SAINT-DENIS : RUE DE LA RÉPUBLIQUE Comment survivre à un assaut antiterroriste

Le 18 novembre dernier, le monde entier a pu suivre en direct l’assaut de la police contre un immeuble de Saint-Denis. Deux personnes liées aux attaques du 13 novembre y mourraient, ainsi qu’un membre de leur famille. Immédiatement, l’opération fut décrite comme hyper-violente, on parlait de 5000 balles tirées par la police. Il fallu par la suite sécuriser l’immeuble pour éviter qu’il ne s’écroule. Après quelques semaines, le récit officiel et dithyrambique des exploits du RAID prenait un coup dans l’aile lorsque les premières expertises établirent que les policiers s’étaient principalement tirés les uns sur les autres pendant de longues heures. [1] Au détour de quelques articles de journaux, nous apprenions aussi que des voisins avaient été blessés par la police, d’autres placés en garde-à-vue antiterroriste, et certains en centre de rétention [2]. Si les journaux noircissent encore des pages et des pages à propos des survivants du Bataclan, les habitants de Saint-Denis qui se sont retrouvés à la rue après avoir subi un assaut de plusieurs heures ainsi qu’un certain nombre d’humiliations n’intéressent pas grand monde. Des lecteurs de lundimatin sont allés les rencontrer.

LA SUITE SUR LUNDI.AM

AG interfacs francilienne contre l’état d’urgence

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Appel à une AG Interfacs contre l’état d’urgence le 12 février à 11h, l’amphi J sera réservé à la fac de Tolbiac.

Depuis la mise en place de l’état d’urgence, des étudiant-e-s (et profs et membres du personnel) se sont organisé-e-s pour s’y opposer : dans de nombreuses facs, des AG (Assemblées Générales) et des réunions publiques se sont tenues, des collectifs se sont montés, des dynamiques ont été lancées.

Aujourd’hui, la situation semble pire que jamais : le gouvernement prétend changer la Constitution pour faciliter l’usage de l’état d’urgence et y inclure la déchéance de la nationalité. Dans le même temps, Valls déclare vouloir allonger l’état d’urgence “jusqu’à la disparition de Daesh” autrement dit à l’infini. En ce moment même, toutes ces magouilles sont en train d’être votées…

Nous n’allons pas nous attarder une fois de plus sur les effets néfastes de cet état d’urgence et son arsenal de mesures repressives sur les mouvements sociaux et les quartiers populaires, mais plutôt sur l’urgence de le contrer. Étudiant-e-s investi-e-s sur nos facs, nous pensons que pour tenir tête à cette réforme, il nous faut nous coordonner et passer à l’action. Le cortège étudiant de la manif parisienne du 30 fut une réussite, malgré la pluie. Une deuxième manifestation a eu lieu à Lyon, rassemblant plus d’un millier de personnes. Mais on ne peut pas se retirer, satisfait-e-s, il faut massifier et intensifier la mobilisation.

Nous convoquons l’ensemble des AGs et collectifs sur les différentes facs, ainsi que les individu-e-s mobilisé-e-s ou non, à se rassembler pour discuter des initiatives mises en place et d’actions concrètes à mener ensemble, le 12 février à 11h à Tolbiac. Nous avons commencé à distribuer l’appel dans les différentes manifs et rassemblements tenus jusqu’ici, ainsi que sur nos facs.

P.-S.

À l’appel d’étudiant-e-s mobilisé-e-s et de l’AG de Paris 1

contact : aginterfacs-etat-durgence[at]riseup.net

suivi des mobilisations : https://www.facebook.com/etudiantescontreletatdurgence/