Lettre ouverte à ceux qui se sont indignés que la CGT puisse dénoncer les violences policières (Cazeneuve, Cambadélis, Philippot, Ciotti, la SCSI-CFDT, … qu’importe leurs noms)

La CGT publie une affiche-com’ sur les violences policières et cela provoque un petit émoi médiatico-politique. Ah l’insignifiance ! Si une affiche plutôt banale peut être jugée assez « immonde » pour qu’on veuille la traduire en justice, qu’en sera-t-il de ces mots ? Voici une petite réponse à la lettre ouverte de Bernard Cazeneuve et aux autres déclarations …

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Vous qui alimentez sans cesse la colère, vous osez vous indigner d’une petite affiche de la CGT. Vous êtes donc bien susceptibles. Comme je vous comprends, vous n’avez toujours vécu que dans des bureaux et sur des estrades. C’est pour cela que vous êtes plus aptes à vous émouvoir d’une image sur tweeter ou face à des caméras que dans ce qu’il vous reste de vie quotidienne. Vous ne connaissez que cela : des images. Ainsi, Monsieur Cazeneuve, vous affirmez que ce visuel met « gravement en cause la police nationale ». Mais pensez-vous réellement qu’elle avait besoin d’une petite affiche pour être gravement mise en cause ?

Si je vous écris, c’est pour répondre à vos constants appels à la haine. Ne soyez pas en colère, ce ne sont que des mots. Ils sont moins violents que vos forces de l’ordre, que les résultats de vos aveuglements idéologiques, que votre arrogance et qu’Indiana Jones IV.

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Lordon’s Calling

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Dans son essai sur l’État, Imperium. Structures et affects des corps politiques (éditions La Fabrique, septembre 2015), Frédéric Lordon affirme que « la seule force est celle du vertical » et que« le bout de l’émancipation vraie est loin » et « même inatteignable », avant de convenir, en citant Beckett, qu’il faut pourtant garder le cap : « essayer encore, rater encore, rater mieux ». Le philosophe Renaud Garcia nous propose une recension critique de l’ouvrage d’un point de vue anarchiste.

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« L’AVENIR DU MOUVEMENT C’EST DANS 10 MINUTES, ET C’EST CES ENCHAÎNEMENTS DE MINUTES QUI FONT L’AVENIR DE NUIT DEBOUT « 

Qui se cache derrière le site nuitdebout.fr ? Numerama est parti à la rencontre de ces militants qui font vivre le site, dont le nom de domaine a été réservé par une agence de communication parisienne, puis mis à disposition du mouvement.

Mouvement controversé et parfois incompris, Nuit Debout et ses militants occupent la place de la République depuis le 31 mars. Ceux qui sont appelés les nuit-deboutistes se sont réappropriés l’espace public mais aussi le temps, à la manière des révolutionnaires et de leur calendrier républicain puisque les nuit-deboutistesdisposent de leur calendrier « marsien ». Dans le but de montrer que le mouvement ne s’essouffle pas mais aussi pour symboliser les veillées successives depuis le 31 mars, les nuit-deboutistes prolongent le mois de mars. C’est donc le 45 mars (14 avril) que nous avons rencontré des militants de la Nuit Debout qui sont à l’origine du site NuitDebout.fr.

Rendez-vous est pris au café Fluctuat Nec Mergitur de la Place de la République. Cet après-midi là, celle-ci est bloquée par des dizaines de CRS, placés à chaque artère menant à la place, dans le but de sécuriser la zone.

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Blocus de la fac des Tanneurs à Tours et suivi de la mobilisation

Depuis la manifestation du 9 mars qui avait vu environ 7 000 personnes réunies dans les rues de Tours, la mobilisation se poursuit. Après le succès de la journée d’action du 31 mars, une nouvelle date de manifestation est prévue le jeudi 28 avril. Article de suivi mis à jour régulièrement.

Mise à jour le 20/04 à 19h30

Nouveau face-à-face cet après-midi entre les étudiant-es qui bloquent le site des Tanneurs dans le cadre de la mobilisation contre la loi Travail et celles et ceux qui rejettent le blocage.

