eu des personnes qui ont enquêté par elles-mêmes ainsi que des journalistes qui ont fait un réel travail d’investigation avançant des preuves matérielles pour étayer ses affirmations.

Globalement, jusqu’à l’avènement d’internet, il y avait deux possibilités pour remettre en cause un événement dont certains faits avaient été occultés : le temps qui finissait par faire émerger certains aspects de l’affaire (voire la vérité) ou le traitement de l’affaire (méthode d’investigation) qui était remis en cause.

Aujourd’hui c’est plus simple : quand la version officielle ne convient pas, il en existe d’autres, plus satisfaisantes et disponibles rapidement sur le net.

LA SUITE SUR QUARTIERS LIBRES