Félix Guattari, penseur de l’écosophie

Félix Guattari, penseur de l’écosophie
Le philosophe Félix Guattari propose une réflexion sur l’écosophie pour repenser les pratiques politiques dans la France de la fin des années 1980. 

 

Félix Guattari peut permettre de penser la société moderne. Ce philosophe participe d’abord au mouvement trotskyste et aux luttes contre la psychiatrie. Ensuite, il défend lemouvement autonome italien et l’effervescence révolutionnaire des années 1968. Au début des années 1980, il critique les « années d’hiver », avec la gauche au pouvoir. Félix Guattari écrit de nombreux textes pour penser la situation de 1985 à son décès en 1992. Un récueil de textes est publié récemment.

Durant cette période, il se rapproche du mouvement écologiste qui semble réinventer la politique et renouveler la pensée critique. Pourtant, Les Verts reproduisent les pratiques bureaucratiques de tous les autres partis.

 

L’écosophie se distingue de l’écologie qui peut être revendiquée par beaucoup, des conservateurs aux libertaires. Le mouvement écologiste prétend inventer de nouvelles pratiques sociales et de nouvelles formes d’organisation. Mais Félix Guattari ne voit pas encore la dérives de l’écologie politique vers les manœuvres des appareils politiciens. Pourtant, le terme d’écosophie permet de se distinguer du parti écologiste et de ses limites.

 

 

couverture de QU'EST-CE QUE L'ÉCOSOPHIE ?

 

Révolte des subjectivités

 

Félix Guattari décrit la modernité marchande, avec l’uniformisation culturelle et l’abrutissement de masse. « La subjectivité se trouve ainsi menacée de pétrification, elle perd le goût de la différence, de l’imprévu, de l’évènement singulier », observe Félix Guattari. Le capitalisme impose une logique quantitative avec la croissance et la recherche du profit. Au contraire, la dimension qualitative doit s’imposer pour réhabiliter la singularité et les désirs humains. L’écosophie comprend une dimension environnementale, mais aussi économique, urbaine, sociale et mentale. « La naissance et la mort, le désir, l’amour, le rapport au temps, au corps, aux formes vivantes et inanimées appellent un regard neuf, épuré, disponible », constate Félix Guattari.

Le mode de vie urbain impose la discipline du travail et façonne les subjectivités à travers l’éducation, la santé, le contrôle social et culturel. « C’est la sensibilité, l’intelligence, le style interrellationnel et jusqu’aux fantasmes inconscients qui se trouvent modélisés par ces mégamachines », observe Félix Guattari. Il décrit la destruction des relations humaines et invite à expérimenter de nouvelles manières d’habiter la ville.

 

L’écosophie permet d’attaquer l’emprise du capital sur tous les aspects de la vie. De nouvelles pratiques doivent s‘inventer. « Au-delà des revendications matérielles et politiques émerge l’aspiration à une réappropriation individuelle et collective de la subjectivité humaine », estime Félix Guattari. Au contraire, les vieilles idéologies imposent une séparation entre le politique, l’éthique et l’esthétique.

Le mode de production capitaliste ne se réduit pas à des infrastructures matérielles, mais lamine également les subjectivités. Face à ce constat, les pratiques artistiques et la créativité dans tous les domaines peuvent permettre de diffuser des sensations nouvelles pour reconstruire une subjectivité.

Pourtant, la culture semble désormais encadrée par l’État. Les maisons de la culture colonisent le territoire pour étouffer toute forme de créativité. « Je ne ferai pas l’apologie du spontanéisme, mais le désir de culture ne peut coïncider avec une demande programmée », estime Félix Guattari.

 

La psychanalyse évoque la répression des désirs pour conformer l’individu à l’ordre social. « Un inconscient machinique trop diversifié, trop créatif, serait contraire à la bonne tenue des rapports de production fondés sur l’exploitation et la ségrégation sociale », souligne Félix Guattari. Mais le désir n’est pas uniquement réprimé, il est également contrôlé et orienté par la société capitaliste.

Le capitalisme mondial intégré (CMI) ne se limite plus à la sphère productive pour également façonner les subjectivités, à travers les médias, la publicité, les sondages ou l‘urbanisme. Des professions et une uniformisation encadrent la subjectivité capitaliste. « C’est ainsi qu’elle ira jusqu’à tenter de gérer ce qui est de l’ordre de la découverte et de l’invention du monde par l’enfance, par l’art ou l’amour, aussi bien que ce qui a rapport à l’angoisse, la douleur, la mort, le sentiment d’être perdu dans le cosmos », précise Félix Guattari.

lire la suite sur : zones-subversives.over-blog.com

ENEDEKA MASKA + de 10 ans déjà D’ANATOMIE DE LA HAINE

L’édition du texte qui suit n’est pas « terminé »… On a décidé de commencer à le faire tourner malgré les difficultés auxquelles nous devons faire face en parallèle à la gestion de ce site.Il s’agit de faire valoir notre point de vue et de le comprendre au vu  des conditions matérielles qui sont les nôtres ( manque récurrent et usant d’argent, de temps ,et donc d’accès à internet…etc, etc).

