Une sélection de brochures à retrouver sur la table de presse coutoentreledents. Elles sont toutes téléchargeables gratuitement en cliquant sur le lien en début de résumé. Les couvertures sont disponibles en cliquant sur l’image. Bonne lecture !
Peau, de Dorothy Allison. Ce court extrait de peau (skin, 1999), un recueil de 24 textes, aborde tout en nuances les questions des identités de genre butch et fem, la sexualité en général, l’inceste. L’auteure américaine, décédée en 2024, laisse un témoignage vivant de sa condition de femme lesbienne, pauvre, qui pratiquait le bdsm et luttait pour les droits des minorités sexuelles.
A bas les restaurants, du collectif prole info
« un restaurant est un endroit misérable. Tous les restaurants qui font des annonces dans le journal en jouant du violon, qui servent uniquement de la nourriture biologique, sans gras ou végétalienne, qui cultivent une ambiance cool avec des beaux dessins sur les murs ; tous ces restaurants ont des cuisiniers, des serveuses et des laveuses de vaisselle qui croulent sous le stress, la déprime et l’ennui et qui veulent autre chose. »
Avorter : histoires des luttes et des condition d’avortement, du collectif IVP Avortement : la loi Veil ? D’accord, cette loi a légalisé le fait d’avorter. Mais cette brochure revient avec précision sur ce qui l’a précédée, et permise. Elle détaille les décennies de gens qui s’organisent pour favoriser l’accès à la contraception et à un avortement qui respecte l’intégrité physique de chacun.e, des manifestations pour que la contraception et l’avortement soient autorisés, des centres de santé autonomes, des affiches et brûlots en faveur du droit à disposer de son propre corps… Très documenté et complet, ce texte renvoie vers des films, des ouvrages et des points de vue que le discours dominant ne visibilise pas. Le collectif qui en est à l’origine a fait ce travail documentaire pour souligner l’importance de ne pas se laisser déposséder de ces pratiques par le corps médical, qui, déterminé par le patriarcat, peut toujours revenir sur ce qui semble être un acquis.
Cancer, l’art de ne pas regarder une épidémie, de Celia Izoard ; suivi de Si vous allez mourir, tapez étoile – Lutter pour faire reconnaître les
cancers professionnels, par Anne Marchand. Le cancer est dans nos vie. On se fait tester, on essaie d’éviter les comportements « à risques », mais le nombre de cas ne fait qu’augmenter. Les individus sont souvent rendus responsables de leur maladie, et il leur est souvent difficile de prouver que c’est leur environnement qui peut en être à l’origine. Voilà deux textes, sortis initialement dans la revue Z, qui parlent de la situation en france mais répondent à une problématique mondiale.
Belle époque et xénophobie : paru dans Traits noirs, un fanzine anarcho-punk des années 2000, ce texte est une piqûre de rappel de l’accueil tragique et indigne qui a été réservé aux immigré.e.s italien.ne.s au 20ème siècle en france. Dédicace spéciale aux petits enfants d’italien.ne.s qui défendent aujourd’hui un système raciste au mépris de leur propre histoire…
Urbaniser pour dépolitiser, de Jean-Pierre Garnier : Ce texte, un cours de fac datant de 2001, amène une critique des politiques publiques de gestion de l’habitat urbain, notamment celui des classes pauvres, par les autorités. Il y est question de comment au nom de la lutte contre « les incivilités » ou « les violences urbaines » des gouvernements ou des mairies détruisent, reconstruisent et modèlent en permanence les espaces de vie des gens sans jamais prendre en compte les besoins réels des habitant.e.s.
Vider paris de ses pauvres : les jeux olympiques et paralympiques, avec leur apparence d’inclusivité et de diversité, sont l’occasion rêvée pour les villes qui les accueillent de procéder à toute une restructuration de l’espace et de la sociologie. Elles nettoient les rues, restaurent les monuments, ravalent les façades, et en profitent pour expulser des locataires indésirables, des migrant.e.s qui campent entre deux boulevards, etc. Après l’extase généralisée autour des cérémonies d’ouverture et de clôture de ces jeux, ce type de brochure permet de ne pas se laisser abuser par tout ce spectacle et de ne pas en oublier l’enjeu principal : l’argent.
Le squat de A à Z (mise à jour de 2019) est une brochure publiée anonymement et régulièrement mise à jour par ses auteur.e.s. Très complète, elle permet de connaître les détails juridiques liés à l’ouverture des squats, les contraintes logistiques et les techniques de repérage. C’est un chouette outil pour être capable de s’autodéfendre face aux proprios, l'(in)justice et la police.
