Appel à former un cortège en soutien à Kara Wild à l’Existrans du samedi 21 octobre

Kara W. est une anarchiste états-unienne trans arrêtée et placée en détention provisoire le 26 mai 2016 pour le jet d’un plot métallique dans le pare-brise de la voiture de flics incendiée, lors du rassemblement en soutien aux familles de victimes de violences policières.

Pour les personnes trans* c’est le genre d’état civil qui détermine le type de prison dans lequel elles sont incarcérées. La politique pour l’incarcération des personnes trans* dont le genre ne correspond pas à l’état civil est actuellement en France l’isolement forcé. Ainsi, Kara a été privée pendant plusieurs mois de son traitement hormonal, et ce n’est que suite à la mobilisation de militant·e·s qu’elle a pu finalement l’obtenir.

Le verdict est tombé à l’issue d’un procès éminemment politique, où Kara a été plusieurs fois mégenrée et où tous·tes les condamné·e·s ont servi d’exemple à une politique ultra-sécuritaire, dans le contexte de la constitutionnalisation de l’état d’urgence et d’une violente rhétorique pro-flics de la part des médias et du gouvernement. Kara est condamnée à passer 4 ans de prison dont 2 avec sursis. Ce qui signifie 2 ans en isolement. Bien que les conditions d’incarcération de Kara aient été améliorées depuis l’an dernier, la prison reste un lieu inhumain. L’isolement l’est d’autant plus.

À l’occasion de l’Existrans le 21 octobre, nous appelons à former un cortège de soutien à Kara et à tous·tes les prisonnier·e·s trans* afin de continuer la mobilisation, de ne pas la laisser seule et enfin de mettre en lumière les conditions inhumaines de détention des personnes trans* en France.

Rendez-vous devant le siège de la CFDT à Belleville à 13h30 au 4 Boulevard de la Villette, 75019 Paris, et pendant la marche derrière la banderole « FREE Kara W. et tous·tes les prisonnier·e·s trans* ».
Liberté pour Kara W. et tous·tes les prisonnier·e·s trans*, feu à toutes les prisons !

La rage au ventre,
Orage

ZAD de NDDL, 21-22 octobre 2017 : Invitation aux comités, organisations, collectifs, individus qui luttent de près ou de loin contre l’aéroport et son monde

Manifestation, Chantiers, Balades, Discussions, Fête

Samedi 21 octobre – RDV fourche en main à 10h sur la ZAD

Le 21 octobre, nous vous invitons à une mobilisation pour continuer à poser les bases d’un avenir sans aéroport, à travers une nouvelle étape dans la mise en partage de terres sur la ZAD.

Depuis la victoire face à l’opération César en 2013, le mouvement a mis en culture plus de 200ha de terres sur la ZAD. Il s’agissait à chaque fois de terres reprises à celles gérées par AGO-VINCI et destinées par cette multinationale à être englouties sous le béton. S’y sont développées une grande diversité d’activités paysannes (céréales, légumineuses, maraîchages, plantes médicinales, verger, jardins, apiculture, élevage de moutons, vaches, poules), avec leurs espaces de transformation (boulangeries, meunerie, conserverie…) et de redistribution (marché à prix libre pour les habitant.e.s de la ZAD et des voisin.e.s des alentours, soutien à des projets de cantines, migrant.e.s, piquets de grève et autres luttes).

Sur la ZAD, ces expériences paysannes sont étroitement entremêlées avec les pratiques d’autonomie sur des questions de construction, d’habitat, de soin, de fête… Elles sont prises dans la résistance contre le projet d’aéroport et plus généralement dans les solidarités qui se tissent ici face à la marchandisation de nos vies et à la destruction du vivant. Elles se pensent en lien avec le soin du bocage – de sa faune et de sa flore – que nous avons réussi à défendre victorieusement jusqu’ici.

A l’occasion du 21 octobre, nous vous appelons à soutenir l’installation de plusieurs nouveaux projets sur les terres de la ZAD – officiels ou hors-cadre : vergers pour des groupements d’achat nantais et pour la ZAD, pâturages à moutons, champs de patate, céréales, jardins vivriers… Ce sera aussi l’occasion de marquer la prise en charge par le mouvement des espaces boisés – forêts et haies de la ZAD.

Dimanche 22 octobre – 9h30 à 17h et plus … – La Wardine

D’ici la fin de l’année, le gouvernement devrait annoncer une décision concernant le projet d’aéroport à NDDL sur la base du rapport que lui remettront les médiateurs. Si le projet devait se maintenir, plus que jamais nous aurons besoin de nous retrouver et nous organiser face à un éventuel démarrage des travaux. Et, si celui-ci devait être abandonné, au-delà de la formidable victoire que cela signifierait pour le mouvement, beaucoup resterait à faire pour défendre l’avenir de la ZAD ! Depuis le début de la médiation la possibilité de l’abandon du projet d’aéroport est évoquée comme une hypothèse plausible. Certes, rien n’est gagné et nous restons vigilant-e-s, mais il s’avère essentiel pour le mouvement « contre l’aéroport et son monde » de réfléchir ensemble de façon plus approfondie à la période à venir et à la suite de la lutte.