Pour ceux qui suivent et veulent suivre la parution de ce texte : il sera tenu ici un calendrier des mises en accès des passages successifs du travail ci-dessous.

+Début Février 2014: édito PAS LE TEMPS (Tenir bon face à la Politique des « stratégies de confusion/ tension /division »)

+25 FÉVRIER 2014 – Rappel Enedeka + de 10 ans déjà d’ Anatomie de la Haine; partie 1: I RAP II KLASSE; Partie 2: Anatomie de la Haine, à suivre)

+26 Février 2014: suite de Partie 2 Anatomie de la Haine / Radio Klandestine 31

ps: les textes « en rouge » sont des textes « en cours », les textes blanc sont « déjà édité » –les rajouts récents le seront en rouge -, les textes « jaune » – qu’on aurait préféré en couleur or! héhé– sont des indications d’usages (voir sur enedeka.e-monsite 

Anatomie

 

ENEDEKA MASKA

+ de 10 ans

déjà

D’ANATOMIE DE LA HAINE

Anatomie

« C’est Enedeka Maska encore venu pour vous offusquer 

quand d’autres chassaient les pascales je venais déjà vous brusquer »

Anatomie

« C’est pas pour le fric, j’ai jamais changé mon fusil d’épaule / Plus de dix ans de ‘zique, eh ouais mon gars je joue toujours pas sur une Lespaules »

Enedeka 2009 in Anatomie de la Haine

Anatomie 2

 

Si l’album qui s’apprête à sortir s’appelle I RAP II KLASSE ( Anatomie de la Haine#2). C’est précisément parce que c’est en cela qu’il consiste.Le livret qui l’accompagnera sera l’occasion d’y revenir. 

Cela dit, au vu des antagonismes actuels et de leurs niveaux, il nous paraît justifié d’en rappeler certains contours. D’esquisser en quelques traits le projet qui s’y dessine. Le projet qui n’a jamais cessé de s’y dessiner.

 

« Ma Critique est Dialectique, aboutit dans son Dépassement/ rien à voir avec celle que tu Pratiques quand tu te fout de la gueule des passants »

« Pas besoin de stickers de A cerclé, moi ce que je suis, je le sais… »

Enedeka Maska in L’Anatomie de la Haine ,2009e/2010r(à écouter sur la Radio Klandestine Permanente – RKP)

Anatomie

I

RAP II KLASSE

Comme le rappelle très bien son titre, au niveau de  LA FORME, il ne s’agit que d’ « un » rap de classe. Un rap de classe parmi tant d’autre – quand bien même ce que nous pouvons considérer également comme du « rap de classe » ne se présentera pas soi-même sous CETTE FORME.

La manière dont on choisit de se présenter détermine EN SOI une POLITIQUE. Une direction. Une vision du mondeLa pratique d’une volonté d’être et de devenir – avec ses propres limites.Une philosophie . Si les mots sont choisis en vertu d’un vécu éminemment PERSONNEL, d’autres personnes pourront y porter une oreille attentive. D’autres pourront y trouver l’écho d’un vécu personnel.OU PAS.

C’est de fait ce qu’on a essayer de faire à travers le rap. Certains y resteront sourd. De manière totale, partielle ou détournée. Il y aura le sens qu’on aura cru y trouver. Le sens qu’on aura pu trouver. Le sens qu’on aura bien voulu lui donner. Et ce, d’une manière « apparemment » parfaitement sincère , involontairement crédule ou pathologiquement manipulatrice.

De la même façon, cette manière volontairement réductrice d’appréhender les choses ne se veut pas comme « une compréhension absolue de toute chose« .On a quand même saisis que  ces réalités peuvent non seulement co-exister à un même moment mais aussi en une même personne.Néanmoins il est extrêmement préoccupant d’avoir à faire à des personnes qui semblent savoir alterner ces trois facettes tour à tour. Dans ce qui finit par nous apparaître comme une volonté politique en soi de DOMINER L’AUTRE.De NOUS dominer.

Si on prend le temps de ré-expliquer ce qu »on a pourtant déjà dit – ce qu’on a cru faire comprendre aux autres. C’est parce que notre (mon) expérience personnelle a pu me rappeler à quel point on peut tenter dans le même temps de livrer un récit déformé de ce qu’on a pourtant SOI-même vécu / de ce que j’ai pourtant moi-même vécu.