Friteuse magazine, des Ateliers permanents (2008) n’est pas un manuel de cuisine grasse quoique ça pourrait être utile aussi : c’est le mode d’emploi pour filtrer de l’huile végétale de récup’ pour en faire du (bio) carburant pour nos vieilles govas!
Cuisine de survie, ou comment nourrir 100 personnes ou plus dans la joie et la bonne humeur… est un recueil de recettes de 2006 produit par la Boite à outils éditions prévues pour nourrir un grand nombre de personnes, avec peu de moyens et sans protéines animales.
Le Guide d’autodéfense numérique en ligne est un ouvrage très détaillé réalisé par des camarades sur notre rapport au numérique, sa place dans nos vies, et quelles possibilité il nous laisse une fois les multiples problèmes qui y sont liés pris en compte. A lire ou à utiliser comme un tuto, au choix.
Le Guide d’autodéfense numérique hors ligne aborde l’usage de l’informatique et ses problématiques hors réseau, en complément de la version online!
Les Considérations sur les assemblées est un texte critique de l’autorité, du centralisme, de l’uniformisation, de la réduction du Multiple à l’Un par le truchement du consensus et de comment l’assemblée reproduit et favorise ces formes sociales propres à la domination. Une attaque argumentée d’un mode d’organisation bien souvent idéalisé…
Intégrale incomplète de Riot magazine, fanzine diy des années 2000 à tendance insurrectionnaliste, l’occasion d’aborder l’ambiance black bloc de l’époque !
La prison à la maison ? traite du contrôle judiciaire, dispositif de surveillance encadrant notamment les allées et venues des individu.e.s soumis à cette sanction pénale. Une brochure décrivant l’une des nombreuses mesures destinées à nous faire plier et qui explore des moyens d’y résister.
De l’esclavage au salariat est un recueil de textes abordant le passage de l’esclavage au salariat aux états-unis ou en russie, ou comment malgré de fort courants d’émancipation, c’est en fait l’exploitation qui s’est perpétuée.
os cangaceiros, l’intégrale des 3 numéros de la revue éditée par le groupe autonome illégaliste et situationniste durant les années 80. L’occasion de se plonger dans les luttes de l’époque à travers les vécus et analyses de ces cangaceiros en guerre contre la marchandise et son monde.
Les animaux détestent le nucléaire, le nucléaire déteste les animaux : Quelles sont les conséquences immédiate de l’activité nucléaire sur les animaux non-humains? Les réacteurs sont refroidis avec l’eau des courts-d’eau et des mers, or c’est l’espace dans lequel vivent des milliers d’espèces, que ce soit des poissons, crustacés, et mammifères marins. L’industrie nucléaire est bien obligée de les prendre en compte – on ne peut pas dire qu’elle les prend en « considération » – pour éviter que ces animaux ne finissent en bouillie dans les circuits de refroidissement. En cas de catastrophe, que fait-on des chats, chiens, chevaux et autres animaux domestiques, dont on veut limiter les déplacement et la reproduction une fois qu’ils sont contaminés par la radioactivité ? On les extermine… Et pourtant, un peu partout, cette industrie se targue de préserver la faune et la flore, en plus de limiter les émissions de CO2 et compagnie.
« Imaginer un monde sans exploitation animale, c’est souhaiter la fin de l’ordre nucléaire, capitaliste et colonial. Les luttes antispécistes et écologistes ne peuvent pas défendre le nucléaire sans incohérences, et les luttes antinucléaires doivent prendre en considération les autres espèces dans leurs argumentations et dans l’organisation de la lutte. »
Entretien avec une militante antispéciste et anarchiste brésilienne La lutte des paysan.ne.s sans terres brésilien.ne.s qui dure depuis des décennies fait écho aux luttes contre la tendance mondiale à l’accaparement des sols par une minorité capitaliste qui vise toujours plus de profit, quand la majorité peine à subvenir à ses propres besoins en eau, nourriture et logements. Des activistes antispécistes rejoignent le mouvement des paysan.ne.s sans terres, en opposition avec les éleveurs industriels qui dominent la production alimentaire du pays.
Manuel de débrouille individuelle et collective, du Bureau de désertion de l’emploi. Cette brochure aborde les multiples manières de s’en sortir autrement qu’en échangeant notre temps contre de l’argent ; de la revendication de droits fondamentaux comme « le gîte et le couvert » pour tou.te.s, à l’autoréduc ou la recherche d’autonomie alimentaire et autre. Elle permet aussi de relativiser l’importance du travail dans nos vies, en tant qu’élément central des interactions et des échanges matériels de notre époque, alors que ça n’a pas toujours été le cas. Au même titre que la désertion face au service militaire a longtemps été pratiquée par les personnes opposées à la guerre et ses conséquences, on peut refuser de consacrer la majorité de nos journées, et donc notre vie, à la grande cause capitaliste.
