Mathieu Rigouste : « La mort de Rémi n’est pas une bavure, c’est un meurtre d’Etat »

Mathieu Rigouste, militant, chercheur en sciences sociales, travaille à disloquer les mécanismes de domination. Dans La Domination policière (2013), il avance que « la violence policière est rationnellement produite et régulée par l’Etat ». Selon lui, les zadistes du Testet sont face à une « contre-insurrection policière », qui peut dériver en « guerre de basse intensité ». Il distille une lecture iconoclaste des événements qui ont conduit à la mort de Rémi Fraisse. Entretien.

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Des gendarmes au Testet © Metronews

 

Aparté.com : Place du Capitole, lors du premier hommage à Rémi Fraisse, on lisait « la police assassine » sur une banderole. Comment caractérisez-vous la mort de Rémi Fraisse ?

Mathieu Rigouste : Cette banderole disait « Zied et Bouna (27 oct 2005), Timothée Lake (17 oct 2014), Rémi Fraisse (26 oct 2014), RIP, La police assassine, Ni oubli ni pardon !». Parce que ce 27 octobre, c’était l’anniversaire de la mort de Zied et Bouna à Clichy-sous-Bois en fuyant la police, qui déclencha la grande révolte des quartiers populaires de 2005. Parce qu’une semaine avant le meurtre de Rémi, le 17 octobre, c’est Thimothée Lake qui a été tué par la BAC à St-Cyprien (Toulouse), dans une supérette et dans l’indifférence quasi-générale.

« La police distribue la férocité des classes dominantes »

C’était exactement 53 ans après le massacre policier du 17 octobre 1961, durant lequel la police parisienne tua plusieurs dizaines d’Algériens en lutte pour la libération de leur peuple. La propagande de l’Etat et des médias dominants produisent une histoire « nationale » et officielle qui permet de légitimer le fonctionnement de cette violence industrielle.

Dans le cas de Rémi, La Dépêche du midi a ouvert le bal des mythomanes en publiant cette histoire de corps retrouvé dans la forêt, laissant planer l’idée que la police n’avait rien à voir là-dedans, voire même qu’elle l’avait recueilli. Mais nous pouvons démontrer collectivement, par la contre-enquête populaire et des contre-médias auto-organisés que la police assassine régulièrement, que sa violence est systémique, systématique et portée par des structures politiques, économiques et sociales. La police distribue la férocité des classes dominantes.

LA SUITE SUR APARTE

La CGT paye les 130.000€ de travaux de son secrétaire général Thierry Lepaon

Selon le Canard Enchaîné à paraître demain, les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, ont coûté 130 000 euros au syndicat.

Thierry Lepaon CGT

«On n’a pas osé le loger à Clichy ou à Aubervilliers», avoue au Canard Enchaîné Éric Lafont, trésorier de la CGT et chargé de trouver un logement à son secrétaire général, Thierry Lepaon. Originaire du Calvados, ce dernier souhaitait trouver une habitation similaire à celle qu’il occupait là-bas… une maison isolée, entourée de verdure. Un type de bien difficile à trouver dans le centre de Paris. Résultat: Lepaon a opté pour «une résidence de standing, à deux pas du château de Vincennes», écrit le Canard Enchaîné.

Le président de la CGT ne s’est pas contenté de choisir son nouveau domicile dans les beaux quartiers, il a également décidé d’entreprendre des travaux de rénovation dans le domicile. Une addition qui aurait pu être encore plus élevée si l’on en croit le devis initial.

Dans le devis publié intégralement par le Canard Enchaîné, on constate que Thierry Lepaon s’était ajouté une liste de décorations et d’équipements électroménagers complémentaires, pour la modique somme de 37.661 euros. Dans cette liste, on trouve un home cinéma et une cave à vin (sur lesquels Lepaon a finalement dû faire une croix), télévision dans chaque chambre, lave-vaisselle, machine à café…

Le loyer de cet appartement de 120 mètres carrés situé le long du bois de Vincennes, près de Paris, est de 2.000 euros, selon le Canard Enchainé, ce qui est peu pour cette surface.

Ce goût des beaux quartiers n’est pas une nouveauté pour les dirigeants de la CGT : Thierry Lepaon est le quatrième dirigeant du bureau confédéral de la CGT à avoir choisi de s’installer à proximité du bois de Vincennes.

Sources : Le Canard Enchainé / Le Journal du Siècle

Ce SECRET que les delphinariums veulent vous cacher à tout prix…

Un texte de Richard O’Barry.

Traduction : Julie Labille.

Je suis un ancien dresseur. J’ai longtemps hésité avant de l’écrire sur ce genre de forums puisque je pensais que ce n’était pas approprié pour MiceChat – mais après avoir lu cet article de propagande ridicule sur MiceChat intitulé « Blackfish Exposed » (Blackfish au grand jour), j’ai décidé de vider mon sac. Ce que j’écris m’appartient et se base entièrement sur mes expériences et observations personnelles.