Combien tenteront de ré-écrire notre propre histoire? Et ce, à l’aube de leurs propres intérêts. A la lumière de « leurs » petits pouvoirs. « Leures » petites carrières qu’elles soit professionnelles, politiques ou artistiques.

« Elle est de classe, masquée, ma guerre (…) Je suis pas venu faire carrière »

Tout refrain reste illusoire quand il reste purement incantatoireEncore faut-il le vivre. Sans mise en pratique, il n’y a que le gouffre de la misère relationnelle, le néant de la posture de l’anti-praxis , le vide collectivement admis du désert politique et de ses concepts devenus autant d’ étiquettes vidées de tout leur sens…ce qui se caractérise de manière spectaculaire comme l’imposture du slogan publicitaire.

Comme me le disait très bien Uniko il n’y a pas si longtemps:

« Nous ne sommes pas dupes. »

Des volontés politiques se dessinent déjà dans les réflexes « mondains » apparemment les plus anodins...

Ne serait-ce qu’en voulant TRADUIRE ce qu’on a pu dire de notre ressentis sans prendre en compte le contexte matériel (les lieux et l’époque) dans lequel on a pu produire cette réflexion.

Déjà: tous ces  » ce qu’il veut dire c’est que » sont souvent pétris des  pré-jugés propre à celui qui s’exprime. Quand ,en plus, on se base sur des « On m’a dit que untel avait dit ça« . La cruauté de l’époque veut que des outils comme internet puisse répondre  parfaitement et même amplifier ces réflexes  créateurs d’  « illusions qui finissent pourtant bel et bien par peser sur le monde ».

 

Anatomie

On peut le chanter de 400 000 manière différentes.  Ils pourront toujours tenter de nous faire mentir tout autant.Aucune rhétorique vide de sens ne saura finalement nous atteindre autrement que par le vice de ses propres mensonge.Aucune démonstration purement spectaculaire ne saura nous faire sérieusement douter du sens de nos maux .La voie détournée et infamante de la calomnie porte en soi sa propre signature politique. Nous n’avons pas besoin de mensonges pour exister.Quand bien même ils useraient d’udiscours en apparence similaire aux nôtres. 

Nos rapports réels ne tarderont pas à nous désigner qui se comporte en camarade, ou pas.C’est bien notre vécu qui dessine notre ligne politique. Notre seule expérience suffit à donner le sens de la portée de nos actes.NOUS NE VOULONS PAS PRENDRE LE POUVOIR MAIS LE DÉTRUIRE.

Anatomie

II

ANATOMIE DE LA HAINE

Anatomie

Au niveau du fond – celui que le terme « de classe » entend déjà rappeler – il s’agit bien d’une  » nouvelles » éditions de l’ Anatomie de La Haine. De l’Anatomie de « ma » Haine. S’il a longtemps paru malsain d’exhiber ainsi son « moi, je« , l‘atomisation effective à laquelle on nous accule sera vraisemblablement de ces contradictions qu’il faudra dépasser [ il faudra d’abord être « sure » de ce que chacun pense pour penser pouvoir parler en « notre » nom ].Car c’est « aussi »  « un » témoignage d’une époque. A travers le point de vue d’  « un » acteur particulier de cette époque, comme tout un chacun… « et sujet, et objet « de sa propre réflexion, conscient que celle-ci ne vaut que comme réflexion sur ce qui a été effectivement vécu...un vécu plein des contradictions effectives, propre à ce parcours.

Au vu des déterminismes qui me sont propre, au vu de mes tentatives et de ma volonté de les dépasser, ou pas…

Anatomie

Constater ces déterminismes ne fait pas tout. Prétendre « vouloir les dépasser » est déjà un pas, ce n’est  pourtant pas l’avoir « déjà » fait. S’y buter constamment s’apparente à un mécanisme pervers : ressasser les raisons de l’échec auquel on participe volontairement ou pas.

 

Certains semblent s’être donner pour mission d’ « entretenir » cet échec.Peut-être y entendent ils simplement l’écho de leur propre « petit » pouvoir. Seulement se perdre soi-même dans une illusoire chasse  aux sorcières, en allant constamment chercher chez les autres ce qu’on aurait très bien pu trouver chez soi, on en arrive sans peine à déjà se perdre dans l’illusion du « petit pouvoir »qu’on a cru ainsi s’octroyer.

