[La Coupe du monde n’aura pas lieu] Affrontements entre des sans-abri et la police à Sao Paulo

Brésil : affrontements entre des sans-abri et la police à Sao Paulo

Un millier de sans-abri ont affronté mardi 29 avril à Sao Paulo des forces de police avec des jets de pierres et des barricades. Les manifestants protestaient contre le retard dans la discussion du plan d’urbanisme censé réguler l’expansion de la ville. Un millier de manifestants, selon la police, se sont rassemblés devant la mairie, où les conseillers municipaux devaient discuter du plan régissant notamment les zones réservées au logement.

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Quand les conseillers ont décidé que le plan serait examiné plus tard, alors que les débats étaient retransmis à l’extérieur du bâtiment sur de grands écrans, les membres du Mouvement des travailleurs sans abri (MTST) ont commencé à jeter des pierres et à brûler des pneus et des ordures en signe de protestation.

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LE DÉFICIT DE LOGEMENTS LE PLUS ÉLEVÉ DU PAYS

La police est alors intervenue avec du gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes pour disperser les manifestants, et empêcher qu’ils n’entrent dans la mairie. Les manifestants ont répliqué en bloquant la circulation dans les rues autour du bâtiment, située dans un quartier très central de Sao Paulo et à un moment de pic du trafic extrêmement chargé de la ville.

Sao Paulo, qui compte 11 millions d’habitants, a le déficit de logements le plus élevé du pays, soit 700’000 unités, selon les chiffres de la mairie. La ville est l’un des 12 sites de la Coupe du monde de football qui commence dans quarante-trois jours, et doit notamment accueillir le match d’ouverture le 12 juin. Les membres du MTST négocient avec le maire Fernando Haddad la construction de logements pour les plus pauvres, et le plan urbanistique actuellement en discussion doit déterminer quelles seront les zones destinées à leur construction.

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Publié par le savoir-faire français (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 30 avril 2014)

Emission du 26 Avril 2014 – Radio Vosstanie

 

Emission du 26 Avril 2014 de Radio Vosstanie. 

Invités 
La lutte des « redoutables » et la « trahison » syndicale.
A propos des dernières contributions: La Théorie critique pour penser la crise, Une histoire du mouvement punk rock, La vie low cost selon easyJet, L’imposture zapatiste au Chiapas, Le néo-zapatisme pour sortir du capitalisme, Félix Guattari, penseur de l’écosophie.
Discussion autour du texte le Néo-marxiste c’est l’Autre
et autres digressions…
Un coup « d’épée dans l’eau » chez les névropathes, Suite de « L’Echapée », Discussion autour du site Travail Contre Capital.
Et à l’écoute pendant 1 mois.

312 minutes d’émission. ! (ouf…)


