BLACK MIRROR:Saison 2, épisode 9 : Early Reggae, Rude Boys et politricks
Le mot « Reggay » apparaît pour la première fois en 1968 dans un morceau des Maytals, comme une réponse au« Rocksteady » d’Alton Ellis deux ans plus tôt. Le Rocksteady aura été la musique des Rude Boys, ces petites frappes du ghetto dont les différends commencent à transpirer sur les sound-systems. Les partis politiques véreux de la Jamaique les enrôle pour conquérir par la force des fiefs électoraux et terroriser l’adversaire. Chaque nouvelle élection est marquée par des violences de rue meurtrières, la misère gagne du terrain, les armes inondent les « shanty towns ». Peu à peu les chansons d’amour vont laisser place à une critique sociale de plus en plus marquée. Le reggae naissant se fait « conscious », se tourne vers l’Afrique et ses rythmes de révolte qui ont survécu à l’esclavage, vers les racines, les « roots ». Les jamaicains pauvres ont posé les bases de leur musique, affranchie des USA, qui se nourrit de leur condition particulière, et sera bientôt indissociable, et pour longtemps, d’une religion qui leur est propre : Rasta.
L’émission : BCK MIR S.O2 EP.09
La playlist : BCK MIR S.O2 EP.09 PLAYLIST
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POUR LES ESSENTIALISTES DE TOUT POIL
DU PASSÉ, ILS FONT TABLE RASE !
Depuis l’annonce de la loi pour la croissance et l’activité, la loi Macron, une véritable opération de désinformation s’est mise en place. Toutes les professions réglementées affectées par cette loi ont confisqué le débat en l’orientant sur leurs cas particuliers. Les soucis des notaires, des huissiers, des greffiers etc., ne sont pas les nôtres. On se tape de leurs mises en concurrence et de tout ce qui va avec. Ils palpent en moyenne entre 6000 et 10000 balles par mois. C’est avec ça qu’ils ont pu débourser plus de deux millions d’euros en pub dans les journaux et sur le net pour qu’on pleure leur sort.
La loi Macron, ce n’est pas non plus la loi sur le permis de conduire ou le développement des transports pour pauvres, les autocars de région. Certains diront que c’est la loi du travail le dimanche, pour pouvoir bricoler ou acheter des fringues le jour du seigneur. Petit à petit, ces quelques arbres parviennent à cacher la forêt de Macron, un projet bien plus offensif que les détails cités plus haut. Le premier indice de ce projet offensif peut se trouver dans le cadre de ce fameux travail du dimanche.
Le but affiché est de « moderniser » le travail en France. Comme si le repos était un archaïsme, on moque la semaine de travail et on propose pour les « volontaires » la possibilité de travailler le dimanche mais aussi la nuit, sans contrepartie. Le but est de faire du dimanche un jour comme les autres, de la nuit un temps comme un autre, de la vie un temps de travail. Ni payé plus, ni remplacé. Cette réforme va affecter de nombreux travailleurs du tertiaire, ceux qu’on appelle les « volontaires ». Qu’est-ce que le « volontariat » dans le cadre d’une relation entre un patron et un employé, quand celui-là détient tout le pouvoir, à savoir nos salaires ? On connaît déjà la fin.
Le travail du dimanche, ce n’est donc pas un simple amendement exceptionnel au code du travail. C’est une façon symbolique de brouiller les pistes, dé-régulariser les rapports entre salariés et patrons pour finir d’abattre les murs déjà bien effrités de la protection sociale que des années de luttes ouvrières ont réussi à construire face aux misères que nous promet le capitalisme. On pourrait rétorquer qu’en temps de crise, il est nécessaire de redynamiser l’emploi, permettre aux gens de, si ce n’est vivre, au moins survivre, avec des boulots précaires, à toute heure. Mais ça ne marche pas. Flexibiliser le marché du travail, ce n’est pas pour améliorer les conditions de vie des prolos, c’est pour que les patrons, en temps de crise de consommation évidente, puisse offrir plus d’opportunités à leur capital pour grossir, pour réaliser des plus-values malgré la disette, sans qu’aucun salarié ne voit la moindre embellie pour sa situation personnelle.