Je vais maintenant vous révéler le secret le mieux gardé de Sea World, un secret que ceux qui détiennent des cétacés en captivité ne veulent pas que vous sachiez. Le voici :

Les dauphins et les orques (l’espèce la plus grande de la famille des dauphins) sont bien plus intelligents et bien plus sensibles qu’ils ne vous l’affirment.

Certes, ils vous disent que ce sont des animaux intelligents. Mais ils ne veulent pas que vous sachiez à quel point ils le sont. Pourquoi ? Parce que si vous en êtes conscients, vous leur poseriez cette question : « S’ils sont si intelligents et si sensibles, pourquoi sont-ils dans ces bassins minuscules ? »

Dauphin captif

la suite sur BLOGLESDAUPHINS

Bulgarie : l’antifasciste Jock Palfreeman monte une association de prisonniers

Jock Palfreeman est un jeune Australien venu visiter la Bulgarie en décembre 2007, et qui s’est retrouvé en prison après être intervenu dans l’agression de deux jeunes Roms par un groupe de hooligans racistes. Jock, en état de légitime défense, a grièvement blessé deux de ses agresseurs, dont un mortellement. Jock a été condamné à 20 ans de prison (nous avions publié en juillet dernier un appel pour le soutenir). Avec d’autres prisonniers, il a monté une association de prisonniers (c’est la première fois que ça se produit en Bulgarie) et lance un appel à la solidarité financière. En voici la traduction :

La Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association a besoin de votre aide !

Voici un appel relayé par Jock Palfreeman, un prisonnier politique antifasciste incarcéré en Bulgarie, président de la Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association (la première association de prisonniers en Bulgarie).

bulgarianLa Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association a une bonne nouvelle ! Après deux ans de travail fourni par des avocat.e.s, des ami.e.s, le paiement de taxes et d’honoraires, de témoignages, le démarchage par l’avocat de l’Association de plus de huit banques, et un assez bizarre incident avec un tampon, nous avons finalement un compte en banque pour l’Association !
Cela veut dire que nous pouvons passer à la nouvelle étape de l’Association. Car à quoi sert une association ou un syndicat s’ils ne peuvent défendre leurs propres membres !
Le plan est simple : l’argent récolté grâce aux dons internationaux sera utilisé pour payer les avocat.e.s qui défendront les prisonniers. Par exemple, un prisonnier pris avec un portable est puni de 14 jours d’isolement. Les prisonniers sont souvent illettrés (80%) et sans ressources (90%). Donc les prisonniers ne peuvent pas faire appel de la punition prononcée. C’est là que les prisonniers demandent à l’Association d’intervenir. Selon le cas et la complexité de l’appel, soit un prisonnier soit un avocat le fera pour le prisonnier. Parfois l’appel est relativement simple, mais il n’y a aucune garantie qu’il sortira de la prison et arrivera jusqu’au tribunal, donc un avocat est nécessaire pour acheminer le courrier. Mais faire appel d’une punition ne retarde pas sa mise en oeuvre. Donc avant l’audience d’appel, le prisonnier va à l’isolement. Il effectue la punition entière de 14 jours et il revient dans la population générale et c’est alors qu’il est appelé à l’audience. Le juge casse la décision de punition, mais les effets de la punition ont déjà eu lieu. Le prisonnier peut alors demander réparation, mais la loi bulgare a ceci d’étrange qu’il vous faut payer un dépôt qui correspond à un pourcentage des dommages et intérêts que vous réclamez. Donc vous avez besoin d’argent pour réclamer réparation, sans parler des frais d’avocat. Les réparations ne sont pas seulement des « questions d’argent ». C’est notre intérêt collectif que de voir l’état sanctionné pour des punitions distribuées à la légère dans l’espoir que les bureaucrates qui ont pris ces décisions soient punis et que les pratiques de l’état en matière d’administration des prisons changent. Jusqu’à maintenant, presque personne ne poursuit (ou ne peut le faire) l’administration pénitentiaire pour des punitions injustes ou pour d’autres types d’ordres illégaux et donc les prisons continuent à promulguer des règles illégales en toute impunité. Certains prisonniers sont même mis rapidement à l’isolement car la prison sait qu’après l’audience au tribunal la punition sera cassée et qu’elle ne sera plus exécutoire.
Bien sûr si nous gagnons des procès, l’argent sera reversé à l’Association par le biais d’un contrat passé avec les avocats et l’argent sera ainsi recyclé. Mais les procès peuvent prendre des années et même plus lorsqu’on réclame des réparations à l’état. Mais le temps joue pour nous !
Un autre problème est que l’administration pénitentiaire viole systématiquement les droits des prisonniers, en particulier ceux condamnés à des peines de 1 ou 2 ans. Cela peut prendre toute la durée de la peine de ces prisonniers pour obtenir une audience ou un procès. Sans avocat, beaucoup de dossiers sont oubliés dès que le prisonnier est libéré et ainsi l’administration peut répéter les mêmes violations sans arrêt. En employant des avocats, l’association peut aider à stopper les violations systématiques. Certaines procédures pourront être poursuivies même si le prisonnier a été expulsé, ce que l’ex-prisonnier ne pourrait pas faire depuis l’Iran, par exemple. Beaucoup de victimes des abus administratifs sont des immigrants sans-papiers condamnés pour le franchissement illégal de la frontière, et la plupart d’entre eux sont fauchés et ne comprennent pas le Bulgare, ce qui constitue un facteur important d’abus : le manque de traducteurs.
Le projet va fonctionner avec l’emploi d’avocats sur la base de dossiers spécifiques. Même si les avocats seront payés, il est entendu que les fonds de l’Association sont limités et qu’ils doivent être compréhensifs pour le montant des frais. Le travail des avocats doit donc être considéré comme principalement du volontariat ou au moins en grande partie subventionné par leur générosité.
Les frais pour faire appel d’une décision de la prison et défendre un prisonnier peuvent aller de 12 à 50 euros, il y a évidemment des cas plus complexes qui demandent plus d’attention et de temps, mais les frais pour la majorité des cas se situent dans cet intervalle de prix. Notre objectif est de récolter environ 3000 euros, ce qui permettra de défendre entre 60 et 250 prisonniers chaque année, ce qui correspond à 6 à 25% de la population de la prison centrale de Sofia qui compte 1000 prisonniers, même si nous ne voulons pas nous limiter à Sofia, c’est là où nous sommes le mieux organisés. Bien sûr si nous allons au-delà de notre objectif, plus de prisonniers seront défendus et nous serons capables de nous occuper plus souvent de cas plus compliqués.