Pendant l’émission quelques morceaux de l’album SamplObsession


Merci à Ben de la Médiapilation pour le visuels.
Message en fin d’émission d’un Camarade actuellement en Sicile.
Hier, Vendredi 25 avril et aujourd’hui, plusieurs personnes se sont réunies à Niscemi, en Sicile, répondant à un appel lancé par le mouvement No MUOS, dont l’activité et le nombre de militants a connu une baisse ces derniers mois.
Un des buts était de maintenir éveillée la lutte, à travers des rencontres, des réunions, et surtout la réactivation de la pratique de l’action directe.
Ainsi, hier, sous les yeux de la police italienne et de quelques soldats américains, les activistes ont découpé en plein jour les grillages de la base militaire américaine NRTF de Niscemi pour libérer un puits d’eau se trouvant à l’intérieur de la base. La police n’est intervenue qu’à la fin, au moment où les militants étaient en train de refermer le grillage de la base, laissant le puits à l’extérieur de celle-ci. Cette action, qui recouvrait surtout un caractère symbolique, a rapidement était anéantie durant la nuit, par les soldats de la marine américaine qui ont profité de l’absence d’activistes sur le terrain pour remettre en place le grillage.
Les réunions d’aujourd’hui (Samedi 26 avril), se sont appuyées sur cette action afin d’élargir les perspectives de cette lutte qui a dépassé, au moins en partie, l’objectif premier qui était celui d’empêcher la construction du MUOS (pour rappel, le montage des 3 antennes paraboliques du MUOS a été terminé fin janvier, mais le système n’est pas encore actif).
En effet, la lutte s’attaque aujourd’hui à plusieurs problématiques engendrées par le système capitaliste.
L’action pour la récupération du puits d’eau s’inscrit dans le combat d’une partie de population sicilienne aux problématiques d’eau potable. Il faut savoir que dans la ville de Niscemi, une ville d’environ 20000 habitants, l’eau est disponible tous les 15/20 jours, sans être forcément potable. C’est pourquoi la récupération du puits se veut une expression du refus de la population de laisser les militaires s’approprier des points d’eau alors que les civils n’en ont pas.
La solidarité théorique et pratique avec la lutte pour le droit des immigrés et pour la fermeture des centres de rétention en Sicile a été reconfirmée durant les réunions de ce week-end, qui ont vu l’intervention de plusieurs groupes actifs dans ce domaine.
De plus, la ligne antimilitariste a clairement été exprimée par la totalité des militants. Le combat contre le MUOS est donc aujourd’hui vu comme un combat contre l’armée et la militarisation des territoires ; les différentes actions directes ainsi que les communiqués vont et iront dans ce sens.
Enfin, le désir d’internationalisation de cette lutte, en multipliant, d’une part, les moyens d’information et, d’autre part, les connexions avec d’autres luttes en-dehors des frontières italiennes, est toujours très présent. D’ailleurs, l’organisation de futurs camps et rencontres au niveau international, dont les dates seront officialisées ces prochains jours, vont dans ce sens.
Ainsi, plusieurs luttes qu’on pourrait définir comme étant partielles sont menées en parallèle et élèvent le combat ainsi que la sensibilité de la population vers des objectifs plus globaux.
Cependant, la perspective de lutte des classes n’est actuellement pas abordée. Le discours anti-américain ou anti-occidental, avec le risque d’une vision du monde non pas classiste mais uniquement géopolitique, revient encore régulièrement, avec toutes les dérives de type maoïste que cela peut comporter (on peut notamment penser au communautarisme, au régionalisme ou au soutien potentiel à une bourgeoisie contre une autre).
En plus, la possibilité de solliciter les travailleurs des entreprises qui fournissent la base américaine en matériel (nourriture, eau, électricité, internet, gasoil, etc.) afin d’obtenir de leur part un sabotage de la production et, en conséquence, du fonctionnement de la base américaine semble encore ne pas retenir l’attention du mouvement.
Mais la lutte No MUOS est encore jeune et a déjà effectué une avancée remarquable en termes de réflexion et de pratique, ce qui laisse espérer des perspectives intéressantes. Les mois prochains nous diront dans quelle direction va évoluer ce mouvement qui doit continuer à grandir, l’antimilitarisme représentant une approche essentielle pouvant potentiellement permettre au mouvement de questionner les rapports de production capitaliste qui sont à la base de la militarisation croissante de l’ensemble de la planète.

 

ASSATA SHAKUR Citations et Extraits

assata

Les citations traduites ci-dessous sont extraites de divers textes, entretiens, discours et lettres d’Assata Shakur. On peut retrouver ces citations et d’autres, en anglais, à l’adresse suivante :

http://www.assatashakur.org/axioms.htm.