En se faisant le juge d’autrui, on peut finir par lui faire subir précisément ce qu’on reprochait à d’autres.L’illusion est alors  de croire encore à l’apparente pureté de sa démarche.Vrai cynisme politique ou sincérité incomprise? Tension, confusion, division…à droite, à gauche, devant, derrière…

C’est la maladie intrinsèque du gauchisme. Il finit par tant trouver sa raison d’être dans la contestation. Que contester finit semble-t-il par lui apparaître comme une fin en soi.

Un « milieu » qui se définirait par son dépassement du « gauchisme » ne ferait que revenir en deçà de cette critique prétendument dépassé  en se bornant à recréer indéfiniment les conditions de cet effarement de façade.

à suivre

Le texte qui suit date de presque deux ans déjà…comment ne pas (sou)rire jaune, à la vu des événements (peut-être faudrait-il plutôt pleurer – encore faudrait-il qu’il nous reste suffisamment de larmes) .

Ceux qui seront choqués par la forme de certaines images, le seront car ILS VOUDRONT BIEN L’ETRE. S’ils veulent que leur combat s’arrête à la plus grande superficialité des choses, qu’ils le fassent…mais autant leur dire qu’ils perdent alors leurs temps à lire ces lignes (peut-être faudra-t-il repasser plus tard, après avoir un peu mûris tout ça).

La conclusion quasi-prophétique(1) de cette chanson, enregistré il y a déjà plus de 10 mois s’entend à de multiples niveaux…Le game peut être tout autant celui du rap que tout autre milieu ( politique, professionnel, relationnel…etc) qui  finit lui même par ne se voire que comme un jeu… 

C’est le drame récurrent de ce qu’on appelle faits divers tant que ça n’arrive « qu’aux autres ». Les réalités virtuelles dans lesquels choisissent d’évoluer nombre d’entre nous ne déterminent que la violence de leur retour à la réalité.Jetons un œil à l’exemple apparemment anodin de cette « émission de télé » ou les présentateurs (se considérant eux même comme ex-« victimes ») amènent des personnes à rencontrer réellement des « profils » facebook avec les quels ils pensent « apparemment » sincèrement entretenir une relation. C’est l’exemple symptomatique particulièrement « spectaculaire »( dans tous les sens du terme) de ces mécanismes actuellement en cours.

L’aberration serait de croire vivre dans un no man’s land spectaculaire. Un endroit dépourvu de ces rapports biaisés. Ou les gens n’avancent que sous le masque d’une apparence qu’ils ont appris à si bien contrôler qu’ils ne pensent plus qu’à elle.

Alors qu’on avance ici avec le masque du combattant, la cagoule du résistant, le foulard du partisan – la recherche de l’anonymat nécessaire qu’impose une telle lutte – il a fallu faire face à d’autres entreprises de camouflages… bien plus perverses que ce qu’on avait même pu imaginer.

La réponse n’est pas de rejeter en bloc l’outil internet. Ce serait une fois de plus détourner bien superficiellement le sens du propos tenuNon il s’agit de bien réfléchir à l’usage qu’on fait de ces moyens techniques qu’on choisit ou pas de mettre à sa disposition.

Se réapproprier les moyens de la lutte.Signifie précisément s’en servir à des fins allant dans le sens de cette cause. Mais aussi d’une manière prenant cela en considération.

Pour en revenir au texte, ceux qui s’effarent de la « vulgarité apparente » de certaines images feraient peut-être mieux de s’effarer de la violence réelle qu’elles tentent de dénoncer. Tout dépend également à qui on s’adresse.Peut-être a-t-on fait ici le choix hasardeux de ne pas rompre constamment face à la flemmardise intellectuelle de l’auditeur potentiel…

(1) Il ne s’agit pas ici de s’envoyer des lauriers : Pas besoin d’être un génie pour ouvrir les yeux

RADIO KLANDESTINE #31

Anatomie

 

Je suis caustique -laisse une odeur de soude

Sarcastique – viens mettre le feu au poudre

C’est drastique – (je) joue pas le boy in da hood

La rue ne fait pas de « casting » – frais comme da gang and the kool

j’men bat les claoui, j’m’en bat les couilles

(Je) cherche ni le jury ni la bonne note

(je) débarque dans Musical High school

avec des doum-doums à bord d’un Dreadnought

Mes petits sont des gremlins

ils te tiendront la dragée haute

« Gé-génération amphétamine »

après tu t’étonnes qu’on psychote!