Sur la route de Magadan : « Ce livre écrit par mon fils, parle de faits se produisant à l’heure actuelle en Biélorussie. Il évoque les choix qu’une personne doit faire entre vivre et mourir, être libre ou emprisonné, et entre garder son âme et se trahir. Tout ce qui lui est arrivé s’est passé dans une vie réelle, en plein XXIe siècle, dans un pays qui se veut civilisé et européen, juste avant et après les élections présidentielles de 2010. L’idée de ce livre est apparue en 2011, lors de l’unique entretien qui nous a été accordé dans le centre de détention du KGB. On ne pouvait communiquer qu’en regardant derrière son dos mais nous étions tellement heureux de le voir avec mon mari… »
L’incendie millénariste : « La question de savoir si l’Âge d’Or a existé une fois, quelque part, est ici hors de propos. La question véritable étant plutôt que des hommes, depuis toujours, ont été fascinés par l’idée d’un temps et d’un monde où l’on vivrait en toute liberté, sans être assujetti au labeur et sans être séparé par le règne de l’argent et de la propriété privée. Ce rêve conserve aujourd’hui encore tout son sens. »
S’armer jusqu’aux lèvres : « L’idée de cette brochure est née de rencontres entre des femmes qui cherchent à se réapproprier leur corps en échangeant ensemble des connaissances, des pratiques d’autonomie et des discussions autour de la sexualité et de la santé. Des femmes qui en ont eu ras-le-bol des médecins et des labos pharmaceutiques. Des personnes qui partagent un commun féministe et cherchent à résister contre toutes les formes de domination (liée aux différences de genre, de classe, de couleur, de sexualité, de force physique, de bagage culturel et linguistique, d’âge, de lieu, de mode de vie, etc.). »
De l’être humain mâle et femelle : « Qu’est-ce que l’homme ? rien. – Qu’est-ce que la femme ? rien. – Qu’est-ce que l’être-humain ? – TOUT. »
Bastions pirates : « les pirates créèrent un monde qui leur était propre, où ils avaient « le choix en eux-mêmes » – un monde de solidarité et de fraternité, où ils partageaient les risques et les gains de la vie en mer, prenaient collectivement les décisions et vivaient pour eux-mêmes dans le présent, refusant de servir d’outils aux commerçants pour que ceux-ci puissent accumuler des richesses. »
Petit manuel d’électricité : Un guide pratique qui s’adresse surtout à celleux qui occupent des maisons vides, souvent restées à l’abandon depuis des années et avec des installations électriques vieilles et dangereuses, et plus largement à toute personne qui veut installer elle-même l’électricité dans sa maison.
Chronique de youv derrière les barreaux: L’auteur anonyme de Chronique de Youv derrière les barreaux, d’origine mauritanienne, a grandi dans une cité du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Il a purgé une lourde peine dans une prison française, pour divers vols à main armée commis au début des années 2000.
La tyrannie de l’horloge : « Maintenant, le mouvement de l’horloge donne la cadence aux vies humaines : les humains sont asservis à la conception du temps qu’ils ont eux mêmes produite et sont maintenus dans la peur, comme Frankenstein par son propre monstre. Dans une société saine et libre, une telle domination arbitraire de la fonction humaine par l’horloge ou la machine serait hors de question. »
Tatouage libre : « Le tatouage peut tout être : un outil d’oppression, un outil d’émancipation, de pacification, de résistance, de soumission, de lutte. C’est en tant qu’outil que le tatouage est politique, et c’est en tant qu’outil qu’il faut s’en ré-emparer. »
Lucy Parsons, la révoltée : « On évoque trop souvent Lucy Parsons comme « femme de » Albert Parsons, l’une des victimes de la répression de l’affaire de Haymarket Square, exécuté le 11 novembre 1887. Or sa longue vie de lutte ne témoigne pas que de la naissance d’un puissant mouvement social et syndical aux Etats-Unis. Elle en fut en effet une actrice de premier ordre, en y développant un anarcho-syndicalisme associant anticapitalisme, antiracisme et antisexisme. »
Architecture et anarchie, un couple mal assorti, de Jean-Pierre Garnier. On a tou.te.s vécu dans un monde pensé par les urbanistes, au milieu de grands boulevards où le froid s’engouffre et où les CRS peuvent nous traquer sans problème, et l’idée de construire son propre lieu d’habitation est devenue invraisemblable. Est-ce que l’architecture peut être anarchiste ?