Collectif Angles Morts, avec Lukas Podzhog

anglesmorts@gmail.com

grande panther

« Trop de mes soeurs ignorent qui sont les vrais criminels et les vrais chiens. Elles se reprochent d’avoir faim, elles se détestent parce qu’elles survivent du mieux qu’elles peuvent. Voir tant de peur, de doute, de souffrance et de haine de soi, est l’aspect le plus douloureux de la vie dans ce camp de concentration. Malgré tout cela, je ressens comme une brise sur ma nuque, qui se transforme en ouragan, et quand je prends une profonde inspiration, je peux sentir la liberté. »

petite panther

« La place d’une femme est dans la lutte. »

petite panther

« Nous avons dû apprendre que

nous étions beaux. Nous avons dû réapprendre quelque chose qui nous avait été arraché. Nous avons dû apprendre ce qu’était le Black Power. Les gens ont du pouvoir quand ils s’unissent. Nous avons appris l’importance de nous rassembler et d’agir. »

petite panther

« J’ai plaidé et je plaide toujours pour un changement révolutionnaire »

petite panther

« J’ai réalisé que j’étais liée à l’Afrique. Je n’étais pas seulement une fille de couleur. Je faisais partie d’un monde à part entière qui aspirait à une vie meilleure. Je fais partie d’une majorité et non d’une minorité. J’ai passé ma vie à grandir. Si vous ne grandissez pas, vous ne comprendrez jamais ce qu’est l’amour véritable. Si vous ne tendez pas la main vers les autres pour les aider, alors vous rétrécissez. Ma vie a été une vie d’action. Je ne suis pas spectatrice. »

petite panther

« Notre situation aujourd’hui est critique. Nous ne pouvons ni fuir ni Nous cacher. Nous allons devoir passer aux choses sérieuses. Déterminer qui Nous sommes. Sommes-Nous des Nègres de maison ? Allons-Nous marcher pacifiquement vers les chambres à gaz ? Ou sommes-Nous des Nègres des champs qui vont se battre jusqu’à être libres ? Nous ne sommes pas venus ici comme des Nègres de maison. Nous ne sommes pas venus ici d’Afrike comme des minables. Nous ne sommes pas venus ici d’Afrike comme des imbéciles. Nous ne sommes pas venus ici comme des Oncle Tom pour hésiter, tergiverser, traîner des pieds stupidement, nous gratter la tête et embrasser les pieds de nos maîtres. Nous ne sommes pas venus ici comme ça. Nous sommes venus ici comme de fiers, forts et beaux Afrikains. Nous sommes venus ici avec une culture, avec fierté. Nous sommes venus ici en sachant qui Nous étions. Nous sommes venus ici comme un peuple intelligent et sensible, qui a lutté et combattu à tous les niveaux dès le moment où nous avons été amenés ici enchaînés. Nous devons prendre conscience de qui Nous sommes et devons réaliser que Nous avons une tradition à perpétuer. »

petite panther

« Je pense que pour lutter, il faut être créatif. Dans ma vie, la créativité m’a soutenue, elle a éveillé ma lutte spirituelle. »

petite panther

« J’ai été condamnée à la perpétuité plus 30 ans par un jury entièrement blanc. Ce que j’ai vu en prison, c’était partout de la chair noire enchaînée. Des femmes enfermées dans des cages. Et nous serions les terroristes ? Ça n’a simplement aucun sens. »

petite panther

« Durant mon enfance, le nom « Freeman » [« homme libre »] ne signifiait rien de particulier. C’était un nom comme un autre. Ce n’est qu’à partir du moment ou j’ai grandi et commencé à lire l’histoire noire que j’ai découvert la signification de ce nom. À la fin de l’esclavage, de nombreux Noirs ont refusé d’utiliser le nom de famille de leurs maîtres. À la place, ils se sont donné le nom de « Freeman ». Le nom était aussi utilisé par des Africains qui avaient été libérés avant que l’esclavage ne soit « officiellement » aboli, mais c’est surtout après l’abolition de l’esclavage que beaucoup de Noirs ont pris le nom de « Freeman ». Le jour où j’ai appris ça, j’ai commencé à voir mes ancêtres sous un nouveau jour. »

petite panther

« Chères soeurs, le peuple noir ne sera jamais libre tant que les femmes noires ne participeront pas à tous les aspects de la lutte. »