On pourrait aussi se dire qu’après tout, ce ne sont que les travailleurs du tertiaire qui vont en pâtir. Mais non. Et c’est maintenant qu’on va évoquer le point essentiel de la loi Macron, la fin du droit du travail.Avant, les rapports entre salariés et patrons étaient régis par le droit du travail, un code de loi qui imposait une rigueur législative à l’exploitation capitaliste. Le droit étant un espace malléable, de nombreuses luttes sociales ont su imprimer à ce droit un principe très simple, le rapport entre un patron et un employé est un rapport de subordination, donc inégalitaire. Ainsi, cet encadrement législatif bénéficiait d’un a priori avantageux pour les salariés en cas de conflit avec leur patron, ce qu’on appelait la « contrepartie ».
Avec la loi Macron, le gouvernement ne fait pas que s’attaquer à la justice prud’homale, il permet, par la suppression du deuxième alinéa de l’article 2064 du code civil (« Toutefois, aucune convention ne peut être conclue à l’effet de résoudre les différends qui s’élèvent à l’occasion de tout contrat de travail soumis aux dispositions du code du travail entre les employeurs, ou leurs représentants, et les salariés qu’ils emploient. »), de ne plus faire référence au code du travail et de placer les conflits entre patrons et employés dans le cadre d’une procédure civile, à égalité. Sous le prétexte de désengorger les prud’hommes, le gouvernement parvient à faire fi de toute existence des travailleurs comme classe aux intérêts communs, dont les luttes des uns renforcent la sécurité des autres, pour isoler le salarié et laisser les mains libres au patron, flexibilité oblige. La loi Macron, c’est l’institutionnalisation de la précarité, à l’instar de la réforme de l’assurance chômage.
Les conflits avec le patron s’appelleront des conventions participatives qui, une fois engagées, interdiront aux salariés d’amener leur patron devant les prud’hommes. En fait, tout « accord » employeur-employé primera sur le droit du travail et à chaque contrat, va falloir négocier sévère pour les paniers, les tickets resto ou le maintien du taux horaire SMIC. C’est une défaite sans commune mesure.
Pourtant, ça fait un bout de temps qu’on va dans ce sens, l’ANI ou les accords de compétitivité n’étaient que des préparatifs au grand nettoyage de printemps de la loi Macron. Le gouvernement donne carte blanche aux patrons et les exonère de charges, profite du remue-ménage pour couper dans les budgets, pour affaiblir le service public payé par nos salaires, et investit dans le maintien de l’ordre pour nous empêcher d’aller trop loin.
Face à l’une des plus violentes défaites des salariés en France, les directions syndicales optent pour des journées de mobilisations fades et sans perspectives. En attendant la prochaine négociation. Pourtant, ces mêmes directions syndicales feraient mieux de s’inquiéter de leur sort, parce qu’après le droit du travail, c’est eux qui y passeront. A Toulouse, Moudenc n’en doute pas et c’est le vent dans le dos qu’il a annoncé à tous les représentants syndicaux son souhait de récupérer leurs locaux, y compris la Bourse du travail.
Rien ne semble pouvoir stopper l’irrésistible vague réactionnaire et libérale qui déferle sur le paysage capitaliste en France. Il faut donc se réapproprier les moyens de lutter. L’attaque de nos conditions de vie est multilatérale. Elle vient du travail, des services publics ou encore de l’Etat. Face à la crise de représentativité et d’effectivité qui touche le phénomène syndical et politique en France, il faut prendre l’initiative, réapprendre à lutter à la base, dans nos boîtes, dans nos Pôles Emploi mais aussi dans nos Sécu et dans nos CAF. Agir sans représentation, mettre la pression à tous nos patrons, bloquer, occuper, saboter, tout ce qu’on aura décidé ensemble, dans nos assemblées. Et le faire avec sérieux. Les collectifs de précaires qui pullulent ici et là sont un exemple à suivre pour les luttes que l’on va devoir mener. Et vu qu’on a les nerfs, ça ne fait que commencer.