J’prétend pas venir de Médéline

ni n’enregistrer qu’en One Shot

Back to de naturelles endorphines

C’est pas Slipknot, essaye le Sniff NOT

Cagoulés depuis des lustres

Masqués, ma rage n’a pas de visage

Partis en pièce comme l’Empire Russe

Maqués certains feraient mieux de prendre le large

Prendre de l’age n’est pas une excuse

ça fait des pages que j’enrage que j’écluse

l’orage traversés, toujours en mode « j’accuse »

J’vais pas retourner ma veste pour une Lexus

J’suis Caustique, laisse une odeur de soude

« Sucre, chlorate et Farine« , prépare les fumis comme au foot

Sarcastique face à ce game dont je doute

trop souvent une farce artistique

les « vrais » ne savent plus trop quoi y foutre

Quand celui qui a la plus grande gueule est celui qu’on écoute le plus

Heavy rotation pour un son cheum, et des connards jouent les crésus

Une major, un D.A (1) derrière pour te dicter ta posture

« Commercial doigt dans le postérieur  » c’est qu’j’m’ affiche face à l’imposture

Quand le game est à l’image de ce monde : confusionniste et spectaculaire

dure de jouer l’ « indigné » qui gronde contre dans le fond ce qu’il voudrait faire

J’vais pas faire des clash pour du Buzz

Miaule, je grogne et j’ai d’autres chats à fouetter

Entourées de familles malheureuse, ma prose s’impose d’autres priorités

des biffs des clash entre chanteurs quand les mifs sont brisés par charters

ces c… ne pensent qu’à leur pomme quand la France fait la guerre aux Roms

Je suis caustique laisse une odeur de soude

sarcastique face aux p’tites guéguerres qui me soûlent

ce monde a besoin de critique, de mes fouleks qui se défoulent

Le dépassement est dialectique, les faux-derches nombreux dans la foule

J’ rap pour les vre-pau, wesh les miens, warriors de la misère quotidienne

Je vais te faire un scalp qu’ « avec les mains », un schlass pour mes Spartiates Modernes

Le combat se mène sur le terrain bien loin de tout l’ spectacle du web (en vérité pas si loin)

C’est qu’un outil, sans ça t’es rien, reste moins utile qu’un feu de poubelle

Ouvre tes oreilles, ouvre les bien, entends tu le son des ruelles?

cette réalité dont t’es loin viendra foutre le feu au système

Cette réalité dont t’es « loin » viendra foutre le feu à ton « game »

Cette réalité dont t’es loin viendra foutre le feu aux systèmes…

 

 » En « vérité », je pourrai passer des années entière à m’expliquer sur ce qu’il me semble avoir déjà dit. J’ai des disques durs remplis d’instrus et des boites de Nike air remplis de cahier plein de paroles … des pages et des pages d’insomnies… »

Anatomie

« Dure de dire

Combien y a d’instrus sur le

Disque dure

Combien y a d’intrus

et ça risque de dure(r) »

Enedeka Maska, Iroquois en Survêt’ 2

C’EST ECRIT

ENCORE FAUT IL PRENDRE LE TEMPS DE LES ENREGISTRER

DE LES DIFFUSER

« J’suis un iroquois en survêt ‘vec des punch lines plein le Karkwa, qu’Unik enregistrera peut-être après un spliff et un Kawa »

D.I.Y

 

dédicace à tous ceux qui luttent sur le front culturel et politique, qui s’usent à produire et diffuser…en prenant en compte la complexité de la lutte et les limites de nos propres moyens et de notre champs d’action.

à ceux qui ne s’arrêtent pas à la superficialité de nos limites ( les pages internet perraves, les fautes d’orthographes faites faute de temps …etc). Pour reprendre les paroles de Magnus,ceux qui ont fait « l’effort de comprendre, là ou il y avait un effort d’être compris… »

Bref tout ce dont il faut savoir se saisir, là où la volonté ne fait pas tout.

(à suivre 25/02/14)

à lire sur:http://enedeka.e-monsite.com/

Silence médiatique sur les dizaines de manifestants et de journalistes blessés à Nantes

PAR SOPHIE CHAPELLE 3 MARS 2014

Oubliées les dizaines de milliers de personnes qui ont manifesté à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. De la mobilisation du 22 février, les médias n’ont conservé que les images de violences. Selon la Préfecture, 130 agents des forces de l’ordre ont été blessés ou « contusionnés ». Mais quel bilan du côté des manifestants venus défiler pacifiquement ? Les témoignages s’accumulent, de Quentin, un jeune homme éborgné par un tir de flashball, à des journalistes pris pour cibles, en passant par un enfant dont le pied a été fracturé par un tir. Mais de cette autre violence, on ne parle quasiment pas.