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Nouveau jugement contre le rappeur communiste catalan Pablo Hasél – État espagnol

Le rappeur communiste catalan Pablo Hasél sera de nouveau jugé aujourd’hui (29/04/2014). Cette fois-ci, il est accusé de menaces envers le PP (Partido Popular, branche réformiste des franquistes, au pouvoir en Espagne) et d’avoir tagué un de leurs locaux. Le juge qui présidera la séance est lui-même un membre du PP. Pablo avait déjà été condamné à 2 ans de prison avec sursis dans le cadre d’un procès pour apologie du terrorisme. Nous condamnons fermement cet acharnement judiciaire, mené par un État franquiste, contre une personne dont le seul crime est d’écrire des chansons dénonçant le capitalisme.

lu sur aafpau.wordpress.com

 

300, LA NAISSANCE D’UN EMPIRE : L’USINE A FANTASMES

Le premier film 300 était le récit d’un événement historique dont les scénaristes avaient choisi de ne raconter qu’un des aspects pour en faire une légende raciste et virilisteun récit par omissionLe deuxième film, intitulé La naissance d’un empire, qui n’est cette fois pas tiré d’une bande dessinée de Franck Miller, pour sa part, transforme et manipule complètement les faits historiques. Ainsi, 300, la naissance d’un empire,n’est pas un simple film de divertissement, c’est un outil servant à faire passer des convictions idéologiques et politiques.

300 usine fantasmes

 

LA SUITE SUR QUARTIERS LIBRES

 

Croisades antisatanistes : l’Enfer du décor

« Je me suis demandé comment, au sein de ma petite ville de l’Iowa, je pouvais tuer et manger 2 000 personnes par an sans que personne ne remarque quoi que ce soit » – Pat Burgus.

Sigillum Diaboli

En 1987, l’un des prêtres du lycée catholique dans lequel je préparais mon bac fit circuler dans les classes une plaquette destinée à avertir les adolescents que les disques de hard rock contenaient des messages subliminaux susceptibles de pousser au suicide, au meurtre et bien entendu au culte de Satan [1]. L’idée qu’écouter Iron Maiden puisse conduire à égorger rituellement des bébés fit franchement marrer le petit groupe de métalleux de l’établissement dont je faisais partie. Il ne faisait pour nous aucun doute que les auteurs de cette perle étaient d’affreux intégristes religieux. Nous étions par ailleurs persuadés qu’en des temps reculés, notre apparence et nos goûts nous auraient conduits droit dans les tribunaux de l’Inquisition – ce en quoi nous nous trompions lourdement, mais je ne l’ai compris que longtemps plus tard et pour cela, il m’a fallu effectuer un détour par les histoires de « Satanic Ritual Abuses ».

Lorsqu’il y a quelques mois, j’ai tapé « Michelle Remembers » dans un moteur de recherche, je voulais simplement en savoir davantage sur un ouvrage réputé avoir déclenché, dans les années 80, une véritable « panique sataniste » aux États-Unis. Trente ans ont passé et un fait est désormais certain : durant cette panique qui a consisté à imputer d’innombrables et horribles crimes aux membres de soi-disant réseaux satanistes, il n’y a jamais eu ni crime ni sataniste.

 

Par contre, il y a eu des victimes. Des centaines de sacrifiés dont la vie a été brisée en raison de fausses et souvent ridicules accusations. Aucun fan de métal, cependant. Ni occultiste, ni gothique, ni néopaïens, aucun joueur de Donjon & Dragon et aucun membre de la radicalement athée et très ennuyeuse Église de Satan. Loin d’appartenir aux épouvantails classiques, les accusés étaient des instituteurs, des éducateurs, des assistantes sociales, des gens ordinaires.

