ACAB:[SHORTCUT] LOI TRAVAIL 24/03/2016 : AFFRONTEMENTS DANS LA MANIF À PARIS
SOIRÉE DE SOUTIEN POUR LE JARGON LIBRE
TOLBIAC, un exercice grandeur nature
PLUS D’INFOS ET DE SUIVI SUR LES LUTTES EN COURS SUR PARIS LUTTES
Appel autonome – Lycéen-ne-s, étudiant-e-s, chômeurs-es, travailleurs-es – Combattons la Loi Travail !
La journée de mobilisation du 9 mars a été une réussite. Des dizaines de lycées bloqués en Ile-de-France, des centaines sur l’ensemble de la France, des débrayages et des barrages filtrant dans les facultés, un bâtiment d’UFR bloqué à la Faculté de Nanterre. La précarisation générale des conditions de travail ne passe pas et les jeunes se mobilisent massivement pour y répondre. Notre avenir et celle des générations futures est en jeu, que l’on soit lycéen, étudiant, chômeur, travailleur …
L’assemblée générale lycéenne réunie au CICP a décidé de se mobiliser le jeudi 17 mars et d’appeler à bloquer les lycées. L’information circulera également dans les différentes AGs de facs franciliennes.
Nous invitons à la création de comités autonomes dans les lycées et facultés pour s’organiser en dehors des bureaucraties syndicales et critiquer cette loi pour ce qu’elle est : une régression historique de nos droits sociaux, ainsi qu’une atteinte à la dignité de toutes les personnes qui vont être soumises à des pressions plus grandes et de nouvelles galères.
Quel traitement cette loi nous réserve t-elle ?
→ Augmentation du temps de travail pour les apprentis (10h/Jour et 40h/Semaine)
→ Le tarif des heures supplémentaires peut être diminué de 5 fois sur simple accord d’entreprise.
→ De nouvelles possibilités de licenciement arbitraire
→ L’augmentation 10h à 12h de travail par jour sur simple accord
→ Plus de garanties pour les congés payés en cas de décès d’un proche (mère, père, sœur, etc.)
→ Augmentation du nombre de semaines où l’on peut travailler 44h ou 46h, s’il y a un accord.
→ Plus de minimum de dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié.
Il y a urgence à se mobiliser si nous ne voulons plus que nos existences se limitent à réveil, travail, dodo et que l’on nous condamne à survivre. Nous sommes les premiers impactés, c’est à nous de décider et nous réapproprier la question de nos conditions de vie.
Nous appelons de nouveau la jeunesse à se mobiliser le 17 mars. Bloquons les usines, routes, lycées, facultés pour bloquer l’économie et exiger le retrait de cette loi rétrograde.
Rendez-vous pour 11h à Nation pour une manifestation joyeuse et déterminée. Il y aura ensuite un cortège étudiant/lycéen autonome à la grande manif syndicale (plus de précisions bientôt)
SAINT-DENIS : RUE DE LA RÉPUBLIQUE Comment survivre à un assaut antiterroriste
Le 18 novembre dernier, le monde entier a pu suivre en direct l’assaut de la police contre un immeuble de Saint-Denis. Deux personnes liées aux attaques du 13 novembre y mourraient, ainsi qu’un membre de leur famille. Immédiatement, l’opération fut décrite comme hyper-violente, on parlait de 5000 balles tirées par la police. Il fallu par la suite sécuriser l’immeuble pour éviter qu’il ne s’écroule. Après quelques semaines, le récit officiel et dithyrambique des exploits du RAID prenait un coup dans l’aile lorsque les premières expertises établirent que les policiers s’étaient principalement tirés les uns sur les autres pendant de longues heures. [1] Au détour de quelques articles de journaux, nous apprenions aussi que des voisins avaient été blessés par la police, d’autres placés en garde-à-vue antiterroriste, et certains en centre de rétention [2]. Si les journaux noircissent encore des pages et des pages à propos des survivants du Bataclan, les habitants de Saint-Denis qui se sont retrouvés à la rue après avoir subi un assaut de plusieurs heures ainsi qu’un certain nombre d’humiliations n’intéressent pas grand monde. Des lecteurs de lundimatin sont allés les rencontrer.
LA SUITE SUR LUNDI.AM
Manif Féministe – Femmes et minorités de genre : en luttes !
