Le Jardin d’Alice parachuté à Montreuil

 

Lorsque j’ai lu le texte de rendez-vous du 20 novembre sur Paris Luttes Info [1]au collectif artistique le jardin d’Alice, j’ai failli tomber du fauteuil du taxi-phone ; houla dangereux… Comment la mairie de paris ou l’État, ou la mairie de Montreuil, ou les trois, ont offert au collectif artistique le Jardin d’Alice un superbe bâtiment au 19, rue Garibaldi à Montreuil ?

La mairie de Paris ou l’État, ou la mairie de Montreuil, ou les trois, ont offert au collectif artistique le Jardin d’Alice un superbe bâtiment au 19, rue Garibaldi à Montreuil : 18 pièces sur trois étages, un beau rez-de-chaussée tout vitré, un immense garage, bref quelques milliers de m² appartenant à l’Établissement Public Foncier d’Île-de-France (EPF-IDF – une société immobilière appartenant à l’État ayant pour objectif de favoriser le tissu économique).

Bien sûr, il y avait des portes anti-squat, une alarme qui fait « VOTRE PRÉSENCE A ÉTÉ DÉTECTÉE » avec des vigiles au bout. Plusieurs collectifs ont essayé de l’occuper. Ils se sont fait jeter. En trois ans, il a servi trois mois pour un tournage.

Bien sûr, ils ne l’ont pas laissé au collectif Les Baras, migrants chassés de Libye pendant la guerre et qui dormaient devant le foyer Bara durant l’hiver 2012-2013. Ils ont passé un an dehors. Actuellement, ils sont expulsables de leur 2e lieu occupé à Bagnolet. Dans cet immeuble, ils auraient pu souffler, avoir un peu de répit. Mais bon, ils ne sont pas artistes (certains font du théâtre mais ça ne compte pas), ils n’abritent pas une gentille AMAP, ils ne font pas des expos trop cool du peintre maison… non, ils y auraient « seulement » habité ; et en plus ils n’ont pas de papiers… et en plus ils sont 200… et en plus ils sont noirs… et en plus ils auraient peut-être habité avec des familles rroms comme dans le squat précédent…

NON , c’est pas possible.

Favoriser l’installation de nouveaux pauvres alors que l’on fait tout pour les virer, pas possible. Un collectif artistique, c’est plus tendance, rentable socialement, c’est de gentilles activités pour les nouveaux habitants du quartier.

Depuis quelques années, à l’exemple de Rivoli et de la Petite Rockette, les collectifs artistiques, issus ou non des squats, se sont multipliés. Le discours servi aux mairies et aux institutions est le même :

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« CONSTRUIRE DES FORMES D’AUTONOMISATION POPULAIRES ASSEZ PUISSANTES POUR DÉTRUIRE L’HÉGÉMONIE IMPÉRIALISTE »

Mathieu Rigouste est militant et chercheur en sciences sociales. Il est l’auteur notamment de L’Ennemi intérieur (La Découverte, 2009), Les Marchands de peur (Libertalia, 2011)Théorème de la hoggra (Béton Armée, 2011)et La Domination policière (La Fabrique, 2012). Nous reproduisons ici l’intervew qu’il a donné au journal italien Il Manifesto après les attentats du 13 novembre et la promulgation de l’Etat d’urgence.

Dans tes recherches tu élabores une généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire contemporain. Quel rôle a joué, à cet égard, la déclaration de l’état d’urgence lors de la guerre de libération nationale algérienne ?