Pendant les échanges qui ont eu lieu sur le parvis de la fac, le directeur général des services de l’université a annoncé qu’il rencontrerait demain à 14h des représentant-es de l’AG étudiante, et qu’il communiquerait aux environs de 15 h « une décision claire, nette, irréversible et définitive qui mettra un terme, d’une manière ou d’une autre, à cette situation ». Il a aussi tenu à réagir aux accusations de laxismes des anti-blocage, en expliquant que « l’administration est nécessairement du côté des anti-blocage, puisqu’elle veut un retour à la normale ».

Mise à jour le 20/04 à 14h

Suite au blocage des Tanneurs, tous les cours prévus sur ce site ont été annulés le 19 avril. En réponse à ce blocage, la présidence de l’Université a décidé de déporter les cours sur d’autres sites universitaires. Certains enseignants du département de sociologie — qui avait déjà apporté un soutien officiel à la mobilisation étudiante (cf la mise à jour du 14 mars) — ont décidé de n’assurer aucun cours en dehors des Tanneurs.

Une nouvelle «Nuit Debout » est prévue ce soir, et tous les soirs suivants.

Une projection du film «Merci Patron » est toujours organisée vendredi soir à la fac (voir plus bas).

Mise à jour le 19/04 à 9h30

Réunis en assemblée générale aux Tanneurs, les étudiant-es ont voté le blocus de l’université pour la semaine. Lire le compte-rendu de l’AG.

Lire la suite sur La Rotative Tours

 

 

Et concernant les « anti-blocus »…

[…]

Des étudiants opposés au blocus, il y en a. A 11 h 30, une pétition « d’étudiants en colère » « en désaccord avec le blocus » avait recueilli plus de 800 signatures. « J’ai des partiels demain et jeudi, et j’aimerais les passer en paix parce que je sais que je n’aurais pas juste la moyenne », s’inquiète un étudiant sur le compte Facebook des « Tourangeaux contre la loi travail ».

« Nous sommes certains à être déterminés pour contacter la préfecture et demander à ce qu’on envoie les CRS mettre de l’ordre dans cet établissement », nous signale un autre. »

Pour lire la suite : la nouvelle république

 

 

Ni entraineur, ni dirigeant! Vive le MFC!

Loin du foot professionnel et de ses dérives, une bande de copains a fondé dans l’Est parisien un club d’un genre nouveau. Ici, il est autant question de l’accueil des réfugiés ou d’anti-fascisme que de ballon rond. Un engagement politique à coup de fumigènes et de messages provocateurs, qui détonne dans les tribunes du plus bas échelon du football français. Reportage.

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Tribune collective : « Quand nous disons « je », c’est à nous tou-te-s que nous pensons »

Laurence Rossignol, Manuel Valls, Gilles Clavreul, Laurent Joffrin…ces dernières semaines ont été marquées par les déclarations outrancières de plusieurs responsables politiques et éditorialistes. Qu’elles insultent la mémoire des déportés de l’esclavage, le libre-arbitre des femmes voilées ou les pratiques militantes des antiracistes politiques, ces déclarations n’ont qu’un seul effet : renforcer les stigmates visant une partie de la population. Plusieurs acteurs associatifs ont ouhaité réagir à cette sombre actualité ; nous publions ici leur tribune.

Nous assistons avec un triste amusement à la déchéance de rationalité d’un État en roue libre. Et avec lui, les hérauts d’une élite désuète qui, face à la remise en cause de ses privilèges, est prête à faire brûler la maison France qu’elle dit tant aimer.
Comme chaque jour apporte son lot de nouvelles polémiques autour de l’islam et des musulmans, des Noirs et des Arabes, des migrants et des Roms, hier pas plus que demain ne déroge à la règle.

Douce France, cher pays en pleine souffrance, que nous réserves-tu aujourd’hui ? Quel foulard, quelle barbe, quelle couleur, quelle culture te posera problème ? Quel sujet naitra, sinon de ton ennui, du moins de tes errances ou stratégies racialistes ?

Sur nos écrans s’affichent les tensions du jour qui, dans nos rues comme dans nos institutions, dans nos écoles comme dans nos entreprises, portent leurs fruits amers, construisant et légitimant le rejet de l’autre, son exclusion. La violence des mots, souvent. La violence des gestes, aussi.

Et face à cela, un État coupable de lui-même, non plus uniquement de ses renoncements face aux racismes, mais également de ses discours et de ses actions ; une puissance publique qui, plutôt que d’apporter la rationalité de l’analyse, l’humanisme de l’écoute et la fraternité dans l’action, est incapable d’offrir un autre visage que celui du mépris.