Marinaleda : Mythe et réalité du coopérativisme en Andalousie
Ces dernières décennies, l’une des principales victoires des gestionnaires de la domination en Europe, ce n’est pas seulement d’avoir embastillé, parfois même tué, des individus qui avaient osé remettre en cause leur pouvoir dans la période précédente, marquée à des degrés divers par des poussées subversives. C’est aussi d’avoir joué, en partie du moins pour les plus modernisateurs d’entre eux, le rôle d’exécuteurs testamentaires des illusions de la période révolue, en les adaptant aux exigences actuelles de la société capitaliste. Et, en même temps, d’avoir neutralisé, vidé de leur sens, voire occulté, les idées, les conceptions, etc., subversives qui étaient partie intégrante de telles poussées. L’Espagne n’y fait pas exception. L’amnésie entretenue par le pouvoir d’Etat issu du franquisme et, de façon générale, par l’ensemble des Etats européens, ainsi que la faiblesse concomitante de la critique actuelle du capital contribuent à faire passer des vessies réformistes, en particulier celles qui relèvent de l’idéologie alternative, déjà combattue à maintes reprises, pour des lanternes révolutionnaires inédites. Deux facteurs qui expliquent pourquoi des opérations promotionnelles, en Andalousie, de syndicalistes et de politiciens d’opposition, en quête de reconnaissance et de notoriété, puissent être assimilées, à travers l’Europe, à des tentatives de reprise révolutionnaire des terres, renouant avec l’esprit de celles qu’elles existèrent à l’époque de la révolution espagnole, en Aragon. L’objet de la lettre que je diffuse aujourd’hui, datée de l’automne 2013 et que j’avais envoyée à des connaissances séjournant en Espagne, est de contribuer à dévoiler la véritable nature de pareilles impostures.
André Dréan,
Printemps 2015.
Cher Z, je comprends ta déception après ton séjour dans la plaine du Guadalquivir, en particulier au village coopérativiste de Marinaleda, la prétendue « utopie locale » mise en place il y a des décennies sous la houlette du cacique historique du SOC (Sindicato de Obreros del Campo), Gordillo, maire du bled et député de Izquierda Unida, l’équivalent du Front de gauche en version régionaliste et nationaliste andalouse. Gordillo participe d’ailleurs au gouvernement de la région autonome d’Andalousie aux côtés du PSOE (Partido Socialista Obrero Español). Sa notoriété découle de son double langage et de sa double attitude : membre de l’institution, il n’hésite pourtant pas à lancer des opérations coups de poing avec ses groupies du SOC, rebaptisé le SAT (Sindicato Andaluz de Trabajadores), par exemple des « reprises » dans des supermarchés de la région de Séville et de Cadix avec convocations des journalistes à la clé. Ce n’est pas pour rien que ce malin démagogue est parfois surnommé le Chavez andalou. Avec lequel il entretenait, jusqu’au décès de ce dernier, les relations les plus étroites.
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Réflexions sur la critique culturelle
Le journaliste Éric Loret propose une réflexion sur la critique d’art, de cinéma, de littérature dans son Petit manuel critique. L’ancienne critique professionnelle et institutionnelle, avec les revues spécialisées, voit son lectorat s’effondrer sans qu’il se reporte sur l’Internet. « Tout exercice critique dans les « vieux médias », désormais perçus comme institutionnel, se retrouve englobé dans une défiance politique générale et, au même titre que celle-ci, vilipendé », observe Éric Loret. Les renvois d’ascenseur entre critiques et les conflits d’intérêt entre l’industrie des médias, de la production et de l’édition expliquent un légitime dénigrement.
Mais la critique sur les blogs, les forums et les réseaux sociaux reprend les travers de la critique traditionnelle qui distribue les bons et les mauvais points selon des critères basiquement personnels. La prise de parole prime sur l’écoute. Plutôt que cet égotisme culturel, une critique universelle doit être ravivée. « Une critique de tous, avec tous, donc, et ayant en vue une même œuvre : le monde », propose Éric Loret. Le plaisir esthétique doit se tourner vers la conciliation et la communion plutôt que vers la séparation et l’indifférence. Le philosophe John Dewey insiste sur une philosophie esthétique qui renvoie à l’expérience ordinaire. La critique doit permettre aux individus de communiquer leur sentiment, leur perception et leur représentation du monde. La perspective de communiquer son sentiment fait partie du plaisir esthétique. L’expérience esthétique ne peut pas se réduire à une jouissance solitaire.
Le philosophe Jacques Rancière insiste sur le « partage du sensible ». Il propose une démocratie des intelligences égales, une « communauté inédite d’individus cherchant les moyens de se joindre à travers la forêts des signes et des formes, une communauté constituée au risque de trajets et de rencontres multiples sous le signe de l’égalité ». le spectateur artiste n’est pas un simple consommateur mais doit être incité à la discussion et au désaccord.