L’état d’urgence est un dispositif juridique créé à l’origine pour pouvoir mener la guerre coloniale sur le territoire de l’Etat sans paralyser tout le système d’accumulation capitaliste. Il permet en définitive de mener une forme de guerre policière à une partie de la population sans mettre tout le pays et toute son économie en état de siège. La Constitution de la 5e République a été forgée par et pour la guerre dans/contre la population, c’est un système juridique qui donne en permanence la possibilité de suspendre la séparation théorique des pouvoirs, au chef de l’Etat, c’est-à-dire à une fraction dominante de la bourgeoisie à un moment donné. Cette dernière peut ainsi prendre les commandes de la machine de guerre pour la conduire contre une partie du peuple, sans les contraintes de légitimation juridico-légales normalement en œuvre à l’intérieur du territoire pour mystifier « l’Etat de droit » et légitimer le système des dominations « démocratiques ». C’est un modèle constitutionnel que l’impérialisme français a exporté en même temps que ces doctrines de contre-insurrection en direction de nombreux Etats néocoloniaux et/ou sous-traitants. C’est ainsi que des pays comme la Colombie ou un certain nombre d’anciennes colonies françaises en Afrique se sont dotés de ce dispositif constitutionnel en même temps que leurs états-majors militaires puis policiers s’appropriaient la doctrine de contre-insurrection française. Et souvent les matériels qui vont avec. Des société militaro-policières y ont généralement été édifié.e.s pour encadrer la mise en œuvre de systèmes économiques de prédation ultra-libéraux.
L’ « état d’urgence » est un dispositif juridique contre-insurrectionnel. Mais c’est aussi l’un des pivots d’une restructuration juridico-politique de l’Etat-nation qui va permettre aux industriels de la violence, de tirer profit de formes de guerres intérieures d’intensités et de durées variables. Comme de nombreux dispositifs d’exceptions susceptibles d’optimiser les coûts du contrôle, il va être saisi par et pour le capitalisme sécuritaire.
Le décret d’Etat d’urgence a permis pendant la guerre d’Algérie mais aussi en Nouvelle Calédonie en 1985, pendant les révoltes des quartiers populaires en 2005 et encore aujourd’hui d’intensifier les moyens de la chasse aux  « ennemis intérieurs » désignés par les états-majors politiques. Il permet l’emploi de dispositifs visant à paralyser la vie sociale de toute les parties de « la population » suspectées d’être des « terreaux de subversions ». Il a été employé pour déclarer des couvres-feux et industrialiser des perquisitions administratives, multiplier les gardes-à-vue, assignations à résidence et incarcérations arbitraires, il permet de démembrer des réseaux, d’interdire certains lieux et territoires, de les vider de leur population et d’ouvrir des camps d’internement camouflés en « centres administratifs », tout en continuant à faire tourner le marché capitaliste.
Pendant la guerre d’Algérie, le spèctre « anti-terroriste » désignait le « fellagha manipulé par les communistes », il s’agissait de pouvoir écraser les politisations révolutionnaires du peuple colonisé d’Algérie, de son prolétariat immigré en métropole et de tout ce qui combattait contre l’impérialisme français à l’intérieur du territoire.

Les guerres coloniales des années 1950 ont ainsi constitué le laboratoire et la matrice de nouvelles formes de pouvoir et d’accumulation basées sur la possibilité de rentabiliser le contrôle par un usage industriel et rationnalisé de la terreur d’Etat. Il faut expliquer qu’au cours des deux guerres mondiales de 1914-1918 et 1939-1945, les producteurs de marchandises liées à la guerre se sont organisés en strates extrêmement puissantes à l’intérieur des bourgeoisies occidentales. Ils sont devenus des complexes militaro-industriels qui se repaissent de la guerre permanente. Dans les grandes puissances, ils se sont appropriés de grands médias commerciaux pour « promouvoir la pensée de défense et de sécurité dans la population», comme ils le formulent.

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La honte doit changer de camp : prenons la parole contre les violences sexistes en milieu militant !

La honte doit changer de camp : prenons la parole contre les violences sexistes en milieu militant !

C. et tous les agresseurs et harceleurs sexistes :

hors  de nos vies et de nos milieux militants !

Plusieurs de nos camarades et amies militantes, féministes notamment, ont été victimes d’agressions sexuelles, ou de harcèlements commis par C., une figure connue du militantisme antifasciste. C. était jusqu’à cet été membre d’un groupe antifasciste. Il en a été exclu avant que les faits qui vont être exposés ne soient connus, et pour des motifs différents.

En résumé : C. a commis d’importants dégâts dans les milieux militants et vis à vis de nombreuses militantes. Il entretenait des relations simultanées d’emprises avec des militantes et s’est permis d’agresser plusieurs femmes.

C. passait pour attentif et bienveillant. Il paraissait vraiment pour un gentil timide et n’hésitait pas à exprimer des sentiments forts. Il s’est en outre fait passer aux yeux de ses cibles pour un individu désireux de s’éduquer au féminisme, il mettait les militantes en confiance, les rendant d’autant plus vulnérables, afin de puiser et de profiter de leur énergie et de leur savoir féministe notamment. Un savoir grâce auquel il s’est construit une réputation de pro-féministe et avec lequel il prétendait les soutenir. Cela lui permettait de briller politiquement.

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Violences policières : et ce sont les manifestants que l’on condamne…

On en sait plus sur la manifestation d’hier après-midi à République contre l’état d’urgence. 341 personnes ont été interpellées et 316 placées en garde-à-vue pour participation à une manifestation interdite. Ce soir, la plupart ont été libérées mais neuf sont encore détenues par les forces de l’ordre. Nous leur exprimons toute notre solidarité et appelons à leur libération immédiate. Malgré la violence de la police, responsable du déclenchement des hostilités, c’est une nouvelle fois celle des manifestants qui est pointée du doigt par la plupart des médias et par nombre de personnalités politiques, dontCécile Duflot, qui a déclaré : « C’est une catastrophe, ce sont des voyous qui jettent des projectiles, ils n’ont rien à voir avec l’écologie, avec la COP21 ». Mention spéciale cependant pour Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble! qui, si elle compte parmi les 58 signataires d’une pétition « Nous manifesterons pendant l’état d’urgence » portée essentiellement par des intellectuels dont on se dit pour certains qu’ils feraient déjà bien de commencer à aller manifester tout court avant de donner des leçons, a publié sur son blog une tribune condamnant lesdits « casseurs ». Voici ce qu’elle écrit, loin de remettre en cause la légitimité de l’état d’urgence :

