Lordon’s Calling

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Dans son essai sur l’État, Imperium. Structures et affects des corps politiques (éditions La Fabrique, septembre 2015), Frédéric Lordon affirme que « la seule force est celle du vertical » et que« le bout de l’émancipation vraie est loin » et « même inatteignable », avant de convenir, en citant Beckett, qu’il faut pourtant garder le cap : « essayer encore, rater encore, rater mieux ». Le philosophe Renaud Garcia nous propose une recension critique de l’ouvrage d’un point de vue anarchiste.

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« L’AVENIR DU MOUVEMENT C’EST DANS 10 MINUTES, ET C’EST CES ENCHAÎNEMENTS DE MINUTES QUI FONT L’AVENIR DE NUIT DEBOUT « 

Qui se cache derrière le site nuitdebout.fr ? Numerama est parti à la rencontre de ces militants qui font vivre le site, dont le nom de domaine a été réservé par une agence de communication parisienne, puis mis à disposition du mouvement.

Mouvement controversé et parfois incompris, Nuit Debout et ses militants occupent la place de la République depuis le 31 mars. Ceux qui sont appelés les nuit-deboutistes se sont réappropriés l’espace public mais aussi le temps, à la manière des révolutionnaires et de leur calendrier républicain puisque les nuit-deboutistesdisposent de leur calendrier « marsien ». Dans le but de montrer que le mouvement ne s’essouffle pas mais aussi pour symboliser les veillées successives depuis le 31 mars, les nuit-deboutistes prolongent le mois de mars. C’est donc le 45 mars (14 avril) que nous avons rencontré des militants de la Nuit Debout qui sont à l’origine du site NuitDebout.fr.

Rendez-vous est pris au café Fluctuat Nec Mergitur de la Place de la République. Cet après-midi là, celle-ci est bloquée par des dizaines de CRS, placés à chaque artère menant à la place, dans le but de sécuriser la zone.

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Blocus de la fac des Tanneurs à Tours et suivi de la mobilisation

Depuis la manifestation du 9 mars qui avait vu environ 7 000 personnes réunies dans les rues de Tours, la mobilisation se poursuit. Après le succès de la journée d’action du 31 mars, une nouvelle date de manifestation est prévue le jeudi 28 avril. Article de suivi mis à jour régulièrement.

Mise à jour le 20/04 à 19h30

Nouveau face-à-face cet après-midi entre les étudiant-es qui bloquent le site des Tanneurs dans le cadre de la mobilisation contre la loi Travail et celles et ceux qui rejettent le blocage.

Pendant les échanges qui ont eu lieu sur le parvis de la fac, le directeur général des services de l’université a annoncé qu’il rencontrerait demain à 14h des représentant-es de l’AG étudiante, et qu’il communiquerait aux environs de 15 h « une décision claire, nette, irréversible et définitive qui mettra un terme, d’une manière ou d’une autre, à cette situation ». Il a aussi tenu à réagir aux accusations de laxismes des anti-blocage, en expliquant que « l’administration est nécessairement du côté des anti-blocage, puisqu’elle veut un retour à la normale ».

Mise à jour le 20/04 à 14h

Suite au blocage des Tanneurs, tous les cours prévus sur ce site ont été annulés le 19 avril. En réponse à ce blocage, la présidence de l’Université a décidé de déporter les cours sur d’autres sites universitaires. Certains enseignants du département de sociologie — qui avait déjà apporté un soutien officiel à la mobilisation étudiante (cf la mise à jour du 14 mars) — ont décidé de n’assurer aucun cours en dehors des Tanneurs.

Une nouvelle «Nuit Debout » est prévue ce soir, et tous les soirs suivants.

Une projection du film «Merci Patron » est toujours organisée vendredi soir à la fac (voir plus bas).

Mise à jour le 19/04 à 9h30

Réunis en assemblée générale aux Tanneurs, les étudiant-es ont voté le blocus de l’université pour la semaine. Lire le compte-rendu de l’AG.

Lire la suite sur La Rotative Tours

 

 

Et concernant les « anti-blocus »…

[…]

Des étudiants opposés au blocus, il y en a. A 11 h 30, une pétition « d’étudiants en colère » « en désaccord avec le blocus » avait recueilli plus de 800 signatures. « J’ai des partiels demain et jeudi, et j’aimerais les passer en paix parce que je sais que je n’aurais pas juste la moyenne », s’inquiète un étudiant sur le compte Facebook des « Tourangeaux contre la loi travail ».

« Nous sommes certains à être déterminés pour contacter la préfecture et demander à ce qu’on envoie les CRS mettre de l’ordre dans cet établissement », nous signale un autre. »

Pour lire la suite : la nouvelle république

 

 

Lille : Début de vengeance sur un commissariat

[Aujourd’hui mercredi 20 avril] une nouvelle mobilisation contre la loi El Khomri a eu lieu à Lille. Suite à cette manifestation, un petit cortège, voulant aller se réunir pour l’ag de lutte à l’Insoumise, s’est fait chargée par la BAC. Plusieurs personnes ont réussi à se réfugier dans les locaux de la CNT qui se trouvent à proximité. C’est alors qu’une centaine de keufs a bloqué l’entrée du quartier moulins, puis est rentré en fracturant la porte de la CNT, saccageant l’intérieur, et a arrêté deux personnes arbitrairement, en n’oubliant pas de gazer les gens du quartier.
Nous prenons acte et esquissons un début de réponse à la répression que nous subissons et à la violence de la police. La façade d’un commissariat de lille a été redécorée avec de l’huile usagée et quelques messages explicites ont été inscrits.
Soutien aux inculpés !