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Résistons Ensemble n° 140 – avril 2015
Acta non verba
[Montreal, Canada] Voitures de police et banques défoncées durant une manif nocturne sauvage des étudiants – 24 mars 2015
Quelques milliers de manifestants ont défilé au centre-ville de Montréal mardi soir, dans le cadre de la grève étudiante. Des affrontements se sont produits entre manifestants et policiers. Quatre arrestations ont été effectuées et trois personnes ont été blessées : deux manifestants et un policier.
La marche a rapidement été déclarée illégale, parce que les manifestants n’ont pas fourni leur itinéraire à la police, conformément au règlement P-6.
Des escarmouches se sont produites coin René-Lévesque et Saint-Laurent, après que des manifestants aient lancé des pièces pyrotechniques.
Des manifestants ont ensuite porté des coups de bâtons et lancé des objets aux policiers, qui ont répliqué à l’aide de matraques et de gaz lacrymogènes. Les manifestants se sont divisés en plusieurs groupes.
Certains protestataires prenaient des matériaux urbains comme des cônes pour bloquer le boulevard René-Lévesque aux automobilistes. Les vitres de voitures de police ont par la suite été fracassées. De la peinture a aussi été lancée sur d’autres voitures de police.
Les vitrines de deux banques ont également été fracassées.
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LE RÉMOULEUR, AVRIL 2015
La critique de l’industrie culturelle
« Ce que nous vendons à Coca Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible », annonce fièrement le patron de TF1 en 2004. Cette déclaration suscite l’indignation du petit milieu culturel. Mais l’homme de télévision ne fait qu’énoncer le triste aboutissement de la logique culturelle.
Theodor Wiensengrund Adorno et Max Horkheimer, deux philosophes marxistes, incarnent l’Ecole de Francfort. Ce courant du marxisme critique se penche sur l’aliénation dans le domaine de la culture. L’industrie du divertissement impose toujours un abrutissement aussi important. Dès 1947, Adorno et Horkheimer, analysent la Kulturindustrie.
Standardisation culturelle
« Les films, la radio et les magazines constituent un système. Chaque secteur est uniformisé et tous le sont les uns par rapport aux autres », observent Adorno et Horkheimer. Dans les régimes totalitaires ou démocratiques, la culture impose une standardisation et une uniformisation esthétiques. Les bâtiments administratifs, les centres d’exposition et les différentes édifices architecturaux se ressemblent tous pour imposer un désert urbain. « Sous le poids des monopoles, toute la civilisation de masse est identique et l’ossature de son squelette conceptuel fabriqué par ce modèle commence à paraître », constatent les deux philosophes.
La logique marchande rythme le secteur de l’art et de la culture. Une rationalité technique colonise tous les aspects de la vie quotidienne. Les médias et la culture éradiquent toute forme de créativité originale pour s’adresser à une masse de spectateurs consommateurs. « Pour le moment, la technologie n’a abouti qu’à la standardisation et à la production en série, sacrifiant tout ce qui faisait la différence entre la logique de l’œuvre et celle du système social », analysent Adorno et Horkheimer. L’industrie culturelle favorise la passivité du public qui ne peut plus exprimer ses désirs spontanés. Aucune sensibilité originale ne peut librement se développer.
[Sivens Pacem Para Bellum] Ne rien lâcher en garde à vue, c’est possible !
[Sivens] Témoignage de la garde à vue de Monsieur X
Ou comment ne pas donner d’identité en garde à vue et ressortir libre et non accusable.
Un témoignage qui circule par mail et que nous publions ici, non pas pour dicter ce que doit faire une personne en garde à vue mais pour laisser témoignage de ces moments jamais bien sympathique et où il faut bien monter une système de défense.
Vendredi 6 mars 2015.
Une expulsion dans le Tarn.
Je suis mis en garde à vue (GAV) sur les lieux de l’expulsion à 14h20.
L’Officier de Police Judiciaire (OPJ) me demande de décliner mon identité car je n’ai pas de papiers sur moi. Je refuse.
Il me lit mes droits, me propose de voir un médecin. J’accepte.
Me demande le nom de mon avocat, me lit le chef d’accusation : « Participation sans arme à un rassemblement après sommations de dispersion ».