Caravanes partout ! c’est le texte d’un.e anonyme qui nous propose de penser autrement nos modes d’habitation, de manière moins sédentaire et plus basés sur des liens d’entraide et de partage
Fourbi : travailler, crever. Tout est dit dans le titre, mais en gros il s’agit de deux compiles de témoignages de gens rongés par leur travail et par d’autres qui ont dépassé cette problématique !
Histoire des peuples des forêts est un texte de Michela Zecca, une anthropologue italienne qui a écrit sur l’histoire des femmes, et des résistances des campagnes et des montagnes face à l’autorité. C’était la revue Bogues qui a produit la première édition de cette brochure.
Les radicaux urbains et les paysans dans la révolution anglaise est une brochure extraite d’un numéro d’Os Cangaceiros, un groupe qui a existé jusque dans les années 90
Le consentement : 100 questions sur les interactions sexuelles. Une brochure de 2009 qui a été traduite anonymement :
→ Penses-tu que si quelqu’un-e dort avec toi cela veut dire qu’ille à envie d’un rapport sexuel ?
→ Penses-tu que c’est facile de dire non à une personne que tu aimes ?
Les secrets du crochetage, un texte qui n’a pas été mis à jour depuis 2005 mais qui est quand même complet pour cellui qui veut s’attaquer à des serrures
Squatter c’est lutter, par Les fourmis rouges, édité en 1984 dans le fanzine Molotov et confetti, et réédité en 2015 par Zanzara athée. « La galère pour 50 000 Parisiens sans maison. La galère pour 15 000 d’entre eux à qui il ne reste que les squares et les quais du métro. La galère pour 300 000 autres qui attendent depuis des mois d’improbables «logements sociaux». Sans compter les millions qui crèvent la dalle pour se payer une piaule ou qui, faute de mieux, pourrissent dans des taudis. »
Sur l’emploi du temps libre & Thèse sur la révolution culturelle sont deux textes des années 60 respectivement de l’Internationale Situationniste et de Guy Debord. « Le vide des loisirs est le vide de la vie dans la société actuelle, et ne peut
être rempli dans le cadre de cette société. Il est signifié, et en même temps masqué, par tout le spectacle culturel existant dans lequel on peut distinguer trois grandes formes. »
Survivre et résister dans les QHS, une brochure de Soledad et associés, qui aborde la question carcérale et les conditions de vie quand on est coincé en Quartier de Haute Sécurité. Et on pense à tou.te.s celleux qui y sont enfermé.e.s.
1 an au pénitencier de Blackwell Island, Emma Goldman
Un texte de 1931 qui est extrait de la très complète autobiographie d’Emma Goldman « Vivre ma vie » récemment traduite en français, qui parle spécifiquement de son incarcération liée à ses activités d’agitatrice politique, et qui fait un tableau peu reluisant des conditions de détentions des prisonnières au début du XXème aux États-Unis.
Pourquoi faudrait-il punir ?, Catherine Baker
Catherine Baker remet en question l’institution carcérale, et le fait même de punir les individus qui causent du tort aux autres ou aux biens des autres, en analysant les conséquence d’une (in)justice punitive, quand d’autres solutions moins liberticides et plus réparatrices pourraient être appliquées.
Les femmes d’action directe et les médias, Fanny Bugnon
Ce texte se penche sur les représentations des femmes ayant commis des actes politiques violents en France au cours de la décennie 80, à travers le cas du groupe Action directe (1979-1987). Dans une perspective d’analyse du discours médiatique, il s’agit d’interroger la réception de l’engagement et de la violence politiques de ces femmes, en soulignant les résistances à l’oeuvre, à travers un double processus de relativisation et de stigmatisation. Interrogé sous l’angle du genre, cet engagement dans la lutte armée s’inscrit à rebours des stéréotypes sexués et contribue à la mise en lumière des dynamiques de régulation mobilisées pour répondre à la crainte du désordre et de l’anormalité.
Pourquoi j’ai cambriolé ? Alexandre Marius Jacob
La plaidoirie d’Alexandre Marius Jacob, l’anarchiste illégaliste qui volait aux riches pour redonner aux pauvres, et qui a inspiré le personnage d’Arsène Lupin. Il y revendique la reprise individuelle, pendant son procès en 1905, qui concernait 105 affaires.