« Comment faire vivre la démocratie dans un contexte d’État d’urgence ? Soyons vigilants sur les conditions véritables de la démocratie et de la liberté. Hier, l’événement majeur fut la grande réussite de la chaine humaine. […] Malheureusement, les images de violence sur la Place de la République entachent celles de plus de milliers de citoyens et militants se donnant la main ou déposant leurs chaussures pour dire leur volonté que les Etats s’engagent concrètement et fortement pour le Climat. Sur les chaines d’info continu comme dans les grands médias papier, ce sont les photos de personnes portant des cagoules et piétinant le monument dédié aux victimes du 13 décembre qui dominent. […] Une poignée d’individus cagoulés venus « casser du flic » et non défendre le Climat a provoqué. Les forces de police étaient présentes en nombre impressionnant au regard de la taille de cette manifestation interdite et à laquelle très peu d’organisations appelaient – Ensemble-Front de Gauche, dont je suis porte-parole, n’y appelait pas. Des échauffourées entre quelques individus et la police ont crée ce climat destructeur pour la mémoire des victimes. »

A la fin de ce long développement, Autain n’écrit qu’une seule phrase pour dénoncer les violences policières, tout en jugeant« révoltant » le fait que des manifestants aient été arrêtés et en condamnant les atteintes aux libertés liées à l’état d’urgence. Avant de revenir à sa marotte : « Le mouvement social ne doit pas dépérir avec l’état d’urgence mais trouver la voix de son expression face à un pouvoir qui ne lui facilite pas la tâche. Les images de violence telles que celles de la Place de la République ne servent aucunement la cause du Climat et de la justice sociale. » Pas à une contradiction près, elle regrette cet emballement médiatique tout en y participant :

« Les images de violence telles que celles de la Place de la République ne servent aucunement la cause du Climat et de la justice sociale. La fachosphère, très en forme par les temps qui courent, se charge de les utiliser contre nous. BFM n’hésite pas à sur-saturer ses télespectateurs d’images sélectives qui ne sont pas favorables aux visées d’une gauche sociale et écologiste : vous verrez et reverrez les bougies jetées par des hommes cagoulés, vous ne verrez pas les fleurs écrasées par les crampons de policiers ou les militants se tenant la main pour protéger le monument aux victimes. »

Rappelons que les parlementaires du Front de gauche auquel appartient Ensemble! ont voté le prolongement de l’état d’urgence pendant trois mois.

Source : blogs.mediapart.fr/clementine-autain/blog/301115/du-cote-de-la-chaine-humaine

Pour rappel : casseurs casqués et encagoulés pétinant le monument en hommage aux victimes des attentats place de la République. (Les Enragés)
Pour rappel : casseurs casqués et encagoulés piétinant le monument en hommage aux victimes des attentats place de la République. (Les Enragés)
Et la palme de l'hypocrisie revient à... Jean-Luc Mélenchon, qui s'offusque de l'état d'urgence que sa formation a elle-même voté.
Et la palme de l’hypocrisie revient à… Jean-Luc Mélenchon, qui s’offusque de l’état d’urgence que sa formation a elle-même voté. (Cliquer pour agrandir)

LU SUR CONFUSIONNISME.INFO

Communiqué unitaire sur St Denis.

Après les attentats et l’intervention du Raid à Saint-Denis : ni stigmatisation de nos quartiers, ni réduction de nos libertés

Si les « attentats de Paris » ont fait la Une des médias du monde entier, on oublie —y compris en France— que le quartier populaire de Saint-Denis à également été durement touché. Et dans les jours qui ont suivit, le quartier à été ébranlé encore, par d’autres violences : celles de la violence policière et sociale qui accompagne depuis le 13 novembre l’état d’urgence, celles dont sont victimes les familles qui ont perdus leurs logements, celles de la stigmatisation et des amalgames, celles du bâillon qui muselle les militantes et militants du quartier. Voilà la déclaration commune des associations, syndicats et organisation du quartier qui ne baisseront pas les bras et luttent dans ce moment difficile.

Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 novembre, une série d’attentats ont ensanglanté Paris et Saint-Denis en faisant près de 130 morts. Nous condamnons fermement ces attaques meurtrières, nous déplorons les morts, et nous sommes solidaires des blessé-e-s et des proches des victimes.

