Au club de boxe antifa et solidaire de Marseille

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La Plaine. Ses bistrots, ses graffitis, ses petits dealers… et son club de boxe populaire. Dans ce gymnase du centre-ville de Marseille, transsexuels, migrants, femmes voilées et jeunes de quartiers boxent ensemble en dépit des différences. Fondé sur des principes anticapitalistes et antifascistes, le club prône une mixité permettant de combattre les idées d’extrême droite : « Ici, on apprend à se connaître au travers de l’effort fourni et non des préjugés », explique Hazem, l’un des fondateurs du club.

Créé il y a trois ans par des militants antifascistes et des habitants du quartier, le club a depuis vu défiler des profils en tout genre. « Tu peux croiser de tout : des homos, des trans, des jeunes de quartier, des vieux, des enfants, des migrants, des étudiants, des chômeurs, précise Hazem. Les gens préfèrent venir ici car ils se sentent à l’aise. La plupart de nos adhérents sont des femmes. Certaines viennent voilées. Et contrairement aux idées reçues, c’est l’un des rares club où tu vois aussi peu de violence ».

A l’instar d’autres structures sportives, la boxe populaire remplit une fonction sociale incontournable dans le centre-ville. Pour autant, rares sont les clubs où la volonté de se mélanger est aussi poussée. Un succès qui pousse la majorité de ses adhérents à considérer le lieu comme un « club de quartier » plutôt qu’un « club d’antifas ».

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Kenneth Rexroth, l’anarchiste érotico-mystique

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On oublie parfois ce que fut l’Amérique littéraire et révolutionnaire durant la première moitié du XXe siècle : un lieu d’effervescence idéaliste, un creuset de culture libertaire où s’inventait la modernité. À Chicago, dans les années 1920, on aurait ainsi pu croiser un drôle de gaillard érudit, à la voix râpeuse et traînante, aux lectures incongrues, qui avait connu Alexandre Berkman, Emma Goldman et Eugène Debs (soit la fine fleur de l’anarchisme et du syndicalisme), qui fréquentait les clubs de jazz aussi bien que le milieu interlope des gangsters et des prostituées, apprenait le yoga tantrique, fondait un groupe dadaïste et s’apprêtait à partir en cargo vers l’Europe. Une dizaine d’années plus tard, c’est à San Francisco qu’on le retrouve, animant un cercle anarchiste, écrivant de la poésie érotique, rédigeant des essais sur le communalisme utopique entre deux traductions de haïkus japonais, tout en organisant les lectures où s’imposeraient bientôt les voix de la génération beat. Il n’aima ni la guerre ni les dogmes et prétendit moins changer le monde que l’apprivoiser — curieux incurable, optimiste tragique, individualiste solidaire, cet oxymore vivant méritait bien un portrait.

Par Adeline Baldacchino

Qui aurait pu croire que, derrière les poèmes d’amour de Marichiko (« Ta langue vibre et remue / En moi et je m’évide / Et m’embrase d’une / Lumière tournoyante, comme l’intérieur / D’une immense perle en expansion ») se cachait en fait la plume d’un anarchiste de 73 ans ? Qui aurait parié que ce drôle de moustachu grognon, passionné de poésie japonaise, avait fini par se prendre pour une jeune fille japonaise aux fantasmes crus et doux ? Le même avait donné des dizaines de conférences sur la littérature classique ou les expériences communalistes moyenâgeuses et américaines, devant un parterre d’étudiants hirsutes et fascinés de la faculté de Santa Barbara, tout en fustigeant les universitaires. Le même avait passé, quelques décennies plus tôt, des mois dans un monastère new-yorkais, vivant d’eau fraîche et de mysticisme et l’admettant tranquillement : « I am just a natural-born monk ». Lui, « moine de nature » ? Un curé très païen peut-être, ravi par la ferveur des longs silences et des forêts d’automne. Le même, encore, avait partagé la table du peintre Fernand Léger, dans le Montparnasse des années 1920 où il découvrait que les héros de son adolescence littéraire avaient tous « une petite odeur de corruption » : l’esprit de caste des intellectuels prétendument révolutionnaires l’effraya tant qu’il reprit le bateau une semaine plus tard…

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Montpellier : ici le Karnaj’val, à bas le Capital !