Attention ! L’argent envoyé va directement à l’Association et en aucun cas à un prisonnier en particulier !

Informations bancaires :

Texim Bank Saint George Office
26 Alexander Stamboliski Boulevard
IBAN : BG29TEXI95451003928100 (attention ! Il y a un « I » et deux « 1 »)
BIC : TEXIBGSF
Mail : BPRA1309@gmail.com

Pour écrire à Jock :

Jock Palfreeman
Sofia Central Prison
21, general Stoletov Boulevard
Sofia, 1309 Bulgarie

Dear Kenza

Salut Kenza,

On se connaît pas hein, tu pardonneras ma familiarité, mais t’es une blogueuse, y’a ta vie tout partout étalée, alors j’ai l’impression de te connaître, ta famille, ta vie privée, tes déménagements, ton taf, je pourrais écrire ta biographie, hésite pas si t’as besoin, je suis pas chère et je fais ça bien.

Moi les blogueuses modes, j’ai vraiment du mal, avant y’avait les mannequins et les célébrités, ca suffisait déjà à faire de jolis portes manteaux normés pour les marques et leur business, quand j’étais ado, pas de blogueuses mais on voulait toutes une doudoune Chevignon quand même, le marketing marchait. Et puis des nanas se sont mises à écrire sur leurs fringues et sur leur rouges à lèvres, et les marques ont marché, alors les nanas se sont toutes mises à écrire sur leurs fringues et sur leurs rouges à lèvres, c’est devenu l’étape qui précède le casting en télé réalité, on est blogueuse mode comme on est chroniqueuse à Télé Matin, on a du standing, de l’audience, et puis la thune, qui pousse à foutre son nom sur des montres moches ou sur n’importe quoi. On a pas encouragé trop les nanas à avoir des blogs de littérature, d’actualité ou de politique tu remarqueras, ce qui marche, c’est la beauté ou la cuisine, la salle de bain ou la cuisine, tout ça pour ça.

Y’a une évolution, et toi tu es en plein dedans, c’est le blog lifestyle. Tu nous montres plus ta penderie Ikea et tes trouvailles à la braderie, tu nous vends carrément ton mode de vie, tu poses des filtres jolis sur tes vacances de rêve ou sur ton appart cosy du Marais, ta famille, ton mec, tes ami-es, tous sont les satellites de ta marque, c’est la Kenza Holding International du style. Vu de chez moi, ca fait surtout de la peine, et c’est poseur et vulgaire, mais chacun son truc. Et on ne sait pas trop pourquoi, parce que t’as pas tellement de talent d’écriture ou de photo, mais ca fonctionne, t’as donc des talents, tu t’en sers, bien joué. Et puis faut dire que t’es bien née, avec un réseau qui permet les plus jolis contrats et les rencontres les plus fructueuses. Ca aide. Ca doit être vachement plus compliqué d’être blogueuse lifestyle quand tu vis en HLM à Tourcoing. Enfin ca doit demander beaucoup plus d’imagination quoi.

Bref, c’est pas ma came, mais je ne suis pas mieux que les autres, je regarde, je critique, je visite. Je vais pas faire la révolution pour l’interdiction du haul, je vous laisse faire votre truc tranquille, après tout, si des entreprises bouffonnes sont prêtes à mettre 5000 balles dans trois photos de vous en train de bouffer des boulettes dans un restaurant à la con, qui suis-je pour objecter. Je me prends à rêver qu’après la révolution, comme on dit dans le jargon, tu verras la lumière, que tu renieras le capitalisme et ses œuvres, que tu feras ton retour à la terre pour y faire pousser de la lavande médicinale. Mais là aussi tu serais capable d’en faire un onguent trop hype pour pointes sèches et de le vendre sous le manteau à des bourgeoises déprimées. Va falloir re-éduquer tout ca.