A bas les chefs, Joseph Déjacque
Joseph Déjacque, qui est à l’orgine du terme « libertaire », écrit en 1912 ce pamphlet contre l’autorité et celleux qui veulent bien l’incarner. « L’autorité a régné si longtemps sur les hommes, elle a tellement pris possession de l’humanité, qu’elle a laissé partout garnison dans son esprit. Aujourd’hui encore, il est difficile, autrement qu’en idée, de la saper de fond en comble. »
Vous n’êtes que des poires ! Zo d’Axa
« Jamais, pour cause de misère, il n’y eut autant de suicides, écrit d’Axa en 1898. Qu’a-t-on fait contre le chômage ? Que n’a-t-on pas fait contre la pensée ? Lois d’exception, lois scélérates. » Et de rappeler : « Voter, c’est se rendre complice. On prend sa part des décisions, on les ratifie d’avance. On est de la bande et du troupeau »
L’éducation rationnelle de l’enfance, La limitation des naissances, et autres textes, d’Emilie Lamotte
Ici c’est un aperçu de la vie d’Emilie Lamotte, et de ce qu’elle prônait en terme d’éducation, contraception, vie familiale etc…d’un point de vue néo-malthusien (en tant que mouvement libertaire qui a permis la diffusion de moyens de contraception, et qui se sépare de la pensée de Malthuse qui avait une approche classiste et réactionnaire du contrôle des naissances). C’est un texte qui est plus intéressant d’un point de vue historique que pour une application actuelle des préconisation de Lamotte, parce que sa pensée n’était pas progressiste à tous les niveaux (les différents types de sexualité, l’institution familiale, le genre…).
L’intégrale, Asymétrie
L’intégrale du fanzine Asymétrie, en direct de l’antimonde, à propos de leur monde de merde.
Les milieux libres, Shalazz
Comment vivaient les anarchistes fin 19ème et début 20ème, « en-dehors » de la société, parce qu’iels refusaient l’exploitation, l’enrôlement militaire, la guerre, le mariage, pratiquaient la contraception… L’impact que leurs pratiques ont eu est flagrant, un siècle plus tard, sur l’évolution des mœurs, les conditions de vie et la pensée contemporaine.
Vous avez dit soral ? Louis Simon
ça ne fait jamais plaisir de décortiquer la pensée d’un gros réac, mais ça peut servir pour être en mesure de contrer les arguments de ceux qui se sont fait happer par son discours, qui joue sur beaucoup d’auto-victimisation et une mauvaise foi sans scrupules.
Les droits politiques, Kropotkine
Un texte de 1882 extrait de « Paroles d’un révolté » de Pierre Kropotkine : « La presse bourgeoise nous chante chaque jour, sur tous les tons, la valeur et la portée des libertés politiques, des « droits politiques du citoyen » : suffrage universel, liberté des élections, liberté de la presse, de réunion, etc. etc. « Puisque vous avez ces libertés, à quoi bon, nous dit-elle, vous insurger ? Les libertés que vous possédez ne vous assurent-elles pas la possibilité de toutes les réformes nécessaires, sans que vous ayez besoin de recourir au fusil ? » Analysons donc ce que valent ces fameuses « libertés politiques » à notre point de vue, au point de vue de la classe qui ne possède rien, qui ne gouverne personne, qui a très peu de droits et beaucoup de devoirs. »
Nous sommes tou.te.s en devenir, Leslie Feinberg
Leislie Feinberg, l’autrice du roman presque autobiographique « Stone butch blues » prend la parole ici, avec des mots qui sont ceux de l’époque qu’elle a vécu, pour parler du genre, des transidentités, et des moyens de lutter contre les assignations de toutes sortes qui nous entravent.
L’apparence de l’incertitude, Anonyme
Une brochure qui permet de comprendre les enjeux policiers et judiciaires autour de la question des prélèvements ADN imposés aux personnes qui vont en garde-à-vue ou qui ont des soucis avec la justice. Elle analyse les logiques de fichage et contrôle social que ça implique, avec tout ce que ça a de liberticide, sous couvert de « preuve scientifique ».
Toute petite anatomie de la culture du travail, Anonyme
Un petit texte assez ironique qui parle de notre rapport à l’exploitation, au besoin de reconnaissance sociale, et qui nous propose de voir les choses un peu différemment. A bas le travail !
Ecovegan, André
Une compile d’exemples et d’arguments à la fois écolos et antispécistes, qui permet de voir le lien qui existe entre la production/consommation capitaliste et industrielle de viande et sous-produits animaux, et la dévastation des écosystèmes et de notre environnement en général.
Plaidoyer contre les éoliennes industrielles, L’Amassada
Contre le greenwashing et la démultiplication des « énergies vertes » qui viennent poser de nouveaux problèmes écologiques, cette brochure écrite sur un lieu de lutte contre l’implantation d’un réseau éolien synthétise cette question.
Ce qui crépite, Les épineuses
« Qu’est-ce qui fait que tu te révoltes ?