Ré-OUVERTURE DE LA CANTINE DES PYRENEES !
AG interfacs francilienne contre l’état d’urgence
Appel à une AG Interfacs contre l’état d’urgence le 12 février à 11h, l’amphi J sera réservé à la fac de Tolbiac.
Depuis la mise en place de l’état d’urgence, des étudiant-e-s (et profs et membres du personnel) se sont organisé-e-s pour s’y opposer : dans de nombreuses facs, des AG (Assemblées Générales) et des réunions publiques se sont tenues, des collectifs se sont montés, des dynamiques ont été lancées.
Aujourd’hui, la situation semble pire que jamais : le gouvernement prétend changer la Constitution pour faciliter l’usage de l’état d’urgence et y inclure la déchéance de la nationalité. Dans le même temps, Valls déclare vouloir allonger l’état d’urgence “jusqu’à la disparition de Daesh” autrement dit à l’infini. En ce moment même, toutes ces magouilles sont en train d’être votées…
Nous n’allons pas nous attarder une fois de plus sur les effets néfastes de cet état d’urgence et son arsenal de mesures repressives sur les mouvements sociaux et les quartiers populaires, mais plutôt sur l’urgence de le contrer. Étudiant-e-s investi-e-s sur nos facs, nous pensons que pour tenir tête à cette réforme, il nous faut nous coordonner et passer à l’action. Le cortège étudiant de la manif parisienne du 30 fut une réussite, malgré la pluie. Une deuxième manifestation a eu lieu à Lyon, rassemblant plus d’un millier de personnes. Mais on ne peut pas se retirer, satisfait-e-s, il faut massifier et intensifier la mobilisation.
Nous convoquons l’ensemble des AGs et collectifs sur les différentes facs, ainsi que les individu-e-s mobilisé-e-s ou non, à se rassembler pour discuter des initiatives mises en place et d’actions concrètes à mener ensemble, le 12 février à 11h à Tolbiac. Nous avons commencé à distribuer l’appel dans les différentes manifs et rassemblements tenus jusqu’ici, ainsi que sur nos facs.
P.-S.
À l’appel d’étudiant-e-s mobilisé-e-s et de l’AG de Paris 1
contact : aginterfacs-etat-durgence[at]riseup.net
suivi des mobilisations : https://www.facebook.com/etudiantescontreletatdurgence/
L’argent n’a pas d’odeur #ZAD du #Testet #Sivens, le film complet
https://youtu.be/g3PNkUq5nDY
Adressée à François Hollande:L’APPEL DES GOODYEAR
Pour la première fois depuis un demi siècle un gouvernement a demandé que soit requis des peines de prison ferme contre des syndicalistes pour avoir participer avec les salariés à des actions en vue d’empêcher la fermeture de leur usine.
la suite sur CHANGE.ORG
Pour un grand banquet contre l’Etat d’urgence.
Paris, place de la République : « J’ai déposé des bougies… Puis je les ai lancées »
Témoignage inédit d’un jeune révolté, à l’issue de la manifestation interdite contre la Cop21. Alternative libertaire publie ce récit entre émotion post-attentats et dégoût de l’ordre injuste qui y répond.
Pourquoi j’ai déposé des bougies
sur la place de la République
Déjà c’étaient mes semblables, donc c’est différent, encore plus proches que Charlie et l’Hyper Casher pour lesquels je n’avais rien ressenti en janvier dernier. Et puis c’est des potes que je remercie pour une fois de leurs éternels retards, des connaissances qui sont blessées, des copains de fac qui habitent dans le quartier, des noms de rues et de bars qui évoquent des souvenirs, des habitudes, des « putain j’étais là hier », des « ouf, j’ai failli aller à ce concert », des mauvaises nouvelles qui s’amoncellent comme des cadavres sur un trottoir, les yeux des potes qui racontent les horreurs qu’ils ont vu. Bref c’était chez moi et c’était les miens !
Pourtant, comme pour les tueries de Charlie Hebdo en janvier dernier, au début je n’ai rien ressenti. Mes yeux étaient secs, mon cœur insensible, c’était trop gros, pas palpable, irréel, j’étais pas là, je n’ai rien vu des mes propres yeux. Mais l’addition s’est salée de jour en jour. La succession des mauvaises nouvelles, le pote d’une pote, le frère d’un pote puis 7 amis d’un coup. Là c’est sorti d’un coup. J’ai chialé comme un gosse, un vrai gros chagrin, une tristesse pleine, insondable, une tristesse d’enfant qui se demande pourquoi, coi devant l’incompréhension.