Mi-décembre, Macron prévoit d’organiser un événement pour les deux ans de l’accord de Paris sur le réchauffement climatique (COP21), il pourrait annoncer durant cette période l’abandon du projet et s’ériger en défenseur du climat. En cas d’abandon, le gouvernement fera tout pour tirer la couverture à lui tout en essayant de se débarrasser de la ZAD. Ce sera alors au mouvement dans son ensemble de rappeler que cette victoire est le fruit d’une lutte de longue haleine, qui s’est d’ores et déjà étendue au-delà de la question de l’aéroport. Mais le rapport de force avec le gouvernement ne s’arrêtera pas là. Une nouvelle étape de la lutte s’ouvrira autour de l’avenir de la ZAD et de ses possibles.

Tract à télécharger concernant ce weekend du 21-22 octobre –> ici <–

Plus d’infos sur Zone à défendre

Le Diable Au Corps, un nouveau lieu politique sur Rouen

Rouen s’apprête à accueillir un nouveau lieu politique, alors le site d’infos A l’ouest est allé à la rencontre des nouveaux locataires du 100 rue Saint-Hilaire pour découvrir ce qui se cache derrière l’énigmatique nom du “Diable au Corps”.
Bibliothèque, studio d’enregistrement radio, lieu de montage vidéo et d’impression papier, permanences LGBT, etc…

 

L’inauguration aura lieu le 13 octobre à partir de 18h avec une présentation du lieu, un buffet et plein d’autres choses!

Lire tout l’interview de  A l’ouest.info à ce propos

Entretien avec un jeune Français engagé dans la reprise de Rakka

En novembre dernier, les Forces démocratiques syriennes (FDS) lançaient tout juste l’offensive sur Rakka, la capitale de facto de l’organisation État islamique (EI) en Syrie. Un mois plus tard, Arnaud (son prénom a été changé), la petite vingtaine, montait dans l’avion. Direction l’Irak. Plus précisément Souleymanieh au Kurdistan irakien, où il avait rendez-vous avec un contact kurde des Unités de protection du peuple (YPG), une composante indispensable des FDS.

Cela fait désormais près de huit mois qu’Arnaud se bat contre l’EI. Après avoir passé plusieurs mois sur le front, Arnaud reprend des forces à l’arrière – à cause d’une vilaine blessure au pouce survenue à l’entraînement. Ce mercredi, il repart au front pour participer à la reprise totale de la ville de Rakka, dont l’EI ne contrôle plus que la moitié.

VICE News : Pourquoi as-tu eu envie de partir au Rojava [Kurdistan syrien] ?

Arnaud* : Je pensais à cette idée depuis fin 2012. Mais à l’époque je passais mon bac et mes parents voulaient que je continue mes études, parce que j’étais plutôt bon. Ils me me disaient que ça serait dommage que j’arrête l’école. Donc, j’ai fait une année de prépa, un an à la fac, puis je suis parti en Erasmus. Après ça, je me suis dit « Allez c’est bon. Si je pars pas maintenant, je ne partirai jamais. »

J’ai choisi le Rojava, parce que depuis que je suis gamin je suis intéressé par le Moyen-Orient et la géopolitique. Ensuite, au niveau de la réflexion politique pure, ça me paraissait évident de venir ici parce que c’est rare de pouvoir participer à un processus révolutionnaire progressiste et plutôt radical pour la région. Même si ce n’est pas la révolution sociale pure, il y a quand même des choses qui sont faites pour lutter contre la pauvreté, pour la promotion des luttes féministes et pour la mutltiethnicité. Enfin, la cause kurde m’a beaucoup touchée, elle m’a « enveloppée » on pourrait dire.

Tu étais déjà engagé politiquement en France ?

Ça faisait un moment oui – depuis le lycée, en gros. À l’époque, je m’intéressais déjà beaucoup à la politique radicale, mais je vivais dans la campagne profonde. Du coup, je disais à mes parents que j’allais à des anniversaires ou en soirées, pour en fait, participer à des manifs ou à des réunions politiques. Après le lycée, j’ai commencé à vivre en ville et à m’impliquer vraiment dans la politique radicale. Au début, j’étais avec les groupes antifascistes, puis je me suis intéressé aux groupes antispécistes et vegan. Du coup, je suis devenu végétarien, puis vegan. Mais ici, c’est fini. J’ai rencontré trois autres vegan sur place, mais on a tous arrêté. C’est impossible – à moins de crever.

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