Dès les premières accusations de SRA (Satanic Ritual Abuse), des voix sceptiques se sont élevées, mais la cohorte des bien pensants les a fait taire. Il fallut attendre le début des années 90 pour que des journalistes, enquêteurs privés & magistrats publient des articles et ouvrages dénonçant les procès comme une véritable « chasse aux sorcières », démontant les dossiers, soulignant l’absence de preuve, s’autorisant à réfléchir sur le phénomène.

En France, nous n’avons bénéficié que d’échos affaiblis de la tempête : la plaquette anti rock’n’roll de Regimbal, le fameux procès de Judas Priest où l’on voit de très sérieux enquêteurs écouter « je veux boire une limonade » sur un enregistrement passé à l’envers. Des personnes de ma génération que j’ai pu questionner, aucune n’était « au courant ». J’ai donc décidé de vous faire partager mes découvertes.

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[Toulouse] « La police a été extrêmement violente pour casser la Crea. Ça fait plusieurs années qu’ils nous ont dans le viseur et là avec l’arrivée de Jean-Luc Moudenc, ils ont voulu marquer le coup »

Toulouse : un militant blessé par un tir de Flashball lors de l’évacuation d’un squat

Un jeune homme a déposé plainte jeudi 24 avril 2014 auprès du procureur de Toulouse après avoir été grièvement blessé par un tir policier le 21 avril à Toulouse, lors de l’évacuation de deux maisons squattées. Yann Zoldan, psychologue de 26 ans, souffre de multiples fractures à la joue droite, causées selon lui par l’impact d’un tir de LBD 40×46 (le Flashball nouvelle génération, plus puissant et plus précis).

Les forces de l’ordre étaient intervenues lundi 21 avril en fin d’après-midi pour déloger des familles de deux maisons récemment squattées, au 38, rue Louis-Plana, à Toulouse. Plusieurs militants de la Crea (campagne pour la requisition, l’entraide et l’autogestion), un collectif toulousain qui depuis trois ans « réquisitionne » des bâtiments vides pour y créer des « centres sociaux autogérés », étaient présents. « C’était des maisons inoccupées depuis des années et nous avons les preuves qu’on les occupait depuis plus de 48 heures (passé ce délai, la police ne peut normalement plus intervenir en flagrant délit et le propriétaire doit obtenir une décision de justice pour procéder à l’expulsion des squatteurs), dit Mathieu Rigouste, sociologue et militant qui a été interpellé au passage. Mais les policiers sont passés outre. Le nouveau maire, Jean-Luc Moudenc (UMP), s’est fait un devoir de réprimer la Crea. »

Selon les militants interrogés, à la vue des agents de la brigade anticriminalité (Bac) et des CRS venus en nombre, les occupants auraient préféré quitter les lieux eux-mêmes. « Il a fallu sortir les affaires, organiser des voitures, c’est alors qu’un camarade (Mathieu Rigouste) a été interpellé par la Bac, explique Louise, une étudiante de 26 ans. Plusieurs personnes se sont rapprochées pour savoir pourquoi ils l’interpellaient. Les policiers de la Bac ont sorti les matraques et un LBD. La violence a monté d’un coup. Ils ont lancé une grenade assourdissante à travers la rue. »

Vers 20 heures, intrigué par une première déflagration, Clément, un voisin de 26 ans, a assisté à la scène depuis son palier, au rez-de-chaussée du 30, rue Louis-Plana. « J’ai clairement entendu un CRS dire “Celui-là, attrapez-le”, ils ont couru vers un gars et là c’est parti en vrille avec des coups de matraque, des mecs qui se sont retrouvés au sol, puis j’ai entendu une nouvelle déflagration de Flashball », décrit le jeune homme, électricien et musicien. C’est à ce moment que Yann Zoldan, qui cherchait à fuir, aurait été touché. « Je m’étais réfugié derrière une poubelle, un policier en civil m’a dit “Sors et cours”, donc je suis sorti en levant les mains en l’air et en le regardant, affirme le jeune homme, militant du droit des animaux. Le policier a essayé de me donner un coup de matraque, j’ai reculé et là je me suis pris le tir. Je suis tombé sur les genoux, puis c’est devenu la confusion. » Selon lui, seul un policier de la Bac était armé d’un lanceur de balles de défense et l’arme était dotée d’un « viseur » (caractéristique des LBD 40×46). « Plusieurs militants lui avaient dit “Ne visez pas la tête”», se souvient Yann Zoldan.