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Y’a quand même un moment où tu pousses le bouchon un peu loin. Aujourd’hui par exemple, tu collabores avec la marque Ralph Lauren. Tu poses sur instagram avec un joli bonnet RALPH de la collection dédiée à aider les patient.es atteint.es de cancer. Et tu penses à ta vie. Aux malades. A ce que ton cœur désire. Et tu te fends d’un petit commentaire bien inspiré : « Cette année je promets de me donner plus de temps pour mes projets personnels (prendre le temps de passer mon permis, m’acheter un appartement) sans oublier mes objectifs professionnels. ». Tu vois, t’es quand même en train de faire de la communication autour d’une putain de maladie, le cancer, et plus particulièrement le cancer du sein, cette horreur qui décharne les poitrines et qui fait couper les seins, qui fait crever les mamans et les amantes. Pas un rhume, un mal qui t’oblige à te faire injecter de la merde radioactive dans les veines, qui te fait vomir, qui te force à arrêter de bosser, à perdre tes revenus, ta vie sociale, qui pèse sur tes épaules mais aussi sur les moyens et sur le moral de ta famille et de tes proches.

Alors tu vois, les malades du cancer, et plus particulièrement les malades du cancer du sein, je suis sure qu’ils.elles kifferaient pouvoir prendre le temps de s’acheter un putain d’appartement dans le putain de quartier le plus cher de Paris, je suis même sure qu’elles kifferaient avoir les sous et le temps pour mettre des bonnets moches et roses et pour se foutre sur Instagram avec, mais la réalité c’est qu’elles te gerbent dans la capuche et qu’elles t’étouffent avec. Chère Kenza, quand on a la chance d’être privilégiée comme tu l’es, quand on met sa vie en scène pour son audience, pour son public, on pense à qui on s’adresse, vois tu. Et là, c’est très clair, t’en as rien à foutre des malades, tu leur pisses à la raie, ce qui t’intéresse c’est d’avoir l’air cool en néon rose et d’avoir du like sur tes réseaux sociaux pour pouvoir revendre plus cher ta prochaine prestation de social media style and design and ta mère expert.

T’en as rien à claquer de l’état des hôpitaux en France, du salaire qui perd 2/3 de son montant quand t’es en longue maladie, t’en as rien à foutre des cathéters qui arrachent la peau, de la prévention et des camions à mammo. Toi tu vas t’acheter un appartement et passer ton permis, et après tout pourquoi pas, fais le, j’en ai rien à foutre, vis ta vie loin de la mienne, tant mieux. Mais putain, arrête de faire semblant d’être impliquée, cesse la posture de Lady Di de la blogo, tu veux des tunes et de la notoriété, la prochaine étape c’est quoi ? aller serrer sur ta blouse Fendi des bébés morts d’Ebola ? Sans déconner pour qui tu te prends, à quoi tu sers là, avec ton bonnet de merde et ton commentaire indécent sur ta vie trop belle, sur le fait de prendre du temps pour toi alors que les malades n’en ont pas ? A quoi tu sers meuf ? A rien. Voilà.

PLUS DE BILLET PAR DARIA MARX

Communiqué de presse suite à la mort de Rémy – par la coordination du 25 octobre

Rémi, 21 ans, est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Sivens. Selon plusieurs témoignages convergents, il s’est écroulé à quelques mètres du camp retranché de la police, atteint par un tir au niveau de l’épaule, avant d’être immédiatement ramassé par la police. S’agissait-il d’un flash-ball ou, plus vraisemblablement, d’une grenade de désencerclement projetée à tir tendu?

Seule la police le sait qui, jusqu’à présent, occulte la vérité de diverses manières. Elle prétend qu’il n’y a pas eu de blessé-e-s parmi les opposants alors que l’équipe médicale de la coordination témoigne qu’il y en a eu de nombreux le samedi. La police affirme avoir «découvert un corps» dans la nuit en omettant de mentionner la violence des affrontements à ce moment-là (la préfecture a affirmé que les affrontements se seraient arrêtés vers 21h et omis de dire qu’ils ont repris de plus belle vers minuit). Elle prétend n’avoir pu venir sur place le dimanche pour lancer l’enquête (une fois le crime accompli, la police a brusquement quitté les lieux sans, jusqu’à ce jour, tenté d’y revenir).

Nous exigeons que toute la lumière soit faite au plus vite sur cet homicide, par respect pour Rémi, sa famille et ses ami-e-s. Nous souhaitons aussi que les responsables de ce drame soient poursuivis au plus tôt. Et pour nous, le responsable n’est pas seulement le robocop matricule xxx qui a appuyé sur la gâchette samedi soir –et encore moins Rémi. Il s’agit de savoir qui a construit cette situation de violence qui ne pouvait que tourner au drame.