Photo : Eric Forhan/tous droits réservés

Les médias se sont largement fait l’écho des « scènes de violence » et des« destructions » qui ont émaillé la manifestation de Nantes, dont le centre-ville aurait été « dévasté », le 22 février contre le projet d’aéroport. Le décompte des « blessés et contusionnés » parmi les forces de l’ordre – 130 fonctionnaires de police – a rapidement été établi par la Préfecture. La Justice a fait preuve d’une inhabituelle réactivité. Cinq jeunes gens à qui il est reproché d’avoir lancé des projectiles –« pavés, pierres, fusées de détresse, bouteilles, boulons, billes d’acier, engins incendiaires et même « essence et huile » » selon un magistrat – contre les forces de l’ordre, ont été jugés en comparution immédiate le 24 février. « Nous n’avons pas les vrais coupables [des dégradations commises à Nantes] », a reconnu la présidente du tribunal. « Mais nous avons des responsables »… Les cinq prévenus ont écopé de peines lourdes allant d’une centaine d’heures de travaux d’intérêt général à six mois de prison ferme. Sept autres personnes seront convoquées dans les mois à venir. Une violence « inouïe », atteste sur son compte twitter la police nationale de Loire-Atlantique. « Qui sont les « Black Blocs » qui ont dévasté Nantes » ?s’interroge encore Europe 1.

Pas de matraquage médiatique en revanche sur les manifestants blessés. « C’est impossible à évaluer à l’échelle de la ville. Mais nous avons constaté une cinquantaine de blessés, dont treize blessures au visage par flashball », relève une membre de l’équipe médicale de la Zad (Zone à défendre) contactée par Basta !.« Nous avons aussi trouvé des éclats de grenades assourdissantes, comme des morceaux de métal, dans les jambes notamment ». Au moins 40 manifestants, dont deux blessés à l’œil, auraient été admis à l’hôpital de Nantes. Une page Facebook a été créée pour recueillir les « témoignages sur les violences policières lors de cette manifestation pacifiste » [1]. « Je me suis fait frapper par les forces de l’ordre en voulant aider une dame âgée qu’ils avaient renversés », déclare notamment Elric, 17 ans et demi, visage en sang devant la caméra de FaceBreizh Bretagne. La scène au cours de laquelle la dame est « renversée » (et piétinée ?) a été filmée et postée sur cette page.

Tir de flashball : un manifestant perd son œil gauche

« Nous avons une police très républicaine, extrêmement formée à utiliser des moyens spécialisés avec beaucoup de retenue »insiste Christian Galliard de Lavernée, le préfet de Loire-Atlantique. Des propos contredits par la publication sur le site Dormira jamais du témoignage de Quentin Torselli, un charpentier de 29 ans gravement blessé. « Je n’étais pas armé, je n’avais pas de masque à gaz, je n’avais pas de lunettes de protection », relate t-il. « On rentrait, les CRS avançaient, avec les camions et tout le truc, et moi je reculais avec d’autres gens. Je reculais en les regardant pour pas être pris à revers et pouvoir voir les projectiles qui arrivaient. Et là, à un moment, j’ai senti un choc, une grosse explosion et là je me suis retrouvé à terre ». Hospitalisé au CHU de Nantes, Quentin a perdu son œil gauche.

« Un médecin m’a dit que les lésions correspondent à un tir de Flashball et on n’a pas retrouvé d’éclats de grenade », assure le jeune homme. Or, la doctrine d’emploi de ces armes dites « non létales » interdit aux policiers de tirer dans la tête des manifestants. Elles sont soumises à une distance réglementaire. « La liste des blessés et des éborgnés ne cesse de s’allonger »dénonce le Collectif Face aux armes de la police. Quentin envisage des suites juridiques, au pénal ou devant le tribunal administratif, « ne serait-ce que pour que ça n’arrive plus à d’autres » [2].

Deux journalistes blessés portent plainte

Témoin de la scène, Yves Monteil, photographe indépendant et co-fondateur deCitizen Nantes relate que « le manifestant blessé (Quentin, ndlr) a été évacué dans une rue adjacente, au moment où le cordon de CRS avançait dans l’allée principale. Alors qu’une vingtaine de personnes levaient les bras en disant “Arrêtez, il y a un blessé”, les CRS ont continué à progresser dans cette rue adjacente en envoyant des lacrymos et des grenades ». Un témoignage qui concorde avec celui d’un autre manifestant ayant aussi porté secours à Quentin. Le photographe Yves Monteil a lui aussi été touché par un tir de flashball au thorax alors qu’il filmait (son récit ici). Il a déposé une plainte contre X pour « violence volontaire avec arme et complicité de violence volontaire avec la triple circonstance aggravante qu’elle a été commise par un fonctionnaire en charge de l’autorité publique dans l’intention de provoquer une mutilation permanente, en groupe organisé ».