PS : et au fait, on n’aime toujours pas la police.

Actualité lue sur Attaque – Indymedia Lille

Le marxisme entre science et utopie

La vulgate marxiste oppose, selon la formule, socialisme utopique et socialisme scientifique. L’utopie n’aurait rien à faire avec la science ; les grands systèmes de Saint Simon, de Thomas More ou de Fourier auraient été à tout jamais dépassés par le marxisme. Pour Georges Labica, les choses ne sont pas si simples. Le rejet de l’utopie a été, pour Marx et Engels, leur façon de rompre avec la démarche surplombante de la gauche philosophique allemande. Elle convoque la raison historique contre les approches spéculatives. Mais les utopies résistent à l’empire de la science : leur portée anticipatrice a constamment nourri Marx et Engels. Et l’évacuation de l’utopie critique a aussi marqué l’avènement de la terrible utopie stalinienne, la pseudo-science ossifiée du marxisme-léninisme. L’utopie, le « non-encore-advenu », est décidément une part indissociable de la conception marxiste de l’histoire et de la politique.

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Le concept de fétichisme dans la pensée de Marx (Éléments pour une théorie marxiste générale de la religion)

Marx est encore trop souvent rangé parmi ces théoriciens qui ne voient dans la religion qu’une illusion ou un instrument de domination idéologique. Parcourant l’ensemble du corpus marxien, Enrique Dussel s’oppose à cette idée reçue et identifie chez l’auteur du Capital une distinction entre l’essence utopique de la religion et ses manifestations fétichisées. Comme tout phénomène social, la religion apparaît ainsi comme un phénomène contradictoire que les luttes d’émancipation se doivent de politiser.

Du 20 au 25 août 1984, j’ai organisé un séminaire à Kerala (Inde) sur l’invitation de M. P. Joseph (Social Action Groups) et E. Deenadayalan (The Delhi Forum) dont le sujet était : « Relire Marx depuis la perspective du militantisme politique en Amérique latine ». Parmi les 38 participants, étaient présents Joseph Kottukapally de Pune et Yohan Devananda du Sri Lanka. Je leur dédie ce travail en souvenir des belles journées passées sur la montagne paradisiaque de Charal (Mar Thoma Church’s Conference Centre), la terre de l’ancien royaume de Kerala, la région des « épices » où les Syriens chrétiens arrivèrent au cours des premiers siècles du christianisme, à côté de Cochin, où Grecs, Arabes, Hollandais et Britanniques pratiquaient le commerce. Terre d’engagement des croyants, maintenant mobilisées par les « agitations » des « pêcheurs », prélude de plus grandes espérances. Là, nous avons lu les textes de Marx page par page, ligne par ligne, en commençant par le tome I des Œuvres complètes. Cette pratique textuelle nous a de nouveau convaincus de la validité de l’hypothèse d’une telle « relecture » depuis la perspective politique de beaucoup de croyants latino-américains – récemment confirmée par la révolution sandiniste mais qui fut établie beaucoup plus tôt par beaucoup d’entre nous1.

Prenons pour hypothèse fondamentale de ce travail la citation qui apparaît dans le Livre 1, Chapitre 2 du Capital, l’ouvrage de référence de Marx : « Ils ont tous un même dessein et ils donneront à la bête leur force et leur puissance » (Apocalypse,XVII, 13) « Et que personne ne puisse ni acheter, ni vendre, que celui qui aura le caractère ou le nom de la bête, ou le nombre de son nom » (Apocalypse, XIII, 17)2.

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Intellectuels et critique politique

Les intellectuels s’attribuent souvent un rôle politique de premier plan, surtout en France. Mais, à part pour alimenter les débats réactionnaires, les intellectuels ne servent à rien.

En France, la place des intellectuels dans le débat politique est souvent interrogée. Des néo-réacs colportent une idéologie d’extrême-droite. Alain Finkielkraut,Elizabeth Lévy, Natacha Polony ou Eric Zemmour se répandent sur tous les plateaux télés. Manuel Cervera-Marzal, jeune universitaire, propose une solution radicale dans son livre Pour un suicide des intellectuels.

 

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« Sauve un salarié, crame le MEDEF » : les étudiants de Tours investissent les locaux du patronat d’Indre-et-Loire

Ce que nous exigeons :

- Retrait sans condition de la loi Travail.

- 32h/semaine.

- SMIC à 1700 euros net/mois.

- Régularisation de tous les précaires et contractuels dans la fonction publique.

- Embauche massive d’inspecteurs du Travail.

- Séparation du MEDEF et de l’Etat.

- Réunification syndicale : fusion du MEDEF et de la CFDT.

- Condamnation de Pierre Gattaz à se réincarner en travailleur précaire. »

Après tout, il ne s’agit là que d’exigences bien raisonnables.

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De la reproduction à la production

Dans le féminisme, l’autonomisme, ou encore le marxisme urbain, la problématique de la reproduction sociale a été mise au centre du débat sur l’oppression capitaliste et les formes de résistance. Dans ce texte de 1977, l’anthropologue marxiste Claude Meillassoux revient sur la formation au sein des sociétés traditionnelles de rapports de classe fondés sur la reproduction sociale, à travers l’émergence d’un groupe des aînés et des cadets. Cette analyse met en lumière la centralité de la reproduction sociale dans l’émergence des classes sociales, sa co-dépendance avec la production économique, ainsi que les transformations des rapports de genre introduites par la colonisation et la pénétration du capitalisme au sein des sociétés de subsistance.

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