Qu’est-ce qui me pousse vers l’agir ? C’est quoi tes carburants : La rage ? Le dégoût ? La joie ? La tristesse ? »
Jour après jour, Ltdp
Comment réagir quand quelqu’un qu’on aime est accusé par quelqu’un d’autre, qu’on aime aussi, de violence ? Ou qu’iel a commis un acte affreux et triste contre un.e inconnu.e? La question des violences – sexuelles, mais pas que – entre proches, est toujours aussi taboue, et toujours aussi mal gérée collectivement. Voilà des pistes pour prendre en charge ensemble cette question, pour ne pas laisser les victimes seul.e.s, et pour éviter les mécanismes d’auto-exclusion, isolement, etc, que ce soit des personnes agressées, des agresseur.e.s, ou des gens qui les entourent. On lutte ensemble, on résout ces problèmes ensemble.
Squatter ou « sauver »?, Les habitant.e.s de la Bonne Poire
Des habitantes d’un squat antiraciste queer/anarcha-féministe abordent la question des rapports de domination entre personnes qui s’organisent politiquement ensemble, parlent des embrouilles qui peuvent exister dans un squat et/ou un lieu d’organisation, et de comment des catégories opprimées peuvent être instrumentalisées à des fins politicardes, quitte à nier leur propre rôle dans les rapports de domination ou leur capacité à se ressaisir elles-mêmes des luttes.
Ces graines qu’ils sèment, Beni
« Ces graines qu’ils sèment » est un recueil de textes qui parlent des luttes zapatistes au Mexique, de parcours de migration, de répression policière et de tourisme, de récupération des terres agricoles et de vie quotidienne.
500 bonnes raisons d’en finir avec le patriarcat, Fées du logis
500 (plus ou moins) bonnes raisons de vouloir démolir le patriarcat, énumérées dans cette brochure qui date de 2006. A mettre entre les mains de vos potes sceptiques et plaintifs, qui ne comprennent pas l’intérêt d’être « encore » antisexiste aujourd’hui.
Sororité, Bell Hooks
On nous enseigne que les femmes sont « naturellement » ennemies des femmes, que la solidarité n’existera jamais entre elles parce qu’elles ne peuvent et ne doivent pas s’unir les unes aux autres. Nous avons bien appris ces leçons. Nous devons les désapprendre pour construire un mouvement féministe durable. Nous devons apprendre à vivre et à travailler dans la solidarité. Nous devons apprendre le véritable sens et la vraie valeur de la sororité. Ce texte est paru en 1986 dans le n°23 de « Feminist Review », en anglais.
Épisiotomie, accouchement et patriarcat médical, Anne Dutruge
Texte de 1995 sur l’épisiotomie en France, écrit dans une perspective antipatriarcale. A cause de la dimension presque tabou, car intime, de cet acte médical, près de 30 ans plus tard, la majorité des personnes potentiellement concernées par l’épisiotomie en ignorent encore l’existence, alors même que la pression à faire des enfants est toujours aussi forte et que le pouvoir des médecins sur nos corps reste indiscutable.
La domestication industrielle, Os cangaceiros
Ce texte revient sur deux siècles d’une industrialisation menée à grand train dans le processus d’expansion du capitalisme moderne, de son accompagnement par l’idéologie du progrès et du travail. Il nous parle de la perte progressive d’autonomie, des diverses résistances à la construction de la société carcérale dans laquelle nous vivons, et contre laquelle d’autres se sont battus avant nous.
La forêt qui avance, Jean-Luc Paul Toni
L’histoire d’une communauté paysanne en lutte pour l’accès aux biens communs en Angleterre au 17ème siècle, contre un régime de privilège et d’inégalités, à travers les idéaux de justice sociale, de prise en compte de l’environnement, et des considérations spirituelles et révolutionnaires.
Le temps des bûchers, Starhawk
Texte de 1982 extrait de Femmes, Magie et Politique, de Starhawk, une écrivaine et activiste écoféministe très impliquée dans la lutte antinucléaire et théoricienne du néopaganisme. Il ne s’agit pas de faire l’apologie du néopaganisme qui tient son lot d’essentialisme, mais, ici, d’avoir un aperçu historique sur la chasse au sorcières, en tant que phénomène qui a marqué le début du capitalisme et caractéristique des violences faites aux personnes assignées femmes.
Anthroposophie et écofascisme, Peter Staudenmaier
Une introduction au problème posé par la place de plus en plus importante prise par l’anthroposophie, à la fois dans les milieux « alternatifs » (éducation, écologie, santé, sport, agriculture…) qu’à l’échelle institutionnelle. Il s’agit de comprendre d’où vient cette doctrine qui prétend subvertir l’ordre actuel des choses, alors qu’elle ne fait que le renforcer avec un discours raciste, réactionnaire, et des pratiques sectaires, et ce principalement au nom de l’écologie.