L’antiracisme d’État n’est et ne sera pas la grande force issue de tous les secteurs et de tous les paysages de la société française, permettant à chacun-e de ne plus faire face à l’exclusion de part sa couleur de peau, son origine ou sa religion supposée. Au contraire, il aura été l’obstruction des institutions, empêchant les premiers intéressés d’accéder aux moyens politiques et institutionnels de changer positivement leur condition. Il aura été la domination d’une élite, produisant un discours vertical descendant, à l’attention des populations cibles du racisme que l’on aura voulu « civiliser » et « pacifier », sans jamais dépasser ses réflexes post-coloniaux. Il aura été 30 ans de retard, en donnant à voir l’illusion d’une France fraternelle, signalant sur le plan du marketing ce que nous avons été incapables de faire vivre dans le réel de l’action institutionnelle. Une France pourtant rescapée, sauvée au quotidien par l’expérience humaine de gens qui veulent tout simplement vivre ensemble, bien loin des outrances politiques de ceux qui nous gouvernent. 

Au Président de la République comme au Premier Ministre, au Délégué interministériel prétendument contre le racisme et l’antisémitisme comme aux polémistes qui les soutiennent, aux videurs de l’antiracisme patenté comme aux racistes de tout poil qui se sentent soudainement pousser les ailes d’un républicanisme jacobin, à cette infime minorité qui truste l’espace médiatique névrosé tout en poussant des cris d’orfraie à chaque fois qu’on contredit leurs certitudes, nous disons simplement :

Votre antiracisme est un racisme, puisqu’il revient à nous imposer la manière dont nous devrions vivre et les mots que nous devrions choisir pour nous exprimer, juste par notre différence.
Votre féminisme est un sexisme, puisqu’il aboutit à dicter aux femmes ce qu’elles devraient ou non porter, tout en confisquant la parole des premières intéressées.
Votre progressisme est une régression, puisqu’il valide le passage de nouvelles lois qui, en son nom, viennent restreindre toujours plus les droits et les libertés de chacun-e.
Votre liberté d’expression est une censure, puisque asymétrique, elle vous permet d’insulter les autres tout en leur interdisant de vous répondre.

Fuyez donc les miroirs, vous risqueriez de vous y voir.

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Lille : Début de vengeance sur un commissariat

[Aujourd’hui mercredi 20 avril] une nouvelle mobilisation contre la loi El Khomri a eu lieu à Lille. Suite à cette manifestation, un petit cortège, voulant aller se réunir pour l’ag de lutte à l’Insoumise, s’est fait chargée par la BAC. Plusieurs personnes ont réussi à se réfugier dans les locaux de la CNT qui se trouvent à proximité. C’est alors qu’une centaine de keufs a bloqué l’entrée du quartier moulins, puis est rentré en fracturant la porte de la CNT, saccageant l’intérieur, et a arrêté deux personnes arbitrairement, en n’oubliant pas de gazer les gens du quartier.
Nous prenons acte et esquissons un début de réponse à la répression que nous subissons et à la violence de la police. La façade d’un commissariat de lille a été redécorée avec de l’huile usagée et quelques messages explicites ont été inscrits.
Soutien aux inculpés !

PS : et au fait, on n’aime toujours pas la police.

Actualité lue sur Attaque – Indymedia Lille

Le marxisme entre science et utopie

La vulgate marxiste oppose, selon la formule, socialisme utopique et socialisme scientifique. L’utopie n’aurait rien à faire avec la science ; les grands systèmes de Saint Simon, de Thomas More ou de Fourier auraient été à tout jamais dépassés par le marxisme. Pour Georges Labica, les choses ne sont pas si simples. Le rejet de l’utopie a été, pour Marx et Engels, leur façon de rompre avec la démarche surplombante de la gauche philosophique allemande. Elle convoque la raison historique contre les approches spéculatives. Mais les utopies résistent à l’empire de la science : leur portée anticipatrice a constamment nourri Marx et Engels. Et l’évacuation de l’utopie critique a aussi marqué l’avènement de la terrible utopie stalinienne, la pseudo-science ossifiée du marxisme-léninisme. L’utopie, le « non-encore-advenu », est décidément une part indissociable de la conception marxiste de l’histoire et de la politique.

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