Soutenu par ses amis, Yann Zoldan est mis à l’abri chez le voisin Clément, qui avait laissé sa porte ouverte, au cas où. « Il était conscient mais complètement sonné et pissait le sang, c’était impressionnant, décrit ce dernier. On lui a donné les premiers secours puis je l’ai emmené aux urgences de Purpan. » Diagnostic : une joue droite en miettes. Après scanner, le certificat du médecin des urgences daté du 21 avril dénombre pas moins de cinq fractures des os du visage : « Fracture mandibulaire droite, fracture du malaire, fracture du sinus maxillaire, facture du plancher de l’orbite, hémosinus du maxillaire droit. »

Des blessures « compatibles avec l’impact de la balle de Flashball », a précisé deux jours plus tard le médecin légal, qui a attribué une ITT de dix jours renouvelable. « Le médecin des urgences m’a dit que des morceaux d’os avaient explosé et que si j’avais été touché un peu plus haut, au niveau de la tempe où les os sont plus fins, ç’aurait été la mort à coup sûr », indique Yann Zoldan. Le jeune homme, doctorant en psychologie, devrait être opéré dès que sa joue aura dégonflé pour « mettre des plaques de métal ».

Son avocat, Me Julien Brel, a déposé plainte jeudi 24 avril devant le procureur de Toulouse pour violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique, en demandant l’ouverture directe d’une information judiciaire. L’avocat connaît bien ces blessures. Il défend déjà Joan Celsis, un étudiant toulousain qui avait perdu un œil en mars 2009, après un tir de Flashball. L’affaire avait abouti à non-lieu, confirmé le 14 mars 2013 par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse, faute d’identification du policier tireur.

Les quatre militants interrogés assurent qu’il n’y a eu aucune violence envers les forces de l’ordre le 21 avril 2014. « De ce que j’ai vu, les squatteurs n’étaient pas du tout dans une attitude agressive qui aurait justifié la réponse des policiers, ils étaient en train de partir petit à petit », indique Clément, le voisin. « La police a été extrêmement violente pour casser la Crea, estime de son côté Louise. Ça fait plusieurs années qu’ils nous ont dans le viseur et là avec l’arrivée de Jean-Luc Moudenc, ils ont voulu marquer le coup. » D’après la jeune femme, les policiers auraient saisi et donné des coups de pied dans l’appareil photo d’un militant, qui photographiait les interpellations et les « violences policières ».

Selon plusieurs témoignages, quatre personnes auraient été interpellées ce soir-là, dont Mathieu Rigouste, 33 ans. Chercheur en sciences sociales et militant, le jeune homme a été placé en garde à vue pour « violation de domicile » selon son avocat Me Julien Brel. « Puis ils lui ont rajouté refus de prélèvement d’ADN et ont prolongé sa garde à vue jusqu’à mercredi 11 heures, pour l’interroger sur des faits plus anciens », explique l’avocat. Près de 40 heures de garde à vue qui ont abouti, selon Me Julien Brel, à une simple « convocation à la maison de la justice et du droit pour un rappel à la loi »…

Auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux quartiers populaires et à l’idéologie policière (L’Ennemi intérieur paru en 2009 ou encore La Domination policière parue en 2012), Mathieu Rigouste parle d’une « arrestation arbitraire ». « Comme d’habitude, les policiers ont désigné des chefs, ils essaient de fabriquer des responsables pour mieux réprimer, alors que la Crea est un mouvement de gens en galère sans chef », dit-il.