Le 8 octobre dernier à Montpellier, lors d’un Karnaj’val de précaires, chômeur-euse-s, étudiant-e-s, travailleur-euse-s, galérien-ne-s, etc le local de la députée socialiste Anne-Yvonne le Dain a été attaquée.

Le 8 octobre dernier a été l’occasion pour le mouvement social de Montpellier de montrer toute sa vitalité.

Dès l’après midi, la détermination de plus de quatre cents personnes a permis d’empêcher les fascistes et les racistes qui s’étaient donné rendez-vous dans le centre-ville de manifester. Malgré la présence d’une quarantaine de néo-nazis prêts à en découdre, le message de solidarité envers les migrants a été entendu.

Le soir, un cortège festif et offensif a déambulé dans Montpellier, comme une manière de continuer le combat contre l’état, l’urgence, la loi, le travail et en réponse à l’appel des zadistes de Notre-Dame-des-Landes.

Lors de ce « carnaval flamboyant », des distributeurs de billets ont été dégradés et des tags « anti-police, anti-Etat et anti-capitalisme », dixit le procureur de Montpellier, ont fleuri sur les murs. Le local de la députée socialiste Anne-Yvonne Le Dain a été attaqué par des individus qui ont agi « à dessein », toujours selon le procureur. Anne-Yvonne parle de « violences brutales, anonymes [exercées] par des gens qui n’assument pas leurs opinions » quand Manuel Valls qualifie les carnavaliers d’« adversaires de la démocratie ».

Ce carnaval a pourtant été annoncé publiquement par des espaces d’organisations collectives du mouvement social. Ces espaces d’expression et de décisions horizontales et anti-hiérarchiques font face à un Etat de plus en plus autoritaire qui n’hésite pas à recourir au 49-3, à la répression violente, aux mutilations et aux incarcérations massives. Depuis le début du mouvement social contre la loi travail, plusieurs centaines de personnes sont passées par la case prison.

La violence institutionnelle et économique s’abat avec toujours plus de terreur contre les pauvres. Rien n’arrêtera la joie, rien n’arrêtera la lutte. Demain nous appartient !

Des carnavaliers et carnavalières joyeux-ses et déterminé-e-s !

Prise de parole commune du 8 octobre 2016 sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

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 » […] Aujourd’hui nous entendons que si les expulsions n’ont pas lieu immédiatement à Notre-Dame-des-Landes c’est parce que l’État met en priorité l’expulsion de la jungle de Calais. Loin de nous en réjouir nous affirmons notre soutien à toutes et tous les exilé·e·s et autres personnes indésirables aux yeux du gouvernement.

À partir du 17 octobre, le bras armé de l’État compte expulser et déporter dix mille personnes aux quatre coins de France voir dans d’autres pays. Il brise ainsi les réseaux de solidarité et exclut encore une fois toute possibilité de libre circulation pour une partie de la population, qu’elle fuit les guerres menées notamment par la France, une situation économique difficile ou qu’elle souhaite simplement choisir son pays d’habitation.

Ici comme à Calais, main dans la main avec les multinationales, les politiques agissent dans une logique de gestion des populations. Ici comme là-bas, Vinci, parmi tant d’autres, voit ses intérêts financiers assurer par la destruction d’habitats, la construction d’un mur ou bien d’un aéroport.

Nous appelons à la solidarité et à l’organisation d’actions contre les politiques xénophobes et raciste de l’État français, contre Vinci et les autres qui seraient impliqués dans les expulsions de Calais et à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons à écouter et prendre en compte les revendications des habitants de la jungle de Calais. […] »

Lire le texte en entier sur La voie du jaguar

Comment l’Europe autorise ses garde-côtes à ouvrir le feu sur des bateaux de réfugiés

Rien ne sera donc épargné aux réfugiés qui bravent la mer pour fuir les tragédies en cours en Afrique et au Moyen-Orient. Pas même l’infamie. Dans les bras de mer qui séparent les îles grecques des côtes turques, les garde-côtes grecs et européens n’hésitent pas à faire usage de leurs armes à feu pour arraisonner les bateaux transportant des réfugiés, au risque de blesser voire de tuer certains d’entre-eux. Le tout, avec la bénédiction tacite de Frontex, l’agence européenne des frontières, dont les pouvoirs ne cessent de s’étendre. Une enquête du magazine états-unien The Intercept, traduite de l’anglais par Basta !.