Auto-école buissonnière, Zéro de conduite
Apprendre à conduire une voiture avec des potes, pour celleux qui sont fauchées, celles qui ne supportent plus leur moniteur d’auto-école et ses blagues grasses, et ceux qui voudraient bricoler un véhicule à double pédale pour se réapproprier un peu tout ça.
Ouvrir un squat, Anne Onyme
Un guide pratique pour comprendre les bases de l’ouverture d’un squat, en 6 étapes simples. L’aspect juridique n’est pas détaillé dans cette brochure, ici, tout se concentre sur le repérage et des détails pratiques pour ne rien oublier et s’éviter la garde-à-vue ou les attaques de gros bras.
Aigu, foudroyant, agressif, Anonyme
Le témoignage d’un point de vue libertaire d’une personne qui a accompagné un proche dans sa fin de vie. Pour tou.te.s celleux qui sont passées par là et qui se sont retrouvé.e.s seul.e.s face à leur désarroi, l’indifférence du monde, et la douleur de quelqu’un à leur côté.
Contre le masculinisme, Anonyme
Le texte se découpe en quatre parties. D’abord une mise en contexte, au travers de laquelle les auteurs tentent une définition du masculinisme et retracent l’histoire de ce mouvement en présentant ses principaux acteurs. Ensuite, deux parties thématiques où sont décortiqués les thèmes favoris des masculinistes : « les pères bafoués » et « les violences subies par les hommes ». Enfin, la dernière partie aborde la question de la prétendue « crise de la masculinité ».
Quelques conseils face aux contrôles domiciliaire de la caf, Les cafards
Ces conseils ont été rédigés à partir de l’expérience des CAFards de Montreuil et d’informations collectées sur différents sites internet de collectifs de chômeurs comme RTO (Résistance au Travail Obligatoire) et AC ! (Agir ensemble contre le Chômage !), de la Coordination intermittente et précaire, du Réseau Solidaire d’Allocataires Val d’Oise ainsi que le site Légifrance et celui de la CAF pour les textes légaux.
Aux vagabonds, aux chômeurs, aux déshérités, aux miséreux…, Lucy Parsons
«Aux trente-cinq milliers de personnes qui errent en ce moment même dans les rues de cette grande ville, les mains dans les poches, contemplant l’étalage de la richesse et du plaisir avec la résignation de ceux qui n’y prennent aucune part, à ceux n’ayant pas même assez pour se procurer de quoi apaiser les affres de la faim qui leur tenaille les entrailles. C’est à vous, et aux centaines de milliers de personnes partageant la même situation dans ce grand pays d’abondance, que je souhaite adresser ces mots. »
La planète malade, Guy Debord
« La « pollution » est aujourd’hui à la mode, exactement de la même manière que la révolution : elle s’empare de toute la vie de la société, et elle est représentée illusoirement dans le spectacle. Elle est bavardage assommant dans une pléthore d’écrits et de discours erronés et mystificateurs, et elle prend tout le monde à la gorge dans les faits. Elle s’expose partout en tant qu’idéologie, et elle gagne du terrain en tant que processus réel.»
Queer ultra violence, Collectif
« Les queers sont marquéEs comme des victimes tandis que la violence n’est jamais vue que comme l’outil des maîtres. Le projet anarcho-queer incarné par Bash Back ! est avant tout un refus du statut de victime et une réappropriation de la violence qui nous a été enlevée par l’idéologie progressiste et utilisée contre nous par nos agresseurs et par l’État.»
« Qui ne dit mot consent », Anonyme
Ces « considérations sur le viol et le patriarcat » s’attaquent de front à différentes questions comme celles de la sexualité, du corps, du consentement, des limites qu’on réussit à fixer ou pas, de l’État, de la domination masculine, de la construction sociale des femmes, de comment s’organiser contre les violences sexuelles, etc.
Elles sont suivies d’une bibliographie et d’un texte sur la masturbation et la pornographie.
Réflexions sur l’individualisme, Manuel Devaldès
« Certainement, monsieur le professeur de morale, notre nombril est le centre du monde, comme vous dites quand, par mégarde, vous poussez une pointe en terre d’Ironie. Il est le centre du monde pour chacun de nous, individualistes, autant que pour vous, monsieur l’esclave, ou plutôt l’esclavagiste; seulement, nous le disons haut, alors que vous le cachez soigneusement en enseignant gravement le contraire.Je suis pour moi, tu es pour toi, il est pour lui le centre du monde! »
Saccage, Anonyme
« Parce que les révoltes des non-humainEs ne sont que rarement reconnues comme des révoltes, nous voulons ici participer à diffuser ce que nous voudrions être une évidence: le rejet des cages n’a rien de proprement humainE. »
Protéger et soigner en manifs, Des streets-médics
Voici des conseils de soins et de réflexes de base pour les manifs / actions, utiles par les temps (et la répression) qui courent. Pour plus d’autonomie, d’attention, et de solidarités dans nos luttes !