Une autre plainte adressée au Procureur de la République de Rennes émane d’un journaliste de Rennes TV, Gaspard Glanz, blessé aux jambes par l’explosion d’une grenade lancée par la police. Avec sa caméra, il a tourné la séquence de l’explosion.« On se rend compte que l’engin qui explose au pied du journaliste n’est pas une grenade assourdissante, mais une grenade de « désencerclement » » précise Rennes TV. Cette grenade explosive contient 12 à 18 fragments de plastique dur, en plus de sa douille en métal, projetés dans un rayon de 15m autour de l’explosion. « Le problème c’est que cette « arme de guerre » n’est pas censée être utilisée « offensivement », mais uniquement dans des situations « d’encerclement » qui nécessitent un acte « défensif » de la part de la police » souligne la rédaction de la télé locale. Or, comme l’atteste la vidéo« les CRS étaient ici en ligne à plus de 20m, protégés par un canon à eau ». En clair, de telles grenades n’auraient jamais dû être employées pendant toute la durée de la manifestation.

la suite sur http://www.bastamag.net/Silence-mediatique-sur-les

Lettre ouverte du mouvement armé au Préfet de Loire-Atlantique, M. Christian de Lavernée

Sur la zad, le lundi 24 février 2014

Cher Christian,

http://juralib.noblogs.org/files/2014/03/03.jpgChristian de Lavernée

Vous avez déclaré hier, « L’opposition institutionnelle à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes doit cesser d’être la vitrine légale d’un mouvement armé ». Il nous serait facile de vous reprocher, M. Le Préfet, de vouloir à votre tour briser des vitrines. Mais après la manifestation de samedi, autant l’avouer tout net et cesser enfin de nous cacher : nous sommes bel et bien un mouvement armé.

http://juralib.noblogs.org/files/2014/03/02.jpgps: Quentin a perdu un œil.

Nous sommes un mouvement armé de bon sens remuant et d’idées explosives, de palettes et de vis, de pierres parfois — même s’il y a ici plus de boue et de prairies, de carottes et de poireaux, d’humour et de tracteurs, d’objets hétéroclites prêts à former spontanément des barricades et d’un peu d’essence au cas où, d’aiguilles à coudre et de pieds de biche, de courage et de tendresse, de vélos et caravanes, de fermes et cabanes, de masques à gaz ou pas, de pansements pour nos blessés, de cantines collectives et chansons endiablées, de livres, tracts et journaux, d’éoliennes et de radios pirates, de radeaux et rateaux, de binettes, marteaux, pelles et pioches, de liens indestructibles et d’amitiés féroces, de ruses et de boucliers, d’arcs et de flêches pour faire plaisir à Monsieur Auxiette, de salamandres et tritons géants, de bottes et impers, de bombes de peinture et de lances à purin, de baudriers et de cordes, de grappins et de gratins, et d’un nombre toujours plus important de personnes qui ne vous laisseront pas détruire la zad.

Vous ne nous ferez pas rendre ces armes.

Et vous, M. Le préfet, quand cesserez-vous d’être la vitrine légale d’un mouvement armé ?

Sincèrement,

Les Black Ploucs
Zone à défendre

L’opinion publique, je l’emmerde !

Il y a (au moins) deux sortes d’anarchistes. Ceux qui se préoccupent de l’opinion publique et les autres. Les premiers aspirent à une certaine respectabilité politique, à avoir un écho dans la sphère publique en utilisant des moyens légaux et à y améliorer l’image de l’anarchisme et de l’anarchie. Les seconds s’en contre-fichent car ils savent pertinemment que les discours qui passent par les outils légaux et institutionnels – tels que les médias de masse ou les farces électorales – sont digérés et aseptisés pour les rendre “publiquement” comestibles et inoffensifs.

Il m’a toujours semblé absurde de tenter d’élaborer une stratégie de propagande avec les armes de l’ennemi tels que les médias de masse[1] ou la participation à des élections représentatives[2].

Premièrement parce que ces méthodes font entrer une contradiction fondamentale entre fins et moyens. Nous aspirons à une société débarrassée de toute forme d’autorité, de toute forme de pouvoir. « Le pouvoir est maudit et c’est pour cela que je suis anarchiste », disait Louise Michel. Mais nous n’en sommes plus là. Certes l’histoire nous a montré à maintes et maintes reprises que l’exercice du pouvoir entrainait la perpétuation de ce même pouvoir et qu’il a toujours spolié les espoirs révolutionnaires. Mais aujourd’hui nous pouvons analyser plus exactement la nature du pouvoir et plus précisément sa nature biologique,[3] son impact sur le cerveau humain. L’aliénation du pouvoir a désormais une réalité biologique qui obéit aux lois de la physique et de la chimie.