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Il y a deux ans, à bord d’un bateau de contrebande parti de Turquie, Rawan, 19 ans, a vu les autres passagers paniquer lorsqu’un vaisseau de garde-côtes grecs a commencé à s’approcher en tournant autour d’eux. Rawan a d’abord entendu deux coups de feu provenant de la patrouille. Craignant d’être arrêté, le conducteur du bateau, un pêcheur turc, a fait demi-tour pour fuir vers la Turquie. Puis Rawan a entendu des coups de feu supplémentaires. Lorsqu’une balle l’a atteinte au bas du dos, tout d’abord elle n’a rien senti. Ensuite, se souvient-elle, cela a été comme un incendie.

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Appel à une manif de réoccupation [Bure]

manif réoccupation bure 2016Samedi 16 Juillet, on reprend la forêt !

Ils ont donc envoyé les casqués par dizaines. On les a vu poindre à l’horizon peu avant six heures du matin, jeudi 7 juillet. Les casqués, les fourgons, les tracteurs, les bulldozers, les poids-lourds, les hélicoptères. Ô sinistre parade venue nous déloger !
Depuis le 19 juin, collectifs, associations, habitant.e.s en résistance, paysan.e.s vivaient dans et avec la forêt libérée de Mandres-en-Barrois en construisant des cabanes là où l’ANDRA a déboisé.
À l’heure où les nucléocrates tentent de légaliser le cimetière atomique à l’Assemblée Nationale, nous, nous avons occupé joyeusement la plateforme de Cigéo, symbole du début des travaux.
Ce front contre l’empire nucléaire, brèche fragile, a été ouvert et tenu de diverses manières : sabotages, pique-nique, occupation, actions juridiques et le ralliement de plus d’une soixantaine d’associations. Tout ceci a enrayé la machine de l’ANDRA jusqu’à la pousser à employer la force.
Cette expulsion ne signe en rien une défaite. Elle renforce plutôt notre colère, notre rage et notre détermination.

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Quelques mots à propos de la manif du 5 juillet contre la loi Travail et son monde

Manif-retour Place d’Italie —> Bastille après celle de la semaine dernière qui faisait Bastille —> Place d’Italie… On a toutes les raisons de continuer, c’était la 12e journée « intersyndicale » du mouvement depuis le 9 mars. À quand la 13e ?

Déjà les éternels chiffres : on était 45 000 selon la CGT, 7 500 selon les flics (toujours le mot pour rire, ceux-là).

Aujourd’hui encore, tout est fait pour nous dissuader de manifester : des flics partout, des contrôles partout, à la sortie des métros et à tous les accès de la place d’Italie. Des grilles bloquent les rues, des anti-émeutes sont disposés partout, toutes les stations de métro entre Place d’Italie et Bastille sont fermées, bref, c’est le même décor d’état de siège que la semaine dernière et que le 23 juin

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FREE GEORGES ABDALLAH

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Participe à la campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah !
>>>>> Partagez et invitez vos amis à liker la page Free Georges Abdallah
>>>>> Utilisez le hashtag #FreeGeorgesAbdallah et envoyez nous vos photos solidaires
>>>>> Ecrivez lui une lettre de soutien à Georges Abdallah, n° 2388/A221, CP Lannemezan, 204 rue des Saligues, BP 70166, 65307 Lannemezan
>>>>> Visionnez et partagez la vidéo documentaire https://www.youtube.com/watch?v=-mKhuEDT-CU

 

« L’élection présidentielle n’aura pas lieu. »