Leur presse (Louise Fessard, Mediapart, 25 avril 2014)

Le surréalisme de la revue Front noir

Le surréalisme de la revue Front noir

Louis Janover et la revue Front noir articulent une appropriation critique du surréalisme avec une réflexion sur l’aliénation artistique inspirée par Marx.

 

La réflexion des surréalistes permet de dépasser les revendications grotesques des intermittents du spectacle qui se contentent de défendre un statut d’artiste. Au contraire, les surréalistes aspirent au dépassement de l’art dans la perspective d’une société sans classes. Dans ce contexte, la révolte radicale des avant-gardes artistiques doit être ravivée pour penser l’aliénation moderne. Même si ses mouvements semblent aujourd’hui récupérés, il faut revenir aux origines de leur charge subversive.

Dans les années 1960, Louis Janover participe à la revue Front noir qui tente de raviver la révolte surréaliste alimentée par un Marx libertaire. Cette revue marginale «était placée sous le signe de la critique des aliénations politique et artistique et de la remise en question du rapport poésie-révolution inscrit au cœur même du projet surréaliste », précise Louis Janover.

LA SUITE SUR ZONES SUBVERSIVES

 

L’anarchisme révolutionnaire de Flores Magon

L'anarchisme révolutionnaire de Flores Magon
Ricardo Flores Magon participe au cycle révolutionnaire du Mexique des années 1910. Il propose un anarchisme de classe fondé sur l’action directe. 

 

L’anarchisme révolutionnaire n’est pas un courant politique qui existe uniquement dans l’Europe occidentale. Certains gauchistes postmodernes considèrent la perspective d’une révolution mondiale comme un projet colonial pour imposer l’universalisme occidental. Ils justifient ainsi l’acceptation des traditions communautaires avec ses hiérarchies et sa morale patriarcale. Les communautés indigènes au Mexique, duChiapas ou de Oaxaca, sont alors présentées comme émancipatrices.

Mais le Mexique abrite également une véritable culture libertaire. Ricardo Flores Magon incarne ce mouvement anarchiste et révolutionnaire. Il participe à de nombreuses révoltes dans le Mexique des années 1910. Il se place du côté des illégaux, des brigands, des rebelles. Ses textes incitent à l’action et à l’insurrection, loin de la résignation postmoderne et du fatalisme marchand. Le mouvement magoniste existe toujours, même si les anarchistes préfèrent médiatiser les pitreries du sous commandant Marcos.

 

 

Ricardo et Enrique Flores Magon pendant la Révolution de  1910 (auteur et date inconnus)

 

Appel à l’insurrection

 

« Dans la pâleur du paysage se dessine la silhouette d’un géant : l’insurrection », écrit Ricardo Flores Magon. Il évoque, avec lyrisme et passion, les diverses révoltes ouvrières. Malgré leur échec, elles permettent de raviver la perspective d’une rupture avec la barbarie capitaliste. « Ainsi vivent les classes dirigeantes, de la souffrance et de la mort des classes dirigées. Pauvres et riches, opprimés et despotes, égarés par l’habitude et les usages ancestraux, considèrent cette situation absurde comme naturelle », souligne Ricardo Flores Magon. Il propose une véritable analyse de classe de la société. Il attaque également les valeurs traditionnelles qui imposent l’acceptation de l’ordre social.

Mais la réflexion critique peut transformer l’esclave en rebelle. Même si la théorie ne remplace pas l’action, indispensable pour véritablement transformer la société. « Le droit à la révolte pénètre les consciences. Le mécontentement grandit, le malaise devient insupportable. La contestation éclate et tout s’embrase », poursuit Ricardo Flores Magon. La conscience de classe permet l’émergence d’une colère spontanée qui ne provient d’aucune avant-garde. La révolte apparaît comme une respiration, indispensable pour vivre.