Alors oui j’ai été déposé des bougies place de la République, comme beaucoup de gens, parce que ça fait du bien, parce que ça me fait chié qu’on puisse se faire buter comme ça, parce que c’était des gens que je connaissais ou qui me ressemblaient, parce que ça me touche.
- Après les attentats du 13 novembre à Paris, un mémorial a spontanément vu le jour au pied de la statue de la place de la République
- cc Roberto Maldeno
Puis vient la rage, pourquoi ici, pourquoi chez nous, pourquoi pas à la Défense, dans le VIIe ou dans le XVIe, là où il y a sûrement plus de responsabilité au mètre carré. Et puis on en parle, on réfléchit et on se rend compte que notre génération est sur une ligne de crête. Okay c’est génération précaire… mais avec encore quelques trucs à perdre pour certains et ça fait toute la différence.
D’ailleurs c’est le peu qui nous reste et que tout le monde n’a pas qui a été attaqué : faire la fête, se noyer dans la musique, les rires, les soirées de fin de semaine, l’alcool et autres drogues de synthèse. Mais dans cette même génération il y a celle que chante Rhoff et IAM, la génération sacrifiée pour qui « demain c’est loin ». Les morts avaient encore des possibilités de lendemain en tête, les terroristes je ne crois pas, sinon on ne devient pas kamikaze.
Et là je me rappelle de l’après-Charlie, de toute cette symbolique jamais analysée. Qui a été marcher ? Derrière qui ? Et en quel nom ? Toute la France n’a pas été marcher. Les 30% les plus aisés sûrement, ceux qui ont quelque chose et qui se sont sentis attaqués. Et ils ont accepté de marcher derrière les plus grands terroristes de la planète, ceux qui font des milliers et des millions de morts et qui restent en vie sans jamais se mouiller, pas des types qui se font péter et qui heureusement dépassent rarement les dizaines de morts.
Le 13 si, c’est triste. Mais les manifestants, bien sages, biens tristes du 11 janvier, obéissant à l’injonction présidentielle de commémorer les chantres de la liberté d’expression n’ont pas voulu voir que certains n’ont pas manifesté, que certains ne se sont pas sentis attaqués parce que Charlie et la république ne les ont jamais défendu.
la suite sur ALTERNATIVE LIBERTAIRE
La manifestation de l’Attiéké est de retour SAMEDI 18 DECEMBRE 11h parvis de la mairie
Communiqué unitaire sur St Denis.
Après les attentats et l’intervention du Raid à Saint-Denis : ni stigmatisation de nos quartiers, ni réduction de nos libertés
Si les « attentats de Paris » ont fait la Une des médias du monde entier, on oublie —y compris en France— que le quartier populaire de Saint-Denis à également été durement touché. Et dans les jours qui ont suivit, le quartier à été ébranlé encore, par d’autres violences : celles de la violence policière et sociale qui accompagne depuis le 13 novembre l’état d’urgence, celles dont sont victimes les familles qui ont perdus leurs logements, celles de la stigmatisation et des amalgames, celles du bâillon qui muselle les militantes et militants du quartier. Voilà la déclaration commune des associations, syndicats et organisation du quartier qui ne baisseront pas les bras et luttent dans ce moment difficile.
Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 novembre, une série d’attentats ont ensanglanté Paris et Saint-Denis en faisant près de 130 morts. Nous condamnons fermement ces attaques meurtrières, nous déplorons les morts, et nous sommes solidaires des blessé-e-s et des proches des victimes.
Mercredi 18 novembre, la ville de Saint-Denis s’est réveillée sous l’assaut du RAID visant à interpeller des terroristes. Trois personnes sont mortes. Trente familles ont perdu leur logement et après une semaine de précarité extrême dans un gymnase attendent encore une prise en charge digne de ce nom, c’est-à-dire un relogement.
Non à la réduction des libertés publiques et à l’état d’urgence !