Que faisaient donc les forces de l’ordre samedi au Testet, alors que le préfet s’était engagé à ne pas en poster pendant ce week-end, vu les milliers de militants attendus (7000)? Il n’y avait aucun ouvrier à protéger, ni aucune machine à défendre: la seule qui n’avait pas été évacuée le vendredi avait été brûlée le soir même. Pourquoi donc avoir posté 250 gendarmes mobiles et CRS armés de grenades et de flash-blalls pour garder un petit carré de terre entouré d’un fossé large de plusieurs mètres? S’agissait-il de protéger les précieux grillages? Ou bien de générer de la tension et de faire de la provocation? Les autorités savaient très bien ce qui allait arriver en laissant un engin au Testet le vendredi et en y postant une armada le samedi.

A l’heure actuelle où l’inanité du projet de barrage au Testet apparaît au grand jour, à l’heure où tous les mensonges et conflits d’intérêts dénoncés par les opposants depuis des mois ont été confirmés par les investigations des journalistes (Le Monde 24/10 et le Figaro, 26/10) et le rapport des experts ministériels rendu public aujourd’hui, le président du Conseil général et le Préfet du Tarn n’ont plus aucun argument en faveur du barrage si ce n’est de monter en épingle la prétendue violence des opposants. Ils avaient donc besoin de violence samedi. Ils l’ont provoquée. Elle a coûté la vie à Rémi.

Nous sommes sous le choc et adressons nos plus sincères condoléances à ses proches.

La coordination du 25 octobre
PS: Nous exigeons d’ores et déjà qu’une seconde autopsie indépendante soit effectuée et avertissons la préfecture que si le corps n’était pas conservé de sorte à ce que cette contre-expertise soit possible, ce serait une preuve de plus que les autorités veulent cacher la vérité. Nous dénonçons les tentatives de salir la mémoire de Rémi en prétendant que les causes de sa mort seraient liées à son «alcoolémie» ou à sa «violence».

PLUS D’INFOS SUR TANTQUILYAURADESBOUILLES ET ZAD.NADIR.ORG

Mort de Rémi sur la Zad du Testet, réactions et rassemblements dans toute la France

Le dimanche 26 octobre aux alentours de 2 heure du matin, Rémi Fraisse, 21 ans semble avoir été touché mortellement par un projectile policier durant des accrochages entre flics et opposant au Barrage de Sivens. Si la situation est encore floue, la responsabilité des flics est évidente. Suivi des infos, rendez-vous, témoignages et communiqués.

Lundi 27 octobre

- 14 h : un article dans Le Monde laisse entrevoir la version policière en préparation, sous-entendant que le sac à dos de Rémi a pris feu :

Des éléments matériels pourraient contredire la version des manifestants. À l’heure du décès de Rémi Fraisse, une seule grenade offensive aurait été lancée par les militaires et les types de lésions que ces grenades occasionnent ne seraient pas compatibles avec les blessures de la victime. Enfin, les gendarmes s’interrogent sur le contenu du sac-à-dos du défunt. Les restes carbonisés du bagage seraient en cours d’analyse.

- 14 h : Un reportage de Vice sur place précise l’importance des dégâts commis par les grenades assourdissantes.

L’équipe médicale des opposants compte une quinzaine de blessés, la plupart à cause d’éclats de grenades assourdissantes dans les jambes et les bras. Des blessures qu’elle a déjà vues sur une autre ZAD, celle de Notre-Dame-des-Landes. Elle relève deux blessures à la tête qu’elle impute à des tirs de gaz lacrymogènes. D’autres blessures seraient le fait de tirs de flash-balls.(…) « Les forces de l’ordre ont utilisé tout l’arsenal des armes habituelles : flash-balls, grenades assourdissantes et désencerclantes, lacrymos… La totale. »

- 14h : la liste des rassemblements de ce soir mise à jour sur le site du collectif local Tant qu’il y aura des bouilles

  • Rassemblement ce lundi à la préfecture d’Albi à 14h
  • Rassemblement ce lundi à la préfecture de Nantes à 18h
  • Rassemblement ce lundi devant la préfecture de Gap à 10h
  • Rassemblement ce lundi devant la préfecture de Périgueux à 17h30.
  • Lundi 27 octobre16 heures, sous-préfecture de Forcalquier (Cf. tract)
  • Rassemblement lundi 27 octobre à 18h Place de la Liberté à Brest.
  • Marseille : lundi 27/10 à 17h30, au Vieux Port
  • Rassemblement lundi 27 octobre 2014 à 18h30 devant l’hôtel de ville de Poitiers.
  • Lundi soir à 18h30 devant la sous-préfecture de Redon.
  • Rassemblement lundi à 18h devant la préfecture à Rouen.
  • Rennes : rassemblement à 18h à la mairie.
  • Rennes : rassemblement à 18h à la mairie.
  • Lyon 19 h devant la préfecture
  • St Étienne 18 h préfecture
  • Devant la préfecture, ce lundi 27 à 18 heures, à Chambéry
  • Manifestation à Briançon ce mecredi 29/10 à 14h à Briançon devant la sous préfecture
  • A Nîmes : ce soir (lundi 27/10) rassemblement à 18h devant la Préfecture

- Un communiqué en anglais est disponible sur ContraInfo.

According to a statement from squatters in the ZAD of Notre-Dame-des-Landes, during the night between Saturday and Sunday the 26th of October 2014 a protester named Remi was killed in clashes that broke out after a rally against the construction of a dam along the Sivens forest in the wetland of Testet in the Tarn department (southern France).