 

L’anarchiste illégaliste préfère le voleur au mendiant qui quémande une aumône à genoux devant le bourgeois. La dignité du voleur devient préférable à la soumission de l’honnête citoyen qui se prosterne devant la légalité bourgeoise. « En violant les lois promulguées par la bourgeoisie, je ne fais que rétablir la justice bafouée par les riches, qui volent les pauvres au nom de la loi », écrit Ricardo Flores Magon.

la suite sur zones-subversives.over-blog.com

Paris : « Indymedia s’attaque aux Vélib », ou la misère de l’information

 

Le collectif du site d’info alternatif Indymedia Nantes serait soudainement devenu activiste anti-Vélib à Paris et Montreuil apprend-on sur le site de RTL.

Des activistes d’extrême gauche ont mené une opération anti-Vélib’ à Paris, entre mardi 15 et mercredi 16 avril. Le groupe Indymedia s’en est pris à 456 vélos situés dans l’est de la capitale et Montreuil en leur crevant les pneus. Anti-fasciste et anti-capitaliste, Indymedia a revendiqué l’opération, accusant le fabriquant JC Decaux d’esclavagisme.

Une info foireuse (il s’agit évidemment d’un communiqué anonyme) qui témoigne d’une bien grande méconnaissance des sites alternatifs. La responsabilité d’Indymedia est reprise en coeur par Le Figaro, Direct Matin, 20 Minutes (« le mouvement anti-fasciste et anti-capitaliste Indymedia) », etc. Combien d’infos merdiques ou de mensonges relayés à tour de bras par les pisse-copies dans leur chasse aux clics, c’est la question que l’affaire soulève.

Soutien aux camarades d’Indymedia Nantes dont on espère que la bêtise des journalistes en question ne va pas les obliger à devoir répondre, devant les flics, de toutes les actions revendiquées sur le site participatif. Le communiqué de revendication :

[Paris-Montreuil] Vélib’ pris pour cible

Depuis quelques temps déjà, JC Decaux et la justice collaborent : en effet dorénavant lorsque la police interpelle un mineur accusé de vol ou de dégradation sur des Vélib’, JC Decaux peut les faire travailler gratuitement à titre de sanction dans ses ateliers de réparation, avec la bénédiction d’un juge pour enfant.

L’esclavage ne s’arrête pas là : le 2 avril dernier, un détenu s’évadait de la prison de Villepinte (93), en se cachant dans un carton contenant des pièces détachées entrant dans la fabrication de ces jouets pour bobos. Leurs chers Vélib’ sont donc en partie fabriqués en taule…Non content d’être une des premières fortunes de France, JC Decaux s’engraisse également sur l’exploitation de prisonniers, en partenariat avec l’Administration Pénitentiaire, les juges et juges pour enfant.

Pour ces quelques raisons, nous avons voulu faire payer ces esclavagistes.

Dans la nuit du 14 au 15 avril, sous une magnifique pleine lune, dans les 10ème, 11ème et 12ème arrondissements ainsi qu’à Montreuil, les pneus de 453 Vélib’ ont été crevés.

Ainsi nous envoyons un clin d’oeil à l’évadé de Villepinte, malheureusement rattrapé.

Vive la belle,

Crève les pneus.

Face à la justice et au travail, on se dégonfle pas.

lu sur http://paris-luttes.info/

Action Antifa vol 1 – « NI OUBLI, NI PARDON »

Action Antifa vol. 1

 

Première mixtape de l‘Action Antifasciste Paris-Banlieue enfin disponible et en libre téléchargement!

avec : Marouf, Sang Mêlé, Eone, Tonio, Kash Leone, Kev O, Killah P(RIP), NZO, Stratégie de paix, Mydjack,Spit, VII, Skalpel …

« Its bigger than Hip-hop! »

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