Ces actes terroristes suscitent parmi nous angoisse et peur. Nous ne sommes pour rien dans ces guerres que nous n’avons pas voulues et nous tous voulons vivre en sécurité. Pourtant, nous refusons la prolongation de l’état d’urgence qui signifie en réalité la restriction de nos libertés. Pas besoin de ces mesures pour enquêter et pour arrêter les terroristes.
En revanche, l’état d’urgence aboutit à l’interdiction de nous rassembler, d’exercer notre droit à nous exprimer et à revendiquer. Ainsi, les manifestations de solidarité avec les migrant-e-s, de la COP 21 ou contre les violences faites aux femmes ont été interdites. Des arrestations et des poursuites inacceptables sont engagées contre celles et ceux qui ont tenté de manifester. De même, de nombreuses perquisitions et gardes à vue se sont faites de manière totalement arbitraires, débouchant parfois sur des bavures, et des obligations de quitter le territoire français déloyales dont nous demandons l’annulation.
Nos quartiers ont droit au respect : pas de double peine pour les quartiers populaires
Nous n’acceptons pas non plus que l’intervention du Raid à Saint-Denis conduise à stigmatiser nos quartiers et à libérer la parole raciste et islamophobe sur les habitant-e-s de Saint-Denis. Les musulman-ne-s et les immigré-e-s n’ont rien à voir avec ces actes terroristes. De même, il est inadmissible de faire des migrant-e-s les boucs émissaires de ces attentats. Oui, il faut les accueillir. Tout simplement parce qu’ils et elles sont les premières victimes de Daech et du régime autoritaire de Bachar El Assad.
Leur guerre n’est pas la notre
Les attentats ont été commandités par Daech, une organisation politique et militaire réactionnaire et fasciste d’inspiration salafiste. Mais comment est née cette organisation ? La guerre et l’occupation de l’Irak menées par les pays occidentaux ainsi que la répression de la révolution syrienne par Bachar al-Assad, ont servi de terreau au développement. À la guerre menée par les Etats-Unis et leurs alliés en Irak et en Syrie répondent aujourd’hui des actes terroristes. Et ce sont les populations civiles, ici comme là-bas, qui font les frais de cette mécanique guerrière. Depuis le début de la guerre, la Syrie connaît en moyenne 150 morts par jour.
Impossible d’oublier, également, le rôle du capitalisme, quand les intérêts financiers et commerciaux des pays occidentaux contribuent au déséquilibre de l’ensemble du Moyen-Orient et contredit les discours prétendument humanistes de nos dirigeants.
Dans ce contexte, l’Etat français prétend mener une guerre contre le terrorisme mais les bombardements en Syrie et en Irak, avec les « dommages collatéraux » qu’ils provoquent, viennent avant tout nourrir le mythe du « choc des civilisations » et entretenir la spirale de la guerre. D’autant que, dans le même temps, le gouvernement maintient des relations cordiales avec l’Arabie saoudite et la Turquie, pourtant parmi les soutiens logistiques de Daech, et ne lève pas le petit doigt pour soutenir les révolutionnaires kurdes et syriens qui luttent en première ligne face à Daech et Assad.
Dans ces moments difficiles et pour sortir de ces logiques guerrières, nous devons nous rassembler et construire l’unité dans nos quartiers, nos entreprises, nos foyers, nos lycées et nos facs contre la guerre, contre la réduction des libertés publiques, contre le racisme, pour un autre monde.
Signataires : ACTİT (Association Culturelle des Travailleurs İmmigrés de Turquie) , Alternative Libertaire, AMF Saint-Denis, Coordination des sans-papiers 93, Coordination des foyers de travailleurs migrants, CGA, Centre social Attiéké, Collectif universel Paris 8 (étudiants turcs et kurdes), Comité Solidarité avec les Prisonniers Politiques, CGT Educ’Action Saint-Denis, ENSEMBLE (membre du Front de Gauche), Fédération Anarchiste Groupe Henry Poulaille, ICAD (Comité International Contre les Disparitions), Ligue des droits de l’Homme Section Saint-Denis Plaine Commune, NPA, MRAP, OCML-VP, Parti de Gauche (membre du Front de Gauche), Union Locale Solidaires, Solidaires étudiants Paris 8, Sud Education, Sud CT Mairie de Saint-Denis, SKB (Union des Femmes Socialistes turques).