- « Un pote est tombé » : dépêche AFP qui rapporte des témoignages confirmant l’usage de différents projectiles explosifs par la police.

- Reporterre [1] publie des témoignages qui rapportent que le décès de Rémi serait dû à l’explosion d’une grenade au niveau de la gorge. Un autre texte, publié hier soir sur le site de la Maison de la grève allait dans le même sens :La police assassine un manifestant sur la zad du Testet.

Selon les premiers témoignages c’est une grenade offensive ou une grenade assourdissante qui lui a explosé près de la gorge. Ce qui est sur c’est que la police a encore une fois bien fait son travail parce qu’a ce moment les flics ont gazé et chargé tant et si bien que personne parmi les centaines qui étaient présents s’en sont rendus compte directement. Et les flics ont continué pendant deux heures à jeter des grenades, des gaz (dont beaucoup en tirs tendus au niveau de la tête) et tirer au flashball.

- Hier soir des manifs ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment à Toulouseet à Gaillac, où le rassemblement a été violemment dispersé par les flics. La presse locale titre carrément « Le centre-ville de Gaillac mis à sac hier soir ».

- Rassemblements prévus aujourd’hui :

  • Lyon, 19h devant la préfecture
  • Nantes, 18h devant la préfecture
  • Albi, à 14h devant la préfecture
  • Clermont-Ferrand, 19h devant la préfecture
  • Saint-Brieuc, 18h, Préfecture
  • Périgueux, 17h30 Préfecture
  • Saint-Étienne, 18h Préfecture
  • Rennes, 18h Mairie
  • Poitiers, 18h30 Hôtel de Ville
  • Marseille, 17h30 Vieux-Port (repris d’une page facebook)

Dimanche 26 octobre

Communiqué de la ZAD du Testet :

UN MORT.
Oui c’est confirmé.
Oui c’est grave.
Oui il y a eut des affrontements au Testet.
NON ON N’EN SAIT PAS PLUS.
Et contrairement à certains médias, on se refuse à faire passer des « informations » ne provenant que d’une seule source (la préfecture) et comportant énormément d’erreurs/manipulations…
Là, comme les ami-e-s sur place, c’est le choc, la tristesse, la désolation.
Le même choc qu’on a ressenti en découvrant l’étendue de la plaie béante dans la foret de Sivens.
La même désolation qu’on a ressentie quand on a vu les soldat bleus alors qu’il était annoncé qu’ils se feraient discrets.
… silence …
Il nous faut laisser les gens sur place se rassembler, parler ensemble, tenter de comprendre, affronter aussi leurs points de vue sur ce qui s’est passé et ce qui n’aurait pas du se passer.
Puis ils nous parleront.
Alors nous pourrons vous dire.
Mais pour l’instant le silence est la première des décences, pour pour ce jeune homme mort pour sauver une forêt.
Quel qu’ait été son choix de combat.
Nous pensons à toi.

Communiqué de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes :

Mort d’un manifestant au Testet – premier appel

Suite à la nouvelle de la mort d’un manifestant lors du rassemblement au Testet, nous avons reçu de premières nouvelles de camarades de la zad de Notre Dame des landes présent sur place. La mise en cause directe des forces de l’ordre dans la mort du manifestant semble se confirmer. Un communiqué donnant des précisions à ce sujet sera envoyé ce soir depuis la zad du Testet.

Dans l’attente de ce communiqué, les personnes rassemblées sur place lancent un appel à ce que partout en France s’organisent dès que possible des manifestations devant les lieux de pouvoir.

Localement, ils appellent à manifester ce soir dimanche à 18h devant l’hotel de police à Gaillac et demain lundi à 14h devant la Préfecture.

Nous ne pouvons laisser passer cette mort. Organisons nous ! Réagissons !</quote

Communiqué du collectif Tant Qu’il y aura des Bouilles, au Testet :

Rémi est mort cette nuit entre 2h et 3h à proximité des gendarmes et des CRS positionnés sur le chantier du barrage de Sivens à Lisle sur Tarn.
Nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès, au plus vite.
Nous sommes sous le choc et présentons toutes nos condoléances à sa famille et amis-ies.
Ce soir, dimanche à 18h nous appelons à un rassemblement à Gaillac, place de la libération.
Un second rassemblement est d’ores et déjà prévu ce lundi à 14h à Albi, devant la préfecture.

Par ailleurs, toutes les personnes arrêtées lors de la manifestation ont été libérées.


Quelques vidéos sur le Testet :

- Vidéo datant du début de septembre, sur la répression spectaculaire sur le terrain, dans laquelle un vieil homme assène au flic « SI IL Y´A UN MORT ; CE SERA DE VOTRE FAUTE ! » (à 6 min).

2-Le conseiller général, l’arbre et le débat démocratique from Jolene White on Vimeo.

ZAD du Testet – 29 septembre 2014 from Tv Bruits on Vimeo.

- Les violences policières au Testet, c’est le quotidien, comme en témoigne cette vidéo récente :


Notes

[1Reporterre est par ailleurs critiqué pour son relais de certains membres de la complosphère.