« L’un d’entre eux n’hésite pas à nous lire un passage d’un vieux texte autonome de 1990 qu’il tient en main  : « On pourra donc parler d’un mouvement autonome réellement constitué en force sociale active le jour où l’absence de tout exutoire politique à la puissance sociale des autonomies poussera les individus dépossédés à entrer dans une phase de désobéissance sociale massive, transgressant un à un les interdits du capitalisme. Pour la société politique en crise, l’heure de l’affrontement aura alors sonné. » Il conclut, sentencieux : « L’élection présidentielle n’aura pas lieu. » »

extrait d’un article de lundi.am

Démocrature

cazeneuve+ canon à eau-copie

Les gens intelligents le disent et le font répéter par leurs mainates médiatiques : nous ne sommes pas en dictature, ici c’est l’État de droit et quiconque émet un doute sort du cadre démocratique et fait le jeu des terroristes. En face, donc, c’est le terrorisme et les casseurs. Et c’est un peu pareil, d’ailleurs,casseur, manifestant, terroriste, preneurs d’otages, on s’y perd : Gattaz, celui qui a gagné l’appel d’offre sur l’État, le dit sans détour : la grève, c’est la terreur, et les terroristes qui font perdre de l’argent aux groupes pétroliers ou qui perturbent le droit des affaires dans la rue, il faut les traiter comme ils le méritent. Dégagez-moi tout ça. C’est lui qui possède les droits sur l’État© et il entend bien les faire respecter. Il n’a pas trop de problème d’ailleurs, ses chargés d’affaire ont été bien formés et s’appliquent avec zèle à adapter son acquisition aux besoins de l’entreprise, ce qui doit être le seul objectif de l’équipe. Le contremaître Valls a confié à sa chef de produit El Khomri la rédaction d’un réglement intérieur que le responsable de la sécurité Gazeneuve se charge de faire appliquer et de faire rentrer dans les crânes, le tout sous la bienveillante supervision du gérant provisoire Hollande, qui est commis à la communication. Et comme ils ont la culture du résultat, les statistiques sont bonnes. Surtout celles du maintien de l’ordre des affaires : tout va très bien, de mieux en mieux, même. Les chiffres de la productivité sont démocratiquement communiqués avec une régularité admirable: au 15 mai, à Rennes, un des hauts lieux de l’expérimentation du maintien de l’ordre en mode militaire, le petit monsieur Gazeneuve annonçait, fier de lui, plus de 1300 interpellations, et les responsables ne manquent jamais de mettre en avant toutes les condamnations, depuis, les choses vont encore mieux, Vinci va peut-être même pouvoir ajouter une prison à son futur aéroport pour parquer tout le monde dans le bocage nantais. Peu importe les chefs d’accusation, peu importe l’identité des gueux qui ont été courtoisement pris en charge par CRS ou Gendarmes mobiles, que chacun doit féliciter et que personne ne déteste. Manuel Valls le dit et le répète : n’y a aucune consigne de retenue face aux « casseurs » : un « casseur », ça casse, ça n’a pas vraiment d’identité, encore moins d’idée. C’est un ennemi intérieur, un terroriste, son sort, c’est l’écrasement.

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Bouteldja, ses « sœurs » et nous

« La sororité ne se décrète pas au nom du sang, elle se construit politiquement. « 

Riot in a cell block – Par Alèssi Dell’Umbria

Après la manif du 14 juin, j’insinuais que bientôt nous devrions manifester à l’intérieur d’une fan-zone… Et quelques jours après, ce fut la lamentable promenade en cage Bastille-Bastille le long du canal de l’Arsenal…

Le principe de la clôture est de toutes façons constitutif de ce monde -le capitalisme prend son essor à partir de la procédure dite des enclosures, Marx et Luxemburg en ont suffisamment parlé. Et un monde fondé sur l’appropriation privative ne peut penser le social autrement qu’en terme de clôture. L’occupation de l’espace extérieur, dit public, ne peut se concevoir, dans cette perspective dominante, que sous la condition d’une clôture : ainsi les installations sportives sont pensées comme espace clos, qui sert aussi bien à contenir des foules de spectateurs que de prisonniers (du Vel d’Hiv aux stades chiliens). Et si le stade ne peut contenir tous les spectateurs, les autorités font installer des fan-zones comme à l’occasion de l’Euro de football…

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