Mercredi 18 novembre, la ville de Saint-Denis s’est réveillée sous l’assaut du RAID visant à interpeller des terroristes. Trois personnes sont mortes. Trente familles ont perdu leur logement et après une semaine de précarité extrême dans un gymnase attendent encore une prise en charge digne de ce nom, c’est-à-dire un relogement.

Non à la réduction des libertés publiques et à l’état d’urgence !

Ces actes terroristes suscitent parmi nous angoisse et peur. Nous ne sommes pour rien dans ces guerres que nous n’avons pas voulues et nous tous voulons vivre en sécurité. Pourtant, nous refusons la prolongation de l’état d’urgence qui signifie en réalité la restriction de nos libertés. Pas besoin de ces mesures pour enquêter et pour arrêter les terroristes.

En revanche, l’état d’urgence aboutit à l’interdiction de nous rassembler, d’exercer notre droit à nous exprimer et à revendiquer. Ainsi, les manifestations de solidarité avec les migrant-e-s, de la COP 21 ou contre les violences faites aux femmes ont été interdites. Des arrestations et des poursuites inacceptables sont engagées contre celles et ceux qui ont tenté de manifester. De même, de nombreuses perquisitions et gardes à vue se sont faites de manière totalement arbitraires, débouchant parfois sur des bavures, et des obligations de quitter le territoire français déloyales dont nous demandons l’annulation.

Nos quartiers ont droit au respect : pas de double peine pour les quartiers populaires

Nous n’acceptons pas non plus que l’intervention du Raid à Saint-Denis conduise à stigmatiser nos quartiers et à libérer la parole raciste et islamophobe sur les habitant-e-s de Saint-Denis. Les musulman-ne-s et les immigré-e-s n’ont rien à voir avec ces actes terroristes. De même, il est inadmissible de faire des migrant-e-s les boucs émissaires de ces attentats. Oui, il faut les accueillir. Tout simplement parce qu’ils et elles sont les premières victimes de Daech et du régime autoritaire de Bachar El Assad.

Leur guerre n’est pas la notre

Les attentats ont été commandités par Daech, une organisation politique et militaire réactionnaire et fasciste d’inspiration salafiste. Mais comment est née cette organisation ? La guerre et l’occupation de l’Irak menées par les pays occidentaux ainsi que la répression de la révolution syrienne par Bachar al-Assad, ont servi de terreau au développement. À la guerre menée par les Etats-Unis et leurs alliés en Irak et en Syrie répondent aujourd’hui des actes terroristes. Et ce sont les populations civiles, ici comme là-bas, qui font les frais de cette mécanique guerrière. Depuis le début de la guerre, la Syrie connaît en moyenne 150 morts par jour.

Impossible d’oublier, également, le rôle du capitalisme, quand les intérêts financiers et commerciaux des pays occidentaux contribuent au déséquilibre de l’ensemble du Moyen-Orient et contredit les discours prétendument humanistes de nos dirigeants.

Dans ce contexte, l’Etat français prétend mener une guerre contre le terrorisme mais les bombardements en Syrie et en Irak, avec les « dommages collatéraux » qu’ils provoquent, viennent avant tout nourrir le mythe du « choc des civilisations » et entretenir la spirale de la guerre. D’autant que, dans le même temps, le gouvernement maintient des relations cordiales avec l’Arabie saoudite et la Turquie, pourtant parmi les soutiens logistiques de Daech, et ne lève pas le petit doigt pour soutenir les révolutionnaires kurdes et syriens qui luttent en première ligne face à Daech et Assad.

Dans ces moments difficiles et pour sortir de ces logiques guerrières, nous devons nous rassembler et construire l’unité dans nos quartiers, nos entreprises, nos foyers, nos lycées et nos facs contre la guerre, contre la réduction des libertés publiques, contre le racisme, pour un autre monde.

Signataires : ACTİT (Association Culturelle des Travailleurs İmmigrés de Turquie) , Alternative Libertaire, AMF Saint-Denis, Coordination des sans-papiers 93, Coordination des foyers de travailleurs migrants, CGA, Centre social Attiéké, Collectif universel Paris 8 (étudiants turcs et kurdes), Comité Solidarité avec les Prisonniers Politiques, CGT Educ’Action Saint-Denis, ENSEMBLE (membre du Front de Gauche), Fédération Anarchiste Groupe Henry Poulaille, ICAD (Comité International Contre les Disparitions), Ligue des droits de l’Homme Section Saint-Denis Plaine Commune, NPA, MRAP, OCML-VP, Parti de Gauche (membre du Front de Gauche), Union Locale Solidaires, Solidaires étudiants Paris 8, Sud Education, Sud CT Mairie de Saint-Denis, SKB (Union des Femmes Socialistes turques).

Photo de CGA région Parisienne.