LU SUR PARISLUTTESINFO

TÉMOIGNAGE SUR LA MORT DE REMI, FLICS=PORCS=ASSASSINS

Reporterre a recueilli les témoignages de personnes ayant participé aux événements de la nuit de samedi à dimanche sur la zone du Testet. Ils attestent que les gendarmes ont emporté le corps de Rémi Fraisse, qui est décédé cette nuit-là. Un témoin dit qu’il avait été touché par une grenade ou un flash-ball.


– Lisle-sur-Tarn, reportage

Dimanche 26 octobre, avant l’aube, dans la nuit, les affrontements se déroulaient sur le Testet, près du chantier où, après avoir terrassé la forêt défrichée, des engins devaient préparer la digue du barrage de Sivens. Parmi les groupes qui se confrontaient aux gardes mobiles, il y avait Rémi Fraisse, un étudiant toulousain de vingt-un ans. Il est décédé cette nuit-là, et son corps a été emporté par la police. L’autopsie aura lieu lundi après-midi.

Les affrontements ont commencé dans l’après-midi de samedi, vers 16 heures, au lieu-dit Les Bouilles. De nombreux camions de CRS et de gardes mobiles sont arrivés en renfort sur la zone. Les affrontements ont fait une dizaine de blessés, dont cinq ont été évacués vers l’hôpital. Parmi eux, une personne a reçu un tir de flash-ball dans la figure. Le SAMU, appelé par l’équipe de secours d’urgence des opposants, a refusé de venir sur place.

Après une accalmie vers 21 heures, les affrontements ont repris dans la nuit. Les gardes mobiles (GM) étaient positionnés au lieu-dit des Bouilles, derrière la grille.

À midi, ce dimanche, sur le lieu des affrontements de la veille, il n’y avait aucune présence policière et aucune sécurisation de la zone où aurait eu lieu le décès.

Témoignages recueillis dimanche matin. Les noms sont des pseudonymes. Voici leur récit. Une personne dit avoir vu M. Fraisse être touché par une grenade et tomber.

– Baïk :

« Entre 2 heures et 3 heures du matin, il y a eu des tirs tendus de grenades lacrymogènes incapacitantes et explosives [grenades dites de désencerclement, NDLR]. La scène était éclairée par les lumières des phares des camions de GM. À un moment, après un lancer massif de grenades, un groupe de GM s’est avancé sur la dalle de béton, a attrapé une personne à terre et l’a porté près de la route. Cette personne était à deux/trois mètres du grillage, elle a pu recevoir une grenade en tir tendu. On pensait que c’était une interpellation. Les affrontements ont continué jusqu’à au moins 4 heures du matin. »


– C’est sur ce terrain, près de la digue projetée, que se sont produits les affrontements et qu’a eu lieu le drame. –

- Ju :

« À un moment, lors des affrontements nocturnes, il y a eu une grosse salve de grenades lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Six GM ont ramassé un mec qui était au sol et l’ont traîné puis porté jusque sur la route. Quand je suis rentré au campement [à la Métairie, à 1,5 km du lieu des affrontements, NDLR], il était 5 h moins le quart, il y avait encore des tirs de grenades. »


– Impact au sol d’une grenade – assourdissante ou de désencerclement -, à quelques mètres du lieu où serait tombé Rémi. –

- Christian :

« J’étais sur le lieu des affrontements, devant, près des flics, sur la gauche, près de là où ça s’est passé. Entre deux et trois heures du matin, ils ont envoyé une grosse charge sur la gauche, gazé. Il y a eu un gros nuage opaque, puis dans les lumières des phares de fourgon, six ou sept gendarmes sont arrivés sur la dalle, ont attrapé quelqu’un au sol et l’ont porté à plusieurs. À la façon dont ils l’ont attrapé, le mec semblait inerte. J’ai crié : « Attention, ils embarquent quelqu’un. » On pensait qu’ils l’emmenaient en garde à vue. Environ vingt minutes plus tard, on a vu un gyrophare bleu. Ca semblait être des pompiers. C’était avant quatre heures du matin. »

- Bonnie :

« J’ai passé la soirée et la nuit sur le lieu des affrontements. Il y avait des tirs dans tous les sens. Vers 3 heures du matin, il y a eu une charge. Les GM se sont avancés sur dix mètres sur la route. Ils ont chargé à une vingtaine et tiré des lacrymos. C’était à droite, sur le lieu des affrontements. Sur la gauche, les flics se faisaient caillasser près du grillage sur la dalle en béton.