« L’un des plus grands dangers menaçant le monde vient de ce jaillissement de testostérone dans le sang d’un dirigeant à haut besoin de pouvoir lorsqu’il gagne. Ce jaillissement hormonal est enivrant. Comme l’alpiniste qui cherche la satisfaction du pic suivant, plus dangereux, le politicien dépendant du pouvoir trouve difficile de se satisfaire du train-train de la politique quotidienne : il se languit du flash chimique que la victoire déclenche en lui. Hélas, comme tous les flashes de ce type, il faut que le stimulus suivant soit plus puissant, pour obtenir un effet égal ».
Voici donc une des bases biologiques de l’idéologie anti-autoritaire et qui mériterait d’être un peu plus mise en avant.

De là, comment pourrions nous espérer aller vers notre émancipation en usant d’outils qui peuvent nous soumettre à cette ivresse du pouvoir? Car pour être entendu dans les médias dominants il faut adopter leurs codes.[4] Il faut dégager des individualités qui deviendront des interlocuteurs valides, des porte-paroles qui permettront à ces mêmes médias de personnifier une lutte ou un groupe politique, à l’image du représentant syndical ou du chef de parti. De là, comment éviter que se créent des hiérarchies internes, même informelles? Comment diffuser l’idée de l’action de tous si on est réduit à communiquer par l’intermédiaire d’un représentant?  Si nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que cette aliénation est systématique et obligatoire, nous ne pouvons pas non plus courir ce risque. Nous avons déjà trop souffert de ce genre de dérives pour nous permettre de les reproduire.

Deuxièmement parce que ces méthodes nuisent à une stratégie basée sur le développement des pratiques révolutionnaires et d’action directe.[5]
Si nous entendons modifier l’environnement socioculturel qui fait véritablement les individus, nous devons développer des pratiques qui serviront à créer des consciences révolutionnaires en agissant sur l’inconscient des individus, en modifiant cet environnement socioculturel et en y incorporant des pratiques et idées anti-autoritaires. Si nous utilisons les médias bourgeois pour nous exprimer, nous faisons de fait la promotion de ces mêmes médias. Si nous participons à des élections représentatives nous participonsde fait à éloigner les individus de l’action directe. Tous nos actes ont un impact.

A nous de choisir dans quelle direction nous voulons orienter notre propagande. Soit en conservant la radicalité du discours et des pratiques anarchistes pour orienter l’environnement des individus dans une certaine direction, soit en jouant le jeu des dominants en utilisant leurs outils et en aseptisant nos discours, en les modérant, pour être audible par la partie consciente de « la masse » sans prendre en compte le fait que nous seront tout aussi entendus par son inconscient à travers nos actions quotidiennes.
Quelle forme voulons nous que les luttes de demain prennent? Celle d’un référendum, d’une pétition, d’une manifestation pacifique et contrôlée par des autorités syndicales et politiques ou celle de l’action directe, de la mise en place d’un rapport de force avec l’autorité et du rejet des représentants autoproclamés?

« Menteurs ». Tout est dit.

« Menteurs ». Tout est dit.

Alors non, je ne pense pas que le fait d’attaquer les médias de masse – qui collaborent avec les flics et qui ont toujours diffusé des inepties au sujet des révoltés – nous soit préjudiciable. A l’image des dernières émeutes à Nantes,[6] il est plus intéressant de voir “nos” médias diffuser une information qui ne soit pas manipulée par les dominants que de voir les journalistes de BFM ou France 2 modeler les faits pour orienter l’opinion contre les révoltés. Seule la présence de ces derniers peut nous être néfaste.

Alors camarades, voyons un peu plus loin que le bout de notre nez et ne nous contentons pas d’élaborer une stratégie uniquement basée sur le court terme et sur la partie consciente de nos encéphales. Utilisons le savoir que la vulgarisation scientifique met à notre portée pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et pour espérer avoir une action efficace sur ce dernier.

André Volt

[1] Déjà évoqué dans cet article: http://aaa12.noblogs.org/post/2013/10/27/de-la-violence-revolutionnaire-a-court-et-long-terme/

[2] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/04/de-la-strategie-de-certains-syndicalistes-de-la-cnt/

[3] http://www.monde-libertaire.fr/sciences/15976-ce-que-le-pouvoir-fait-au-cerveau

[4] Problème évoqué en partie ici: http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/27/dun-certain-anarchisme-et-de-la-gauche-quebecoise/

[5] http://aaa12.noblogs.org/post/2013/09/26/comment-voir-la-propagande-par-le-fait-aujourdhui/

[6] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/23/manifestation-anti-aeroport-du-22-fevrier-a-nantes/

LU SUR http://aaa12.noblogs.org/