L’union syndicale Solidaires met en place une carte des suicidé-e-s au travail

« Rendre visible les suicides liés au travail » : c’est l’objectif de la carte réalisée par l’union syndicale Solidaires. Après les suicides le 7 mars d’une infirmière à l’hôpital Cochin et d’un cheminot le 10 mars à la gare St Lazare, Solidaires a décidé de recenser les suicides au travail et de les rendre publics. Et malheureusement, la liste s’allonge : en mars, à Tarbes, un technicien et un ingénieur travaillant pour Daher Socata, une ancienne filiale d’EADS qui construit des avions légers, ont mis fin à leur jour ; en avril, à Amiens, trois salariés de l’équipementier Valeo se suicidaient ; en mai, l’InterSyndicat national des internes (ISNI) de Bordeaux déplorait le cinquième suicide d’un interne hospitalier depuis la rentrée universitaire.

Partout les directions d’entreprises cherchent à rendre invisibles ces drames qui, pourtant, pourraient être en partie liés aux conditions de travail : à la SNCF, dans les hôpitaux, à la Poste, dans de trop nombreuses entreprises, petites et grandes, qui n’ont parfois aucune équipe syndicale pour alerter sur ces situations.

Solidaires invite les équipes syndicales, les salariés et militants qui ont connaissance d’un suicide probablement lié au travail à les informer en remplissant un court formulaire. Seules informations nécessaires : le lieu et la date du suicide, avec un lien vers la source l’ayant rendu public (communiqué tract syndical, article de presse…).

La carte et l’article sur Bastamag

 

BOUQUINS #9 [Le propre et le sale / Debout-Payé / Chantier interdit au public]

Ce soir, trois idées de lectures :

Le propre et le sale, de Vigarello, est un livre d’histoire qui détaille les coutumes en terme d’hygiène de nos prédécesseurs. On y apprend notamment que les gens se nettoyaient en mettant des vêtements propres à une époque, parce qu’ils se méfiaient de l’eau, et qu’à certaines périodes du Moyen-âge, ils préféraient les étuves non-mixtes où batifoler. De quoi bousculer les représentations figées qu’on se fait du passé, et de nos corps.

 

 

Le roman de Gauz, Debout-Payé, est une sorte de chronique de la vie de vigiles et de leurs souvenirs à Paris. Les rencontres qu’ils font, ce qu’ils observent, leurs élucubrations (parfois complètement saugrenues ou carrément limites) pendant qu’ils surveillent un bâtiment vide ou l’entrée d’un magasin.

 

 

Et enfin, une BD (Chantier interdit au public, de Claire Braud), basée sur une enquête sociologique, dans laquelle tu suis la galère des intérimaires du bâtiment, pour beaucoup sans-papiers, et catégorisés par nationalité ou selon des préjugés racistes par les employeurs.