Des collectifs de rappeuses mexicaines sensibilisent au féminisme et aux droits des femmes à travers le hip-hop

Dans le milieu du rap mexicain machiste et misogyne, des rappeuses s’organisent et se regroupent pour sensibiliser au féminisme et dénoncer les atteintes aux droits des femmes au Mexique comme dans toute l’Amérique Latine. En 2009, une quinzaine d’activistes féministes travaillant autour du hip-hop (rappeuses, artistes, écrivaines, militantes…) créent le collectif « Batallones Femeninos ». Elles dénoncent à travers leur art les violences socio-culturelles qui touchent les femmes au Mexique.

Pour les rappeuses, le rap est une « arme puissante » qui permet aux femmes qui prennent le micro, d’être écoutées et d’exprimer les problématiques que rencontrent leurs sœurs, leurs amies, leurs tantes, leur mère ou leurs voisines. Leurs textes évoquant parfois des sujets tabous comme les règles, ils suscitent parfois des réactions violentes de la part d’autres rappeurs ou parfois même, des censures lors de concerts. Dans la chanson « Hermanas de sangre », les rappeuses provoquent non sans humour en chantant :  » Je menstrue quatre jours dans le mois et toi tu es bête toute l’année ! « .

la suite sur 50/50

 

Montpellier : ici le Karnaj’val, à bas le Capital !

Le 8 octobre dernier à Montpellier, lors d’un Karnaj’val de précaires, chômeur-euse-s, étudiant-e-s, travailleur-euse-s, galérien-ne-s, etc le local de la députée socialiste Anne-Yvonne le Dain a été attaquée.

Le 8 octobre dernier a été l’occasion pour le mouvement social de Montpellier de montrer toute sa vitalité.

Dès l’après midi, la détermination de plus de quatre cents personnes a permis d’empêcher les fascistes et les racistes qui s’étaient donné rendez-vous dans le centre-ville de manifester. Malgré la présence d’une quarantaine de néo-nazis prêts à en découdre, le message de solidarité envers les migrants a été entendu.

Le soir, un cortège festif et offensif a déambulé dans Montpellier, comme une manière de continuer le combat contre l’état, l’urgence, la loi, le travail et en réponse à l’appel des zadistes de Notre-Dame-des-Landes.

Lors de ce « carnaval flamboyant », des distributeurs de billets ont été dégradés et des tags « anti-police, anti-Etat et anti-capitalisme », dixit le procureur de Montpellier, ont fleuri sur les murs. Le local de la députée socialiste Anne-Yvonne Le Dain a été attaqué par des individus qui ont agi « à dessein », toujours selon le procureur. Anne-Yvonne parle de « violences brutales, anonymes [exercées] par des gens qui n’assument pas leurs opinions » quand Manuel Valls qualifie les carnavaliers d’« adversaires de la démocratie ».

Ce carnaval a pourtant été annoncé publiquement par des espaces d’organisations collectives du mouvement social. Ces espaces d’expression et de décisions horizontales et anti-hiérarchiques font face à un Etat de plus en plus autoritaire qui n’hésite pas à recourir au 49-3, à la répression violente, aux mutilations et aux incarcérations massives. Depuis le début du mouvement social contre la loi travail, plusieurs centaines de personnes sont passées par la case prison.

La violence institutionnelle et économique s’abat avec toujours plus de terreur contre les pauvres. Rien n’arrêtera la joie, rien n’arrêtera la lutte. Demain nous appartient !

Des carnavaliers et carnavalières joyeux-ses et déterminé-e-s !