Je refuse de signer la mise en GAV. Ils m’emmènent en voiture à la gendarmerie d’Albi. Durant le trajet les deux OPJ sont très sympathiques, nous discutons. Ils essayent de glaner des infos sur moi et sur le rassemblement au fil de la discussion. Ils insistent légèrement sur mon identité, m’expliquant que ça va rallonger la procédure etc. etc…
Nous arrivons à la gendarmerie. Les deux OPJ m’emmènent dans leur bureau. Ils continuent à insister de plus en plus lourdement sur mon identité. Je ne leur donne rien, je leur explique que c’est politique, que c’est pas contre eux ou pour les faire chier.
LA SUITE SUR LE JURA LIBERTAIRE
PornEmploi
PORNEMPLOI
Avant sa mutation, nous avions pu constater que l’ANPE sortait peu-à-peu de sa chrysalide en envoyant les demandeurs/deuses d’emploi dans des agences d’intérim – au moyen d’affichettes plaquées sur ses murs, principalement, d’abord, dans la banlieue parisienne.
Elle commençait là à montrer ses liens avec l’ultra-libéralisme.
Avec la fusion ANPE/ASSEDIC, dans la foulée, la donne a changé :
Plus d’ordinateurs, plus de fichiers, plus de réglementation :
Des salariéEs travaillant au rendement ; obéissant à des consignes strictes, dont certaines impliquant de convoquer les « chômeurs/chômeuses » à des rendez-vous improbables, afin de les rayer des listes ; entre autres mesures humiliantes : on voit des éclairagistes de plateau devenir électriciens ; des traducteurs, agents d’assurances, etc…
Les dégâts collatéraux sont nombreux : comme dans d’autres ex-services publics, les employéEs de cette agence gouvernementale souffrent : les dépressions nerveuses, voire suicides, sont nombreux ; comme les humiliations quotidiennes infligées par des petitEs chef/fes presséEs de gravir les échelons pour fouler des moquettes plus épaisses.
Aujourd’hui, sur le site de pôlemploi, catégorie : Art dramatique, on a pu lire :
Recrutement hommes et femmes pour tournage porno (…)
Nous recherchons d’urgence des personnes très sérieuses et indépendantes pour faire d’eux une star porno… Débutants acceptés.
La rémunération n’est pas indiquée.
Devant l’indignation suscitée par cette offre, le Popole a retiré l’annonce. Mais comme nous le savons, les traces sont indélébiles dans les ordinateurs, par exemple. Ou dans la mémoire collective.
« Au moins, Pôle-Emploi n’est pas hypocrite et montre que pour elleux nous ne sommes que de la matière à vendre au capital. »
… La boucle est bouclée ; le papillon a pris son envol, pour … mourir bientôt ?
Dans les flammes de la révolte ?
noscorpsnousappartiennent – 7 mars 2015
Insurrections urbaines à Barcelone
La révolution libertaire dans l’Espagne de 1936-1937 demeure méconnue. Les anarchistes célèbrent, commémorent, idéalisent et mythifient cet épisode historique. Si de nombreux témoignages et hagiographies circulent dans le milieu libertaire, peu de textes analysent cette insurrection trop méconnue. Chris Ealham propose des textes courts et synthétiques dans le livre Barcelone contre ses habitants. 1835-1937.
L’historien étudie les quartiers populaires de Barcelone et les formes de résistance ouvrière. Ce fin connaisseur de la Guerre d’Espagne de 1936 revient sur son parcours. Il grandit dans un milieu modeste durant les années Thatcher, à partir de 1979. Le gouvernement exprime une violence contre la classe ouvrière. Les syndicats et leurs directions bureaucratiques ne permettent plus d’organiser l’affrontement de classe. Les formes traditionnelles de contestation semblent dépassées. « J’en suis venu à croire que les formes institutionnalisées de contestation n’étaient pas appropriées et que la réponse se trouvait dans la rue », témoigne Chris Ealham.
Mais le mouvement punk permet d’exprimer la révolte de la jeunesse. Cette musique peut même déboucher vers la découverte des idées et des pratiques anarchistes. Les études d’histoire permettent de redécouvrir un courant politique délaissé par les universitaires. Barcelone apparaît comme un puissant foyer contestataire. « J’avais très envi d’étudier les conditions locales qui avaient permis l’émergence d’une culture de l’action directe aussi riche et puissante », explique Chris Ealham.
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