« Il y a eu des tirs de grenades, puis j’ai vu un gars au sol se faire traîner en arrière, tenu de part et d’autre par des flics. Après çà, il y a eu un écran de fumée, ils se sont retranchés, et les tirs de grenade se sont calmés. Plus tard, on a vu des lumières bleues d’ambulance. Il y a eu un blackout : les lumières des phares des camions de GM ont été éteintes (il y avait deux camions dont les phares étaient allumés). Puis ils ont recanardé un max. Plus tard dans la nuit il y a encore eu une énorme charge avec une vingtaine de lacrymo tirées. Ca a fait un gros nuage de fumée. Quand la fumée s’est dissipée, tous les camions de GM étaient partis. Au cours de la nuit, il y a eu plusieurs blessés, environ une dizaine dont cinq ont été évacués. À partir de trois heures avant la fin des affrontements, il n’y avait plus de sommations avant les tirs de grenades. »


– On voit le lieu où Rémi serait tombé, au deuxième plan. Le sang séché est cerclé de bleu. Au premier plan, à quelques mètres, l’impact au sol d’une grenade explosive. On observe dans le coin droit un bout de sangle de sac à dos. –

- Camille :

« Il était à trente mètres de moi sur ma gauche. Je l’ai vu se faire toucheralors qu’il y avait des explosions à côté. Ils ont envoyé des grenades explosives, des tirs de flash-balls. Après, cette personne s’est retrouvée à terre. Il y a eu une charge de flics, j’ai chargé aussi, mais je me suis retrouvé tout seul, du côté gauche. Mais tout le monde est arrivé trop tard, ils ont mis en joue ceux et celles qui arrivaient. J’ai vu ce gars à terre se faire trainer par les policiers et on n’a pas pu en savoir plus. »


– On voit la direction dans lequel le corps sanglant de Rémi aurait été emporté par les gendarmes. –


Source et photos : Isabelle Rimbert pour Reporterre.

Lire aussi : Drame au Testet : un mort. Premier récit.

Expulsion du Transfo : rassemblement ce soir à 18h à Gallieni

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L’expulsion du Transfo à 7h le 23 octobre 2014, Bagnolet

Ce matin à 6 heure, début de l’expulsion du Transfo. Aucune expulsion ne doit se passer tranquillement : rassemblement ce soir à 18h à Gallieni !

  • 06h00 : Les flics entrent dans l’habitation en arrachant une des fenêtres à la pelleteuse !
  • 6h10 : Les habitants sont réunis dans deux pièces et les flics tentent de procéder à des contrôles d’identités.
  • 6h20 : 200 flics au moins en tout. Une partie sont dedans et font le tour des bâtiments.
  • 7h00 : Les flics veulent embarquer toutes les personnes sans papier. Les habitant-es refusent de les laisser partir et demandent à ce que tous ou personne ne soit arrêté.
  • 7h20  : Les habitant-es se font tous embarquer par pour refus de présenter leurs papiers. Une vingtaine de personnes est présente en soutien devant.
  • 7h40  : Pas mal de personnes sont arrivées en soutien petit à petit. Il y a environ 60 personnes devant.
  • 7h45  : Les arrêté-es se font embarquer en fourgon escorté-es d’une dizaine de véhicule de police.
  • 8h15  : Les habitant-es sont aux commissariat de Gambetta pour contrôle d’identité.
  • 8h45  : L’huissier refuse de faire rentrer qui que ce soit pour récupérer des affaires. Le dispositif policier commence à bouger.
  • 9h00  : L’expulsion est terminée. Les soutiens se retrouvent devant le commissariat de Gambetta.
  • 10h00  : Les copains sont sortis du commico.

Un rassemblement est appelé ce soir à 18h à Gallieni.

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Fresque visible par tous à l’entrée du Transfo

Sur une parcelle du Transfo, un gros projet immobilier est en cours : plusieurs hautes tours qui vont changer la face du quartier, sans concertation avec les habitants.
Les 3 propriétaires du lieu sont E.D.F. et 2 de ses filiales ; les bâtiments étaient vides depuis 2 ans pour certains et une dizaine d’années pour d’autres.
Un projet collectif s’était monté : outre un bâtiment dédié à l’habitation, 3 bâtiments hébergeaient des activités : projections de films, cantines populaires, soirées de soutien à des luttes sociales, récup’ et distribution de légumes, ateliers, bibliothèque, réunions, infokiosques…
Malgré une procédure longue, la justice a finalement précipité les choses et décidé d’une expulsion sans délai, sans examiner le fond de l’affaire.
C’est loin d’être le seul lieu dans cette situation, à commencer par nos voisins du collectif des Baras (lesbaras[at]squat.net).
Les différents rouages du pouvoir (proprio, justice, police, mairie, promoteurs) s’accordent parfaitement lorsqu’il s’agit de mettre au pas les pauvres, les révolté-e-s, les illégales-illégaux, les sans-papiers, les inadapté-e-s…
Hiver comme été, de droite ou de gauche, l’État expulse.

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Défense du Transfo

Aucune expulsion ne se passera tranquillement. De nouveaux lieux ouvriront !!

Nous nous battrons tant que le capitalisme et l’État existeront, contre toutes les formes de domination !

Paix aux chaumières, Guerre au palais !

Rassemblement ce soir 18h Gallieni.

Le Transfo
57 avenue de la république
93170 Bagnolet

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L’expulsion du Transfo à 7h le 23 octobre 2014, Bagnolet

P.-S.

Pour se faire une idée de ce qu’a pu représenter ce squat, voir cet article récent surl’expérience du collectif au transfo, ou cet autre article d’entretien, un peu plus ancien : Le Transfo : un espace autogéré, éphémère et sans compromis !.