La sulfateuse, le best of, Anonyme
Le best of de la sulfateuse, fanzine autonome post situ des années 2000. « La sulfateuse est simplement venue chercher la merde, et elle va la trouver »
A couteaux tirés, Anonyme
« En s’exerçant un peu, on pourrait passer des jours entiers sans la moindre idée. Les rythmes quotidiens pensent à notre place. Du travail au « temps libre », tout se déroule dans la continuité de la survie. On a toujours quelque chose à quoi s’agripper. Au fond, la caractéristique la plus stupéfiante de la société actuelle est de faire cohabiter les « petits conforts quotidiens » avec une catastrophe à portée de main. «
La brochourre, Collectif
S’agit pas de faire notre mea culpa, pas de saint esprit dans nos cœurs ; s’agit pas de faire se lever les poings, la hargne est déjà vivace. Et pas question non plus de plonger dans l’argumentaire scolaire qui fait plaisir à la maîtresse. Mais tout de même, à parler techniques de chouchou, on en profite pour placer deux mots, sur ce qui loge dans les viscères.
Autonomie politique et antimonde, Vada
Contre ce monde et ses tenants qui voudraient que nous nous soumettions indéfiniment à leurs règles du jeu, que nous errions sans fin, stratifié-es et paumé-es dans un labyrinthe de dominations, perdant nos vies à les gagner ; bâtissons notre Anti-monde, incarnons leur négation, construisons leur disparition !
Treize mille belles, Os cangaceiros
Dossier sur la construction de 13000 places de prison, et des actions contre cela.
Age, race, classe sociale et sexe, Audre Lorde
« Dans une société qui détermine le bien en termes de profit, plutôt qu’en termes de besoins humains, il existe toujours un groupe donné de personnes qui, sous le joug d’une oppression systématique, peut se vivre comme surplus, occuper la place de l’inférieur déshumanisé. Dans cette société, ce groupe est composé des personnes Noires, de celles du Tiers-Monde, de la classe ouvrière, des personnes âgées et des femmes ».
Les fossoyeurs du vieux monde, Collectif
Basés à l’origine à Nice, les Fossoyeurs publient entre 1977 et 1983 quatre numéros de leur revue dans laquelle ils explicitent leurs visions politiques et critiques du mouvement révolutionnaire. Les Fossoyeurs comme plus tard les Cangaceiros menèrent leur offensive par tous les moyens qu’ils étaient capables d’imaginer, dont l’édition de textes. Leurs textes sont d’ailleurs signés mais par des pseudos, clandestinité oblige.
La société du spectacle, Guy Debord
« Il faut lire ce livre en considérant qu’il a été sciemment écrit dans l’intention de nuire à la société spectaculaire. Il n’a jamais rien dit d’outrancier. »
Guy Debord, Avertissement pour la troisième édition française
Une question de classe, Dorothy Allison
« Pour résister à la destruction, à la haine de soi ou au désespoir à vie, nous devons nous débarrasser de la condition de mépriséE, de la peur de devenir le « eux » dont ils parlent avec tant de mépris. Nous devons refuser les mythes mensongers et les morales faciles. Nous devons nous voir nous-mêmes comme des êtres humains, avec des défauts, et extraordinaires. Nous touTEs –extraordinaires. »
Déclaration interdite, Ravachol
Le texte suivant a été écrit par Ravachol pour son procès, le 21 juin 1892. Cela lui a semble-t-il été interdit. « Ravachol avait une sacrée envie de coller son grain de sel dans la défense, non pour se défendre, mais pour s’expliquer. Y a pas eu mèche, nom de dieu ! A la quatrième parole, le chef du comptoir lui a coupé le sifflet. Sa déclaration n’est pas perdue, nom d’une pipe ! ».Emile Pouget
Taz, Hakim Bey
La TAZ, ou Zone Autonome Temporaire, ne se définit pas. Des « Utopies pirates » du XVIIIe au réseau planétaire du XXIe siècle, elle se manifeste à qui sait la voir, « apparaissant-disparaissant » pour mieux échapper aux Arpenteurs de l’État. Elle occupe provisoirement un territoire, dans l’espace, le temps ou l’imaginaire, et se dissout dès lors qu’il est répertorié. La TAZ fuit les TAZs affichées, les espaces « concédés » à la liberté : elle prend d’assaut, et retourne à l’invisible.
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